Rechercher dans Le Paratge des Sirènes

mercredi 31 octobre 2012

Giant hurdy gurdy

Étonnant duo, pour cette improvisation entre un harmoniciste, Chris Turner, et un (deux ?) vielliste(s). Comme cela, le morceau semblerait presque anodin.
Mais il est interprété par un instrument à bourdons qui vaut son pesant de chanterelles. Tout ceci est l'œuvre d'un Américain un peu fou, Steeven Lee Jobe, qui utilise la facture d'un autre Ricain qu'il faudrait interner, Jeremy Woodward, de Providence (Rhode Island), invention complétée par le luthier Daniel Thonon, de Montréal. 




Les connaisseurs auront identifié la vielle ; il s'agit, en effet, de celle de ce bon Maître Hieronymus Bosch (ca 1453 - ca 1516), qui semble à échelle semblable du tableau "L'Enfer" ; c'est-à-dire une version taille XXXL d'une soprano standard qui sortirait des ateliers de Jacques Grandchamp, Denis Siorat ou Philippe Mousnier.
Le plus difficile, comme on peut l'imaginer, est l'utilisation de la corde trompette où, après une série de coup-de-trois, le musicien doit avoir l'avant-bras de Jo-Wilfried Tsonga. On peut également s'inquiéter de la consommation en coton et en colophane que nécessite un tel engin pas moins muni de… trois roues ! Quant au transport, on voit mal le Bruno arriver à nos rendez-vous mensuels avec l'instrument sous le bras, ni même Patrice — qui s'y connaît en Limousines —rouler jusqu'à Agde avec autre chose qu'un semi-remorque.

Finalement, comme nous le souffle Chris Turner, n'est-il pas plus raisonnable de jouer de l'harmonica ?


Pascal.

mardi 23 octobre 2012

Balance, de septembre à octobre 2012

Balance et joueur de vielle à roue, le Paratge des Sirènes a le plaisir de t'offrir ton horoscope pour septembre et octobre 2012. Un vrai horoscolophane, comme dans ton webzine préféré, que tu peux lire et relire sur ta tablette 24 Go, pendant que ton luthier essaie de retrouver ce fichu site internet où il commande tes sautereaux à prix discount en te faisant croire d'un large sourire home-made attitude que la moindre pièce de ton instrument est fabriquée par l'entreprise familiale au cœur du hameau où elle vit retranchée depuis sept générations de luthiers. 

© Pierre Tissot


Travail
Vielle ronde ou vielle plate ? Ne cherchez pas longtemps, que croyez-vous donc ? dans les deux cas, vous devrez travailler et travaillez encore. Certes, la vielle ronde sera confortable, rangée dans une taie d'oreiller, et la vielle plate est peut-être moins encombrante posée sur les cuisses, mais elles nécessitent, toutes deux, un labeur assidu, des gammes quotidiennes et un entretien plus régulier et soigneux que ne le mérite une cornemuse (cet autre instrument à bourdons, inscrit à tort dans la catégorie des instruments de musique).

Amour
Soprano ou alto ? Toute la sensualité est là, gravée dans le spectre sonore qui s'enroule aux cotons de votre instrument. La vielle soprano a ce petit charme désuet, celui qui fait qu'une sirène est à jamais une sirène, avec ce chant cristallin qui attire les navigateurs à s'échouer à la proue d'une vielle lancée à soixante-neuf nœuds contre l'écume des jours et des nuits. Mais la vielle alto a une sorte de volupté attirante, qui fait que sa mélopée envoute les plus sages et les plus chastes oreilles, caressant des graves aux aiguës les notes les plus sensibles de la hampe de l'instrument.

Santé
Cordes métalliques ou boyau naturel sans ogm ? Les premières sont plus aisées à digérer pour l'auditeur, les autres sont un délicat plaisir pour les fins connaisseurs. Passé cela, pourquoi ne pas tenter le sucré-salé ? Associer les saveurs vous permettra de vibrer en tous les modes, sous toutes les recettes, de la paella du Père Marc à la bouillabaisse de la Casa Pepe. Vous pouvez, également, essayer le cable de frein de bicyclette ou la corde à linge, rien de contradictoire pour la santé de votre instrument ; c'est juste qu'entre la musique, la lessive et le vélo, à choisir, préférez le moins nuisible des passe-temps pour le bien-être de votre voisinage ! 


