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dimanche 28 décembre 2014

Ronde de ramoneurs

Selon l'adage, indubitable en cette fin d'année, « Sonnez hautbois, résonnez musette », c'est notre ami cornemuseux et iconographiste Jean-Luc Matte qui s'annonce au sortir de la cheminée. Sûr que la Noël est un moment de délices et de papillotes chez nous, Jean-Luc nous envoie un joli cadeau en corps de luth : un tableau du peintre Édouard Sain.

Né en 1830, à Cluny (zut, à quelques jours près, nous ramenions des Archives départementales de Saône-et-Loire quelques informations supplémentaires sur ce Bourguignon !), mort en 1910, à Paris, Édouard Sain était l'un de ces peintres à qui nous devons d'avoir immortalisé le quotidien du petit peuple français du XIXe siècle.
Sachant que Sain débuta au Salon de peinture de 1853, nous avons là l'une de ses premières réalisations, exposée lors du Salon de 1857, et commentée dans les pages du journal L'Illustration.


Ronde de ramoneurs, Édouard Sain © L'Illustration

Un tableau qui nous rappelle que notre instrument eut grande renommée en pays de Savoie, grâce aux petits ramoneurs (chers à Jean-Michel Caradec). Lorsqu'ils ne préparaient pas le terrain au Père Noël, ces jeunes gens redescendaient de leurs échelles, se nichaient au coin d'une rue, et exhibaient leurs marmottes ou faisaient grincer la vielle, pour divertir les passants et gagner quelques liards.
Même Victor Hugo parle d'eux, dans "Les misérables" :

« Il tourna la tête, et vit venir par le sentier un petit savoyard d’une dizaine d’années qui chantait, sa vielle au flanc et sa boîte à marmotte sur le dos ; un de ces doux et gais enfants qui vont de pays en pays, laissant voir leurs genoux par les trous de leur pantalon. »


Pascal

mardi 9 décembre 2014

L'Écho des Sirènes, novembre 2014

© Pierre Tissot
Ce premier mercredi de novembre, c'est le nouveau déménagement : nous quittons la Rue de l'Amour pour nous retrouver Rue Chassefière, côté Place de la Marine, où Bruno nous accueille dans son atelier. C'est, désormais, notre nouveau point de chute.

Cela peut ressembler à une réduction de voilure, en terme d'implication municipale, sans doute, mais pas en terme d'implication musicale. D'ailleurs, en-dehors de Christiane, dont on constatait l'absence le mois dernier, et de Pascal, qui semble jouer à la chaise musicale avec Patrice, tout le monde était là.

Rue de l'Amour chassée, le Paratge arrive Rue Chassefière © Sylvia

Bruno profite du premier atelier, pour faire de la place dans son atelier. Nous attaquons sur des exercices de placement de coups de chien, puis nous embrayons sur un morceau, "Dempui Tiesac".
Ana est un peu sur des charbons, car elle attend Sylvia, sensée lui apporter la vielle de Jean-Paul (Dinota), en location. Quoiqu'on paraisse de marbre, nous sommes aussi intrigués, car c'est toujours une joie de recevoir une nouvelle vielle dans notre groupe. Alain pose des questions concernant le coup de chien. On discute le bout de gras avec Bruno et Thierry, puis on voit apparaitre Sylvia, suivie par Gilles, encombrés de deux vielles.
Nous découvrons la vielle en même temps qu'Ana — ce qui est un peu faux, concernant Jibé, Marie, Sylvia et moi, qui l'avions vue et entendue lors de notre périple à Anost.

Ana et sa nouvelle Dinota, entourées de Pierre et Alain © Sylvia

On attaque, alors, la déconstruction, suivant un planning déjà établi lors de Paratges précédents. On en ch…, encore et toujours, mais « c'est pour notre chien », dixit Bruno. Tout se déroule dans une bien bonne ambiance et on se dit que, finalement, ce refuge est un bien bon endroit. Patrice et Max arrivent, cependant qu'Ana et Alain, leurs cartables pleins de travaux, nous abandonnent jusqu'à la prochaine rencontre.

Chez les confirmés, Lefeuvre est à l'honneur ; on revoit les quatre scottisches et on avance. Puis, vient le repas, moment de convivialité et de rigolade, en vrac des bons mots, de bonnes blagues plus ou moins grivoises, le Vilhomet nous avoue sa passion immodérée pour l'astrophysique (il passe, avec brio, du cantique au quantique), Bruno nous parle de caisse de résonances en bidon, pas bidon, Marie et Jibé nous parlent d'un système vraiment taupe concernant le jeu de doigts sur la poignée, un truc qui les a scotchés, ça blagoune avec Thierry, discute morceaux médiévaux avec Max et Patrice…

Sylvia, enluminée et lumineuse © Jean-Brice

Mais le clou, car clou il y eut, c'était… c'était l'anniversaire de Sylvia ; on ne dira pas son âge, car ça ne se fait pas avec les damoiselles, mais elle a encore du souffle pour les bougies. Comme cadeau, elle a eu droit à des cours particuliers, quand elle veut, avec plusieurs membres du Paratge : elle qui court le stage de France et de Navarre, ça va alléger sa taxe carbone.

Une belle rencontre, une fois de plus, à mettre à l'actif de cette Sirène qui nous offre des échanges sans queue de poisson.