Pascal.

jeudi 18 octobre 2012

Sylvia, heureuse maman d'une vielle Dinota !

Jean-Paul Dinota est artisan ébéniste restaurateur, depuis 1987. En 1994, il fait la rencontre de Maxime Boireaud, luthier de vielles, qui lui propose de lui transmettre son savoir et son expérience : plus de quatre-cents vielles fabriquées durant sa carrière, quand même ! Après cet apprentissage, il expose ses instruments pour la première fois en 1997, lors du festival international de lutherie à Saint-Chartier (sis à Ars, à présent), où il se rend, depuis, tous les ans.
Désormais, il réalise, dans son atelier, sept différents modèles de vielles à roue, de la vielle d’étude au modèle classique de forme ronde ou plate, en passant par des modèles électroacoustiques ou électriques. Sa clientèle est française et européenne. Et désormais, normando-gardoise.

C'est là : finissez d'entrer… © Jérôme

Car, en août 2011, Sylvia — que tout le monde connaît, notamment pour cette citation célèbre : « Mon royaume pour une caravane ! » — monte au festival d'Anost, en Morvan. Dans le but de se gaver de bourdons et de danses, mais surtout dans le secret dessein de rencontrer ledit Jean-Paul Dinota qui expose à cette occasion. Sylvia, qui joue déjà sur une vielle du maître Maxime Boireaud, est attirée par la filiation avouée du talentueux facteur au patronyme de tennisman. Notre musicienne, qui n'en est pas à sa première vielle, a une idée précise de l'instrument de ses rêves. Même si elle hésita, un court instant — mais un instant suffisant pour faire marcher tout un Paratge noué à ses histoires d'aventure extrême en caravaning —, c'est vers ce facteur moderne et audacieux qu'elle se tourne pour le troisième choix de sa carrière de vielleuse.

Une vielle Dinota…
une vielle pour Sylvia ! © Jean-Paul Dinota



Et, commande passée lors de l'été 2011, et après un peu plus d'un an de gestation, une année entière à attendre, patiemment, mois patiemment, elle nous revient avec l'instrument fraîchement sorti de l'atelier du maître-facteur. Magnifique objet où s'enlacent le palissandre et l'érable, l'ébène et l'os (de cornemuseux). Et, rien à redire, il y a autant de cordes, de micros et de mécaniques qu'il en manquait à ses deux précédentes vielles réunies. Sylvia peut même, avec cette engin révolutionnaire, interpréter, en tapping, tout le répertoire de son musicien préféré, Eddie Van Halen — tiens, dans le même genre, c'est le jour de l'anniversaire de son chanteur préféré, Brian Johnson, né un 5 octobre, qu'elle s'en alla chercher ladite vielle à roue, à Vauban, en Bourgogne.

Des cordes et des micros…
et une jolie manivelle © Jérôme

















Olive sur le gateau, notre artiste-peintre adoré, Pierre, dit Pierre "Gustav" Tissot pour les connaisseurs, dit Pierô ou Pedro pour les copains, dit Schotzi pour l'intime, a réalisé une décoration Sud de France digne de ses plus grands maîtres (ceux qui sont accrochés dans les musées) : une ostentatoire croix occitane sur le cache-roue (c'est quand même mieux qu'une mouche grandeur nature), un brin d'olivier sur le plumier (en guise des éternelles initiales SR — et tous les fantasmes que cela induit…), et une griffe que le plasticien se doit encore — pour que les générations futures puissent authentifier le tableau — de graver à même le bois.