Pierre

mercredi 19 novembre 2014

Rhââ lovely hurdy gurdy

En ce 19 novembre, Journée mondiale des toilettes publiques, fléchissons-nous un instant sur un moment de grâce de la carrière de l'un des auteurs du film "Les vécés étaient fermés de l'intérieur".
Si nous évoquons, à nouveau, ici, Gotlib, c'est parce que parmi les joueurs de vielle du Paratge des Sirènes, deux sont d'illustres athlètes gauchers, qui avouent avoir été grandement influencés, dans leur jeu inversé, par un dessin dudit auteur. C'est, probablement, vrai.

À moins, que cela ne soit le contraire.
Il est vrai, qu'après avoir reproduit, sur ses planches, The Beatles ou Frank Zappa, il manquait à Gotlib le dessin d'un autre musicien exceptionnel : le joueur de vielle. Tous les vielleux connus alors sont droitiers, comment le représenter la manivelle à gauche, si ce n'est en prenant modèle ?
Le voici, ce vielleux, fringant, vif et beau, comme un vrai, accompagné par deux autres musiciens traditionnels, un joueur de cornemuse (au profil ingrat, comme un vrai) et un percussionniste moyennement intéressé par le jeu du soliste (toutes les blagues sur les batteurs attestent cela), qui esquisse visiblement une polka piquée.


Le vielleur (gaucher) au chapeau,  © Gotlib

Même si, d'emblée, la filiation avec Le vielleur au chapeau de Georges de la Tour est frappante, il apparait que les traits au pinceau sont postérieurs à la période du peintre lorrain. Une analyse précise confirme que, comme nous l'annoncions plus haut, la toile doit bien être attribuée à l'humoriste d'origine hongroise, Gotlib.

Car il ne fait aucun doute que la scène ci-dessus est comparable à celles que nous avons l'habitude d'apprécier chez Gotlib.
Nous connaissons les personnages principaux de Gotlib : Gai-Luron, Superdupont, Pervers Pépère ; ses œuvres éternelles : Les Dingodossiers, La Rubrique-à-Brac ; ses publications, qui ont donné ses titres de noblesse és-bandes-dessinées à la France des années '70 : L'Écho des Savannes, Fluide Glacial ; et nous apprécions son humour noir, son art burlesque, son apologie de l'absurde.
Il est un maître dans ces exercices, à l'instar d'un Mandrika ou d'un Fred, mais qui n'ont, eux, parachevé leur œuvre en croquant notre chère boîte à bourdons.

N'empêche, ce menton et ce sourire à la Jim Carrey, difficile de ne pas croire que l'auteur n'a pas voulu caricaturer l'un de nos deux complices du mercredi…


Pascal

lundi 3 novembre 2014

L'Écho des Sirènes, octobre 2014

© Pierre Tissot
Le premier mercredi du mois, qui est le premier jour du mois : bonne conjonction calendaire, pour nous retrouver autour de notre instrument totem. Mais toute la tribu n’était pas au rendez-vous : l’insubmersible Sylvia n’a pu passer Montpellier, le gars Villômé était retenu au théâtre, Raphaëlle à Marseille, Christiane à la maison, quant au Sergio, nous l’espérâmes mais nous ne l’eûmes.

Pour le premier atelier, je m’occupe d’Ana, Alain et Thierry, pendant que Jibé et Marie planchent sur les prochains évènements du Paratge des Sirènes dans le cadre de L’Imagineïre.
Position de main sur la poignée, repérage du premier coup sur tour de roue, premiers exercices sur les deux premiers coups dans des formats de relâchés divers et variés. En dehors de Thierry, qui connait déjà la musique et en profite pour réviser, nos deux comparses s’escriment et voient le monde qui s’ouvre à eux, rien qu’avec cela. Puis, je passe la manivelle à Jibé et Marie, qui continuent le travail sur les mélodies, notamment un rigodon.

Jean-Brice rigodonne les mélodies © Pascal
Thierry, tout en longueur vibrante © Pascal












Les choses se font lentement, avec pédagogie d’un côté et entrain de l’autre. Ana nous apprend que sa Dinota ne devrait pas tarder à arriver sur ses genoux. Thierry, notre luthovielleux ou vielloluthier, me montre sa dernière modification sur sa vielle pour raccourcir la longueur vibrante de la corde, ingénieuse, efficace et esthétique. Jibé négocie une vente de vielle à Alain. Puis, c’est la Pause BN. Ana s’en va, la musette pleine de choses à faire avant le prochain Paratge.

Bruno ou l'art de déconstruire © Pascal
Pierre, coudes serrés dans la tourmente © Pascal












Vient le tour du Bruno, pour nous faire déconstruire. Pascal en profite pour nous rejoindre. Nous remettons en route son fameux système rythmique improbable, dont seul il a le secret, mais qu’il partage avec l’équipe. Thierry en a des battements dans les veines temporales, Jibé garde le tempo, râle, et se cramponne, Marie en a des crampes on ne peut plus crispantes, je me crampo-crispe en tirant la manivelle, seul Pascal manie vielle en douceur. Mais nous nous serrons tous les coudes dans la tourmente.

Pascal, le sépulcral © Pascal
Max, encodé au 33e degré © Pascal











Puis, Jibé suggère de passer à l’atelier confirmé, et là, choc. Il propose, en-effet, de retravailler le "Ridiculous Sisters", quand, tout à coup, Marie devient rouge comme Pépé dans "Astérix en Hispanie", et en prise à des ricanements nerveux. On découvre, alors, que le fameux morceau dont elle ne trouve pas le nom mais dont elle nous dit pis que pendre, depuis plusieurs répétitions, n’est autre que ces sœurs ridiculesPour lui éviter une implosion, nous optons pour un autre morceau. 
Sur ce, nous arrive Max, qui entre dans l’atelier confirmé, atteignant de ce fait, le 33e de gré de l’initiation du Franc Manivellant — appelé, aussi, Ordre-du-chevalier-de-Septentrion-du-doigt-dans-la-roue-obsidienne-de-la-vielle-du-grand-Horloger. Don-Jibé, en tant que Grand Éveillé, lui donne son code Dropbox. Il nous accompagne, pour un travail sur la première des quatre scottisches de Lefeuvre.
On décompose, on apprend phrase à phrase, puis on parle orchestration. Pendant qu’on fait tourner le premier morceau, Pascal s’amuse à trouver des voix parallèles, suivi par Jibé. Ils donnent à la mélodie principale, un ton funèbre voire sépulcral.

Marie… un peu de douceur dans un monde de vielleurs © Pascal

Nous passons ensuite à table où, entre apéro, pizza Bricciotti, tielle de Sète, pâté sans pain et sucreries de Marie, nous devisons.
Bruno lance l’idée d’un travail sur une mélodie drolatique, on revient sur les voix funèbres du sombre Pascal qui nous évoquent la "Danse macabre" de Saint-Saëns, le pèr’Bruno propose que l’on joue pour des obsèques sous la pluie — ce qui sonne comme un oxymore —, puis nous dérivons sur ce que Marie appelle l’obsolescence programmée. Vient un sujet bouillant, la politique. Bruno nous entretient du système de mise en orbite sur Mars du satellite indien, que ne renierait pas Thierry-la-Fronde. Enfin, il nous dépeint, avec sa gouaille habituelle, les vies et fins de vies mouvementées du quartier, qui nous propulse dans une ambiance que ne renierait pas Villon.

Paratge septet : un dernier Hymne à la Rue de l'Amour © Pascal

Avant de nous séparer, nous disons adieu à notre bon vieux salon de coiffure, puisque nous décampons le mois prochain dans un autre atelier qui reçoit notre caravane viellistique.
Nous en aurons connu des points de chute, depuis les débuts du Paratge : Cœur de ville, Perle Noire, Pôle des Métiers d’Art, Rue de l’Amour.

Précisions seront faites pour donner le lieu de notre prochain Paratge.



Pierre

mercredi 29 octobre 2014

Le pélélé et la bourrée, par Alphonse Paquet

Alphonse Paquet, né au début du XXe siècle, à Nouzerolles, petit village du Bas-Berry aux marches du Limousin, était agriculteur, passionné de musique. Il jouait du violon aux fêtes de villages et aux mariages qui regroupaient familles et amis, une fois les moissons rentrées ou le blé battu.

Paysan, poète, musicien, il aimait aussi peindre. Les scènes présentées illustrent la bourrée et le pélélé, deux danses qu’il aimait accompagner. Elles sont gravées et peintes sur des planches de merisier provenant de lit bateau qu’il découpait pour servir son art, tel Bernard Palissy qui, selon la légende, brûlait ses meubles pour cuire ses céramiques.

Amis vielleux, vous verrez que la scène de la bourrée rappelle un duo inséparable de la tradition du Berry : la vielle et la cornemuse. Les deux vues nous montrent des gens en habits de fêtes traditionnels, chaussés de sabots, pour mieux frapper le sol et marquer les temps de la danse, et en semer les notes profondément...


Le pélélé — Alphonse Paquet © Collection personnelle


La bourrée — Alphonse Paquet © Collection personnelle



Cette petite histoire serait plaisante si, notre ancien, n’avait pas décidé, devenu veuf, de mettre fin à ses jours, en se pendant dans sa grange.


Marc Puygrenier

mercredi 22 octobre 2014

Método Cardiofónico, pour vielle à [t]roue

Germán Diaz a de superbes lunettes, assurément !
C'est important, pour expliquer sa "Método Cardiofónico". Ça l'fait. De suite, c'est plus sérieux, c'est convaincant ; et nous sommes convaincus. Regardez Bruno Priez : depuis qu'il a opté pour des montures sexys, ça change — paradoxalement — le regard sur l'homme.
Je prêche pour ma paroisse (la même que celle de La Bugne ?), direz-vous.

Mais cela ne nous éclaire pas davantage, car, c'est pas malin, avec ce petit reportage, on va avoir du mal à expliquer la différence entre vielle à roue, orgue de barbarie et limonaire, maintenant. Trois-cents ans, à se bagarrer contre les idées reçues, c'est un véritable sabotage. Germán est un traitre à la Patrie. À en perdre son latin. Bon lui n'en perd pas sa langue natale. Écoutons-le…




Encore une fois, notre rubrique "La Veuve Poignet" mérite bien son appellation : avec ces cartons perforés, l'instrument (re)devient un automatophone.