Vielle Sud de France, par Pierre "Gustav" Tissot © Jérôme

Ne reste plus, à Sylvia, qu'à lui trouver un petit nom de baptême !
Avec la Communauté viellistique pour marraine et le Paratge des Sirènes pour parrain, sûr que les idées les plus heureuses et originales vont s'aligner ci-dessous…


Pascal.

lundi 15 octobre 2012

Le Paratge de… l'Accordéon

De quoi, ma bonne dame ? le Paratge de quoi ? Le Paratge de l'Accordéon ! Hé oui, les boutonneux vont pouvoir échanger du nacre à coups de soufflets, et cela tous les quatrièmes lundi du mois. À compter du lundi 22 octobre, biffez votre agenda c'est lundi prochain ! 

Sous le format désormais exemplaire du Paratge des Sirènes, un atelier "Accordéons-nous" est proposé en milieu de soirée, de 20h à 22h, toujours en la magnifique salle des Métiers d'Art à Agde. Une fois de plus, et c'est coutume, c'est l'association millénaire L'Imagineïre — sous la tutelle de Dieu-le-Père Bruno Priez —, qui est à l'initiative de ce rendez-vous mensuel. Stéphane Marras, musicien jazz et fou de world music assure le lien entre toutes et tous.

Le Paratge de l'accordéon © L'Imagineïre

Coût de participation : 20 euros (adhésion à l'année).
Renseignements : 06 11 30 63 61 / 04 30 41 59 43.


Pascal.

mardi 9 octobre 2012

Vierge, d'août à septembre 2012

Vierge et joueur de vielle à roue, le Paratge des Sirènes est aux anges, car il t'offre ton horoscope pour août et septembre 2012. Un vrai horoscolophane, comme dans ton Journal de la Paroisse, que tu peux lire et relire durant tout le temps que ton luthier protecteur use pour installer ce système de capodastre qui te permettra de jouer sans crainte avec les sonneurs de musettes de ta région, qui ne font aucun effort, eux. 


© Pierre Tissot

Travail
Certes, l'été traîne (avec l'égale lenteur que met notre frère dessinateur à croquer votre signe du zodiaque ce mois-ci) et ne s'achève que doucement en pays d'Agde, mais fiez-vous davantage au calendrier qu'aux divins cieux et plaisirs des vagues, c'est bel et bien la rentrée. Désolés, ceci rime avec… travail, exercice, gymnastique, endurance, dronning, fin de l'oisiveté. Fin, avons-nous dit : pliez les draps de bain et autres suaires, allez ! Va falloir se remettre à la vielle, les touristes ! Colophane, coton, remplacement des cordes, pour attaquer la nouvelle année scolaire. Courage, un bichoco dans le cartable et zou ! 

Amour
Les vierges misent énormément sur l'affectif. Harmonieusement. L'harmonie, voilà le mode qu'il vous faut développer si vous voulez concentrer les éloges, les sympathies, les charmes de vos publics. Mode harmonie mineur, si votre rencontre musicale n'est qu'une amourette, bien entendu. N'importe comment, adoptez ce style qui vous caractérise, qui vous est unique : mains baladeuses sur le clavier, certes, mais toge de sainte et auréole colophanée et non-voilée, surtout ! Avec tout cela, vous pouvez jouer les mélodies les moins innocentes, associer des bourdons maléfiques, délivrer des coups-de-bâtards-de-chiens, on vous donnera le Bon Dieu et tous ses saints(pathiques), sans confession.

Santé
Voilà la période la plus délicate de l'année. Nous basculons d'une diabolique canicule à une chaleur plus modérée. Forcément, l'instrument doit s'adapter. Et le pieux instrumentiste, itou. Taux d'humidité maximum, le cache-roue ne suffit pas à protéger le moteur principal de la vielle des risques d'enrhumage. Risques multipliés par la reprise des ateliers du Paratge : la réunion de vielles, le mercredi soir, c'est comme la concentration de nourrissons un premier jour de crèche, de vielles ou vieilles (ou les deux) bigottes un dimanche à Lourdes, de festivaliers sur un parquet de danse à St-Chartier-sur-Ars ; pièges à virus. Vaccinez-vous, surtout s'il y a de vilains cornemuseux dans le lot !