Merci à Jean-Brice, pour cette trouvaille, pour ce lien vers Germán Diaz. Quel œil, Monsieur de Béziers, vous êtes autant perfor[m]ant qu'un artisan penché sur un rouleau de musique !


Pascal

mercredi 15 octobre 2014

La chronique ânnonante

Cette année, les sirènes ont décidé d'aller nager dans les étangs du Morvan, et, ce faisant, de participer à la 37e Fête de la vielle d'Anost. Une petite mais fine équipe était là, pour représenter les ateliers agathois.
                
À tout seigneur (de l'Anost), tout honneur, commençons par Sylvia qui, trouvant que le trajet Gallargues à Agde (88 km aller), une fois par mois, c'était pour les petites natures, a doublé le trajet mensuel par un Gallargues à Anost (479 km aller), pour partir rejoindre ses comparses de la Bande de Vielles ; suivaient Jibé, venu avec Castanha e Vinovèl, et Patrice, avec sa ténor, pour une présentation solo de l'instrument. Marie et moi-même suivions avec nos vielles respectives.

Où est Charlie ? Où est sylvia ? © Anonyme

Dire que le temps n'était pas tout à fait au rendez-vous, serait retourner le couteau dans la pluie, tant l'été pourri a concerné un peu tout le monde, mais sans être estival, il aurait pu être plus catastrophique. Je clos ce sujet météorologique au plus vite, car Jibé a bien insisté sur le sujet : il fit lourdement sentir aux autochtones, comme aux festivaliers, combien le temps était bien plus clément sous nos latitudes du Midi moins le quart au Midi et demi. Et ceci, en guise d'introduction de la plupart de nos sets, c'est dire s'il eut le temps de se répandre sur le temps.

Anost, cette année, ce fut des températures tiédasses, la journée, qui piquent en soirée, et qui enrhument la nuit. Heureusement, la bonne humeur réchauffait les cœurs à défaut des corps. La cordialité et le chaleureux accueil de Raphaël, véritable chef d'orchestre de la rencontre, nous fît bien vite oublier ces températures peu aoûtiennes, et un bon plat de frites moules, dû à l'entregent de l'inénarrable Sylvia, finît un de ces soirs par réchauffer nos estomacs. Le gageure, quand on fait du bal à la rue comme nous le fîmes, étant de jouer entre les gouttes. Nous y parvînmes, et l'accueil qui nous fût réservé participa aussi au réchauffement climatique.

Certains viellent, d'autre se croise les bras © Anonyme

Anost 2014, c'était également une programmation tout azimut. Une scène ouverte à de nombreux groupes, avec de belles découvertes à la clef, des bals, dont un animé par nos compères Castanha e Vinovèl de passage, avec valise sous les yeux et bonne humeur communicative ; ce fut également des concours de jeunes talents, prouvant que la relève est bien assurée, des initiations aux danses trad, dont un atelier pirate fait par Marie, pour apprendre, au sac de noix que je suis, quelques danses, des stages, dont un de vielle où, une fois n'est pas coutume, Sylvia était absente ; des scènes multiples et variées, allant du groupe trad métal ourano-tellurique Familha Artùs, à Tradberry, en passant par le Trio Bouffard, les Booz's Brothers, et j'en oublie tant il y en eut. Enfin, des petites conférences, comme celle de Claude Ribouillault, sur la lutherie des tranchées de 14/18, et sur un sujet moins grave, notre Patrice local qui présentait sa vielle ténor, le… Pat Varotti de la roue, en quelque sorte. Petite anecdote, à ce propos, cependant que notre compère jouait en électro-acoustique, une spectatrice venue du pays des Polders lui demande s'il ne pourrait pas jouer sans les fortifications. « Il joue sans les fortifications », un nouvel épisode de Vuillaumet-le-Conquérant.

Certain vielle, d'autres se croisent les bras © Anonyme

Anost 37e édition de la Fête de la Vielle, ce fut pour nous des brouettés de souvenirs. De la musique jouée, écoutée, de bonnes rigolades… et de la pluie (ça, c'est pour Jibé).
Rejoignant Sylvia et Jérome, qui connaissent tout le canton d'Anost, nous avons devisé avec les divers luthiers. Maxou a enfin révélé à Jibé l'histoire authentique et sans adjuvant du Vol du bourdon. Marie a longuement devisé avec Dinota, en profitant pour essayer les vielles ; j'en ai profité pour aller faire un brin de causette avec Joël Traunecker, surpris que l'article sur les vielles de gauchers ne soit pas encore sur le Blog qui bourdonne (ça ne saurait tarder).

À ce propos, en sinistre manivellant (traduire gaucher contrariant), j'ai eu l'occasion de discuter avec quelques viellants gauchers contrariés et de faire essayer ma vielle. Surprenant de voir leurs réactions. Patrice nous propose de nouveaux matériaux pour nos cotons, le poil de chatte — ou de chat, pour moins d'ambiguité —, ce qui donne lieu à un tombereau de blagues à deux heures du matin. Don Jibé négocie, pendant toute la durée du séjour, une vielle d'occasion à Raymond Chance, qu'il s'entête à appeler Roger-Raymond de Trinque à Vielle : le duo nous offre, journellement, des conversations que ne renierait pas Pagnol !

Le Paratge et Raymond Chance © Anonyme

Le Paratge et Jean-Paul Dinota © Anonyme

On fait le set du diable, c'est à dire que, coincés entre un container et la rue, on va voir passer dans un mouchoir de poche, une camionnette, un bus et un VSAB des pompiers, toutes sirènes hurlantes. Ce dernier cas, fort à propos pour le Paratge du même nom. Du coup, danser devant nous serait synonyme de passage sous les roues et pas celles de nos vielles.

Une bien belle aventure, dont je retiendrais deux images fortes : la première est la salve d'applaudissements qui accompagna notre set Paratge des Sirènes sur scène, clôturé par une Dame en Si bémol à notre sauce, qui plût fortement (non Jibé, du verbe plaire, et pas du verbe pleuvoir). Enfin, la totémisation de Raphaël, qui méritait bien cette statue à la grandeur de sa générosité et de la chaleur humaine qu'il infuse à tout ce festival.
Une bien belle aventure, pour l'équipée paratgeaïre.

Petit bœuf improvisé, au passage du nouveau totem © Anonyme

À vos plumes, mes comparses, pour coucher dans vos commentaires vos impressions ou souvenirs…


Pierre

jeudi 9 octobre 2014

Sylvia "On the Road again"
ou Sylvia "Sur la roue t'encore"

Parée des titres les plus ronflants, l'inoxydable, l'indéracinable, l'intouchable, l'inénarrable, et j'en passe, de l'in avant d'être out, il est une paragiste qui est de tous les stages : Jolivet, Lefeuvre, Foy, etc.,  souvent à plusieurs reprises, elle y vient, y revient, comme au paquet de chips, de pistaches, de sucreries, et autres choses pour saler l'addiction ; j'ai nommé : la Sylvia !

Si ce n'est du stage, elle tâte aussi de la rencontre autour de la vielle, surtout s'il y a du stage dedans ; c'est ainsi qu'elle s'est retrouvée, au mois de juin, à Trad en fête : « une occasion donnée aux musiciens amateurs de musiques traditionnelles de se produire dans un site de caractère. Danseurs, musiciens et luthiers se rencontrent, découvrent des groupes, mélangent les genres en associant des musiques de tous horizons. »
Organisé sous la houlette de l’association La Grange Rouge — au départ, ça fait froid dans le dos, tant le nom est proche de la triste auberge rouge, puis quand Sylvia vous raconte mieux, lorsqu'elle vous montre les photos, vous voilà conquis.

Sylvia : la rouge © La Grange Rouge

Sylvia : et la noire © La Grange Rouge

Sise dans une ancienne ferme d’architecture bressane traditionnelle du XVIIe siècle, au centre de cinq hectares de terrain, cette rencontre, c'est trois jours non stop de musique et de danse dans tous les coins et recoins, un bar immense en guise d'horizon, des repas alléchants avec pains et tartes faits sur place, un lieu de camping et, enfin, et surtout, le gang auquel appartient dorénavant Sylvia : La bande de Vielle.

« Une ambiance du tonnerre ! », comme elle le dit elle-même, et une prochaine édition à ne pas manquer !


Pierre


NDLR : pour celles et ceux qui le manquèrent, il y a un épisode précédent à cet article, qui explique la genèse de notre wonder woman.

mardi 7 octobre 2014

Vielle etc. 2014

Vielle etc. Tout est dans le titre. Et sur la jolie affiche.
Avouez, si l'intitulé de ces rencontres étaient "Cornemuses etc.", cela prêterait davantage à sourire. Ou à rendre sourd.

Il s'agit de la quinzième édition, de ce rendez-vous bourdonnant.
Organisé par le Crmtl (c'est imprononçable, ce truc !) et l'Amta, le week end des 18 et 19 octobre 2014 accusera une programmation bien épicée : Solange Panis, La Fontaine Troublée, Jean-François "Maxou" Heitzen, Astoura.

Vielle etc. © Crmtl / Amta

Au-delà de la scène, stages de chants à danser, exposition, stands de nos amis luthiers, bal(l)ade, concours de chiens-cabots, etc. Ça va découper du bois pour l'hiver, avec toutes ces vielleries !

Renseignements :
CRMTL — tél 05 55 27 93 48
AMTA — tél 04 73 64 60 00


Pascal

mardi 30 septembre 2014

L'Écho des Sirènes, septembre 2014

© Pierre Tissot
Rien de tel qu'un recommencement de Paratge, pour vous requinquer le moral. Pourtant, malgré l'envie, j'y arrivai avec un bon gros retard, qui fît que je débarquai Rue de l'Amour en fin de premier atelier ; mais quelle surprise ! un atelier plein de gens viellant.