Pascal.

vendredi 5 octobre 2012

Vielle, etc. 2012

La vielle, avec son identité enracinée dans la mémoire des Combrailles et du Plateau de Millevaches, mais aussi la vielle au milieu du monde des musiques populaires contemporaines. C’est tout l’enjeu et le pari de musiques traditionnelles incarnées dans un Massif Central d’aujourd’hui.
Rassembler les publics, impliquer et solidariser les territoires, bouger les lignes des chapelles musicales, "Vielle etc." apporte sa pierre à l’édifice avec une programmation qui continue à faire connaître le patrimoine de ces musiques, mais qui implique aussi la novation, les musiques nouvelles et l’énergie du son « actuel ». Est-il si loin, le « Poupet », vielleux mythique de notre paysage des hautes terres marchoises ?

Vielle, etc. 2002 © Crmtl

Un vielleur de légende, Claude Flagel, une vielleuse discrète et talentueuse, Christine Demonteix, d'autres concerts, bals et stages dans une programmation réalisée avec la complicité de Patrick Bouffard, deux journées où les bourdons résonneront entre Fernoël et St-Georges-Nigremont, c'est l'année où jamais pour organiser un co-voiturage vers le Limousin !


Pascal.

lundi 1 octobre 2012

L'Écho des Sirènes, septembre 2012

© Pierre Tissot
Agde, Pôle des Métiers d'Art, 16h, la cloche retentit, les vacances sont finies, c'est la rentrée du Paratge. Les premiers arrivent, leur gros cartable sur le dos. Le Principal Priez annonce que, cette année, le fonctionnement des ateliers se fait à trois niveaux. Aux ateliers initiation et confirmé s'ajoute un nouveau Ouorquechope, l'atelier "déconstruction", avec maître Priez aux manettes. La devise pour cette année : au taff tout le monde!

Sylvia, cartable sur le dos © Jean-Brice

En gros, tout un chacun est bienvenu dans chaque atelier, à condition qu'il puisse suivre et que, s'il ne le peut, il travaille au cours des mois pour rejoindre le peloton. Implicitement, attendre les Paratge pour se coller à la vielle n'est pas la solution pour progresser et espérer participer aux trois ateliers. Cependant, que les débutants se rassurent, ils peuvent travailler jusqu'au bout de la nuit s'ils le désirent. Sachant qu'ils n'ont un encadrement que pour le premier atelier de 16h à 18h, ensuite il y aura toujours quelqu'un pour leur donner un conseil mais il faudra qu'ils pilotent seuls.

Après cette mise-au-point, le cap donné par le cap'taine, on s'y met. Premier atelier avec des sortants et des entrants. Pour les premiers, il s'agit de David, parti taquiner du bigoudin, et Sophie qui, pour n'être plus longtemps infidèle à son accordéon, a laissé la vielle (que j'espère vendue à l'heure où j'écris) ; pour les seconds, Gilles, vieux de la vielle paratgiste qui, après une longue absence — il avait quitté la vielle pour l'accordéon — nous revient. Décidément, ces histoires de coucheries n'en finissent pas, il semble que seul Bruno arrive à maitriser le ménage à trois avec ces instruments. En dehors du retour d'un ancien primoviellant, un vrai nouveau : Luc. Grand bonhomme, avec quelque chose de gascon dans la pose, quoique non gascon, et qui néanmoins a des airs de Cyrano. Pour les habitués, Marie est là — comme dirait Luis Mariano — et l'inoxydable Sylvia itou, qui nous rapporte des œufs de caille (pauvre caille, où est ton nid ?).