En dehors de notre luthier-vielleur biclassé, Thierry, retenu par le labeur dans son tarasconnais, j'y trouvai Jibé, en maître de ces harmonies, accompagné de ces parèdres, Marie et Sylvia. Max, en vieil initié, était là et, pour la suite, que des nouvelles vielles.
Christiane, arrivée dans les derniers Paratges, avant la grande coupure, nous rejoint avec sa Boudet ; Alain, venu aussi nous rendre visite avant juin, nous promettant de revenir dès septembre, est l'heureux gagnant de la Chougnard®, vielle de location des primo-manivellants au Paratge (certaines langues de peilles parleront de bizutage) ; à ce duo, s'ajoutent Ana qui, en attendant sa future Dinota, récupère une vielle de Sylvia, et…

Christiane, Alain et Ana, trois nouveaux avec leurs nouvielles © Sylvia

… Raphaëlle, en transit de Marseille à Barcelone, avec une vielle Traunecker.
Comme celle du Paratge, la famille des luthiers de vielle à roue s'agrandit dans notre ancien salon de coiffure, pour notre plus grand bonheur. Espérons que Raphaëlle, qui repousse plus loin les limites de notre aire d'attraction, pourra continuer à venir participer à nos ateliers.
Une bonne ambiance se dégage de tout ça, en plus de retrouvailles, c'est toujours agréable de recevoir des nouveaux tourniquoteurs.

Raphaëlle vielle pour rejoindre Barcelone depuis Marseille © Sylvia

Suit un moment de départs, d'arrivées et de remue-ménage — le principe du Paratge étant qu'il propose trois ateliers et que l'on vient à celui ou ceux qui intéressent, à partir du moment où l'on s'engage à suivre le rythme ; sachant que l'on peut très bien y rester en auditeur, si on ne se sent pas à niveau, tant l'écoute et l'observation peuvent aussi apporter un riche enseignement.

Quoiqu'il en soit, pour l'atelier de Bruno, on reprend la déconstruction là où on l'avait laissée avant la période estivale.
"Danser Maloya" sera la mélodie qui nous permettra de déconstruire dans la sueur et les grincements de roue. Le Pèr'Bruno nous en comble les trompes d'Eustache, on s'entraine puis vient la fameuse face nord : le schéma rythmique.

La fameuse face nord, pour se déconstruire les moustaches dans la sueur © Pascal

Là, c'est une autre paire et, à ce propos, en arrive une fameuse : les deux P, les P.P., Pascal et Patrice.
Ça tombe bien, car un débat s'engage sur le type de rythme du Bruno : comment peut-on l'obtenir sur un tour de roue ? Nous phosphorons grave, Jibé et moi, en perdons même notre tendance à la blagounette, tellement le sujet réclame de l'attention. En tout cas, Bruno remporte la mise, et on se remet à plancher.
Puis, second tiers temps, Bruno nous quitte et nous abordons notre dernier atelier.

Dans la continuité d'Anost, Patrice propose de retravailler les scottisches à Lefeuvre.
À nouveau, on précise le choix des morceaux, on se remémore les mélodies ; je propose un arrangement qui, sans doute, sera appelé à changer, mais cela viendra plus tard, pour l'instant, on en est au rafraichissement mélodique dans les mémoires.

Le Paratge des Sirènes se penche sur le répertoire confirmé  © Pascal

On évoque ce que pourrait être le répertoire confirmé, et la façon dont on pourrait intégrer ceux du premier atelier en cas d'Abordage sonore ou de présentation, puis on passe à table.
Nous en profitons pour nous remémorer ou narrer aux absents de l'époque, ce que fut Anost. Gilles propose des pistes dans le cadre de L'Imagineïre, et on commence à poser des jalons pour un éventuel anniversaire du Paratge.

Mais ceci est une autre histoire…


Pierre

vendredi 19 septembre 2014

De la vielle chez les pirates de Black Sails

Toutes voiles dehors, hissez chanterelles et bourdons !
En ce vendredi 19 septembre de l'International Talk Like A Pirate Day, étudions la présence de notre instrument fétiche à l'abordage des mers et océans de la planète. Après Captain Courageous sonnant sa coque au-dessus des vagues, voici, en d'autres temps, une nouvelle illustration marine de notre divine vielle à (p)roue.

Ce ne sont les renégats du Paratge des Sirènes qui renieront cette histoire de pirates.
Dans cette série télévisée, créée par Jon Steinberg et Robert Levine, les illustres et légendaires flibustiers que sont Jack Rackham, Charles Vane et Anne Bonny ont leurs personnages. D'authentiques vilains, qui ressemblent, à s'y méprendre, aux aventuriers que l'on peut croiser à Agde, certains mercredis soirs.

Pour preuve, les épisodes qui narrent les faits d'armes de la piraterie chère à Robert Louis Stevenson se déroulent sous l'ambiance d'une tournerie musicale à bourdon familier.



Tout droit sortis des pages de "L'île au trésor", Capitaine Flint, John Silver et Billy Bones hantent les Caraïbes (remarquablement interprétés par quelques archipels d'Afrique du Sud), et nous plongent dans un univers que seule une vielle aux écoutilles en ff pouvait restituer.
Pour les passionnés de bateaux et d'instruments en corps de bateau, les saisons de ce feuilleton sont programmés sur la chaîne OCS Max. Et pour ceux, comme nous, qui s'intéressent davantage à la boîte à bourdons qu'à la boîte à images, un bref reportage où l'on peut voir Bear McCreary et son hurdy gurdy de pirate :

Black Sails — Hurdy Gurdy

Merci à L'Infernal Alain, sonneur de hautbois et de whitles de Sa Majesté, pour cette sombre trouvaille sur la toile.


Pascal

lundi 8 septembre 2014

J'ai fait un rêve : une vielle extraordinaire

J'ai fait un rêve.

Je tenais dans mes bras, bien calée sur mon ventre, cette vielle extraordinaire, dont j'aurais aimé apprendre à jouer dans mes vertes années… Las, ce n'est qu'un rêve... mais, bien éveillé. 

Une vielle extraordinaire… © Marc
… l'œuvre de Jean Fontaine © Marc

Cet instrument est l'œuvre de Jean Fontaine, sculpteur, dénichée aux Marché des potiers et céramistes d'Anduze… quel coup de bambou !

Elle doit se jouer avec doigté, finesse du toucher et art de tourner et retourner à tous les temps et en tout temps ce bel instrument.
À vous de jouer, messieurs les vielleurs — et vous aussi vielleuses —, pourquoi non ?

Marc

vendredi 5 septembre 2014

À Cambridge :
vielles Siorat et Eaton à vendre

C'est la rentrée !
Vous avez — enfin — décidé de vous inscrire à l'Université de votre ville pour étudier l'instrument de musique le plus complet que le génie de l'homme ait inventé en façonnant et refaçonnant l'histoire de la roue. Sage initiative.
Mais quel modèle choisir ? Une Pajot, une Pimpart, une Nigout, une reluisante Chougnard® d'époque ?

Testés au banc des vielleuses et vielleux du Paratge, voici les détails de deux instruments nouvellement en vente et conseillés par Sylvia.


Vielle à roue Denis Siorat
Vielle soprano, noire
Électro-acoustique
Deux chanterelles, une trompette, une mouche, deux bourdons
Dans son étui rigide.


Prix : 4500 £
Lieu : Cambridge
Contact : mariannefk [a] gmail.com


Vielle à roue Chris Eaton
Vielle soprano, en corps de luth
Facture traditionnelle
Pommeau blanc
Tête sculptée
Deux chanterelles, une mouche, une trompette,
deux bourdons, quatre cordes sympathiques
Dans son étui ergonomique rigide.


Prix : 4500 £
Lieu : Cambridge
Contact : mariannefk [a] gmail.com

jeudi 28 août 2014

L'Écho des Sirènes, juillet 2014

© Pierre Tissot
C'est devenu une tradition. Un rendez-vous de juillet, bien plus fréquent que la Coupe du Monde de Football. Après le repas de fin de saison à la Casa Pépé, Kakin et Marc invitent le Paratge des Sirènes en leurs jardins.
Il fait beau, bon, la soirée s'annonce douce et… laïque, comme le rappellera, maintes fois, à notre vigilance, l'hôtesse aux lieux charmants.

Nous l'attaquons — la soirée, pas l'hôtesse —, par un atelier tactique et technique ; du pur Deschamps, dans le texte. Comme tout le monde sait jouer, et de la main droite, et de la main gauche, nous axons le travail en étudiant ce qu'il se passe entre les deux : le mental ; car le joueur de vielle a une tête, ne vous permettez pas d'en douter.

Le joueur de vielle a une tête, et la vielle aussi © Marc

À partir de trois morceaux aux rythmes différents — une scottische, une bourrée à deux temps, une bourrée à trois temps —, nous tentons de nous concentrer pour que la tête prenne la commande du poignet. Fin du laxisme, la manivelle ne doit plus partir toute seule, la main droite doit sembler celle de Neuer face à Benzema : franche, ferme, autoritaire. Comme d'habitude, on se base sur le coup-de-deux, on se "contente" du coup-de-un, aussi, puis on s'amuse avec des séries de trois, de quatre, de quatre-plus-un, dans l'ordre, le désordre, à tort et à travers. Ça change la vie, et la roue !

Le trio Pascal, Marc, Marie © Kakin

À l'heure où les tendinites guettent les musiciens, la faim tiraille les invités de Kakin et Marc, et toutes et tous nous attablons au milieu du gazon qui n'a rien à envier à celui du Maracaña.
Deux ratatouilles débordent des marmites. Selon la recette locale amazonienne, les légumes furent, durant la préparation, mâchés et recrachés, ce qui relève nettement les saveurs et garantit d'une cuisine maison sans additifs non-naturels. Miam ! on se régale. Et les poivrons, si ce n'est le vin, délient les langues.
On évoque les héros de nos séries télévisées préférées (celles où les décapitations éclaboussent les écrans), on rappelle — Copa do Mundo, oblige — les traumatismes de la guerre contre les Boches, les Schleus, les Teutons, contre nos amis et voisins allemands (les tranchées, les poteaux carrés comme des fourches patibulaires, l'attentat sur Patrick Battiston, etc.), on énumère les phobies des uns et celles des autres, on mélange les torchons avec les serviettes. Les torchons, surtout, dans un épisode interrégional épique, quasi sanglant !
Mais surtout, nous rebaptisons d'un joli nom laïc le Saint-nectaire en… Nichon-nectaire, et, suite à une authentique histoire de guerre contre les avec nosdits gentils voisins, racontée avec émotion par une convive, nous rebaptisons, secundum rationem, le Reblochon en… Reblonichon. Vous l'entendez, cette soirée à Clapiers ne doit rien, ni en fromages, ni en humour potache, aux ateliers mensuels à Agde. C'est du lourd. Du grand bonnet. Paratge hors-les-murs, certes, mais l'on se croit chez nous, a l'ostal nostra, l'on ne se demande, aucunement, où nous nichons.

Le Paratge trio, avec un répertoire mâché et recraché © Kakin

Après les fromages, pas moins de treize desserts (c'est moins laïcs, d'un coup) s'étalent de part et d'autre du filet (nous dinons sur une table de ping-pong). Miam ! nous sommes en plein péché ; notre hôtesse approuve, rappelant ses vœux épicuriens. Et, pendant que certains terminent de faire tinter les cuillers dans les assiettes, nous accordons, sur ces fabuleux diapasons, les vielles. Nous dénichons un répertoire plus ou moins commun, et enchaînons thèmes médiévaux, andalous, orientaux, suédois, berrichons (berrinichons ?), compositions, etc.
Nous jouons "Bacchu ber", pour le plaisir de nos amis qui ont vu Malicorne en 1772, "La bourrée des dindes" pour faire danser une quadrette de gallinacées qui glougloutent en une vive chorégraphie, et d'autres mélodies diaboliques qui achèvent de hérétiser l'assemblée. Car, dans le public, on demande "Chypre", "En el monte", "Du vin, bon sang !". Cabotins, nous interprétons, pour le moins, deux des titres attendus.
Bref, de plus en plus nombreuses, les étoiles rappliquent, tant la réunion s'avère joyeuse. Il faut dire, qu'avec la nuit tombée, la partie concert sur la terrasse familiale prend des airs de grande scène de festival international — sans intermittents en grève, ce qui est un luxe non regrettable !

Stars du Paratge trio sous les étoiles © Kakin

Pour la troisième année de suite, le Paratge hors-les-murs de Clapiers fut un haut moment de la saison culturelle estivale.
Merci Kakin et Marc, merci à toutes et tous pour la bonne humeur, les légumes, les fromages, les desserts, les blagues, les rappels et les étoiles.

À l'an prochain !


Pascal

lundi 18 août 2014

MidiGurdy, The Electronic Hurdy-Gurdy

Le MidiGurdy, Comment jouer de la vielle dont la roue pète ou Quand la vielle sans roue.
                             
En ces heures estivales, où le vacancier ne veut pas encombrer sa voiture pour partir outre lieu, le Paratge des Sirènes, sis dans une des destinations touristiques de l'été, vous propose le projet fou de Marcus Weseloh : The Midigurdy (trad : la vielle pour partir dans le Midi, té !).

MidiGurdy : la vielle s'enroue, pète © Marcus Weseloh

Donc, pour l'instrument, vous prenez un portable des années '90, sans sa batterie, et vous aurez les résonateur (non, je n'ai pas abusé du pastis).
Pour la caisse de résonance, il vous faudra investir dans une tablette ; eh oui, on ne peut plus y couper. Je me suis laissé dire que le concepteur travaillait à une autre solution pour ce dernier cas (on n'est pas forcément jobard de Jobs).

Comme une petite démo vaut mieux qu'un long discours — ce qui, chez moi, est un pléonasme —, voyons la MidiGurdy pour de vrai, sur cette vidéo :



Et bonnes continuations de vacances !


Pierre

lundi 11 août 2014

L'Écho hors-série : fin de saison

© Pierre Tissot
Il est à présent coutumier, pour ne pas dire trad, de se retrouver en fin de session, avant les mois estivaux, pour se remplir la panse de bons aliments.  C'est ainsi que juin eu son Paratge des Sirènes en sus. 

En étant concis, nous nous retrouvâmes une tripotée en début d'après midi chez Maurice, notre ex-salon de coiffure relooké en hangar à vielle à roue, accordéons et autres si affinités, le tout sous l'égide de L'Imagineïre, pour faire péter quelques bons morceaux entre deux blagues voire quelques bonnes blagues entre deux morceaux (ce qu'on appelle un chien chaud, en langue de vielle). 

Fin de saison, Le Paratge entonne les bourdons, Bruno chante "L'école est finie" © Jean-Brice

Parfois, une grivoiserie fuse d'autant plus délicate quand celui qui la profère ne s'en rend pas compte. Ainsi X (je conserve l'anonymat, rapport à sa famille), parlant de la présence et l'absence du chien sur une mélodie s'exclame : « j'adore quand ça rentre et ça sort », (n.d.l.a.  : « Restons français soyons gaulois » — Jacques Dutronc).

Un vielleux… © Sylvia
… peut en cacher une autre © Jean-Brice

Puis, nous allâmes chez Aymé, en d'autres termes La Casa Pépé, sponsor officiel du Paratge depuis les origines, pour déguster, en commun (vielleux du Paratge des Sirènes et accordéonneux de Accordéon-Nous) et nombreuse compagnie, une macaronagde, qui est à la macaronade ce que la Chougnard® est à la vielle à roue, c'est à dire une marque déposée et un secret.

Le Paratge devant France vs Nigéria © Jean-Brice

Nous fûmes donc initiés, comme à Eleusis, mais en plus drôle et moins prise de tête. Puis, Mondial oblige, certains d'entre nous sont allés se faire foot, pendant que les autres continuaient leurs palabres avant de rejoindre leurs pénates respectives.

Ainsi, s'est clos le Paratge des Sirènes avant la coupure juillet-août.


Pierre.