Luc et son ovni © Jean-Brice

Un petit rappel de ce qui a été fait l'année précédente et des attentes de ceux qui y furent concernant le travail à faire, une présentation de ce qui sera fait cette année et comment, nous voila partis viellant. Vielle saint gris ! le Luc nous sort un ovni (Objet Viellistique Non Identifié), dont il a oublié le nom du facteur et dont nos expériences communes peinent vainement à découvrir le nom. Un tour de roue. Malheureux ! ça vous vrille un tympan comme une craie sur tableau noir, l'engin… Luc, sans coton et sans colophane, se lance dans un réglage, car aucun des présents ne se sent l'âme assez "aventluthière"pour tenter le coup. Nous ne le reverrons plus que pour l'Auberge Espagnole.

Alors, que nous sommes entre gammes et coups de chien, nous recevons la visite annuelle et toujours joviale de Michèle du Morvan. Elle sort une nouvelle vielle, ce qui nous fait dire que Michèle a autant de vielles qu'un chien de puces, un Qatari d'équipes de foot (une spéciale Serge et Pascal). Le Musée de la Vielle [NDLR : le Musée des Musiques Populaires, sis à Montluçon, possède une collection de vielles, mais un musée exclusivement consacré à l'instrument reste à créer : à Agde ?] va finir par avoir une concurrente de choc, si ça continue à ce rythme !
18h sonne, c'est l'heure du Bruno ; le voilà qui arrive. Une partie du groupe le suit, l'autre continue les exercices du premier atelier, ça tourne comme on dit en viellerie. Dans le lointain, on entend couiner la vielle à Luc, qui continue son opération à plumier ouvert. Je reste avec le premier atelier, pour aider ceux qui s'y escriment. Puis, comme je sens chez Sylvia et Michèle l'irrépressible envie de discuter du festival d'août, je laisse ces seigneuries parler de l'Anost Unique et rejoins le deuxième atelier.

Sylvia raconte l'Anost Unique © Jérôme

Ils y déconstruisent dur, les gaillards. On y change les traditionnels appuis 1-3 pour du 2-4 et autres appuis moins conventionnels et plus ardus à attraper. Nous voilà partis pour une bonne salade de coups de poignets, c'est brouillon mais, pour sûr, avec du temps et de l'ouvrage, ça devrait le faire. Bruno nous assure que le jeu en vaut la chandelle et nous promet des transes schamaniques en rythme gnawas, la transmutation du vil vielleux en derviche tourneur. « Par les c… de Dionysos ! », comme disaient les premiers Hellènes du comptoir agathois, « nulle Phocée n'est infranchissable à qui veut » (voilà j'ai mon quota de blague France Cul).

Pascal arrive, suivi de Patrice, notre désormais cloche de la bouffe ; nous nous attablons autour d'un éclectique et goûteux repas. Luc, pour l'occasion, nous a apporté une ratatouille bio qui réjouit les papilles de ses goûteurs successifs. Rapidement, les conversations enflent, ça tchache de tout, dans tous les coins, à la vas-y-comme-je-te-pousse, à la méridionale en quelque sorte. On fait connaissance, on échange sur tout et surtout sur la vielle. Un moment solennel, nous levons nos verres à ceux partis et à la session qui vient. Gilles nous parle cotisation, Luc nous narre ses projets de jardins sur lesquels il travaille depuis de longues années, Don Jibé découvre le pot aux roses que nous lui avons concocté cet été avec Kevin Bouffard, Sylvia nous raconte ses pulsions de lutherie nomade intitulée "Vielle faire un tour dans ma caravane, tu verras, ma roue pète". J'en oublie, tant il y eut de sujets et de bruit. Cependant, Don Jibé eut droit à sa comptine du Pèr' Priez, dont il est un inconditionnel. Cette fois-ci, partie sur Reims et le champagne, l'historiette se permit un crochet par les envahisseurs iraniens qu'on appela les Alains, à défaut de pouvoir les nommer correctement en iranien (je déconne).

Ratatouille bio et historiette sans ogm © Jean-Brice

Une fois repus, l'atelier confirmé. Un atelier un peu éclaté au début, car on profite de conversations pour s'éclipser les uns et les autres. Ainsi, Pascal et moi filons à l'anglaise, pour rendre un culte viellant à Stappleton, dont le "The almond and the olive" nous fait fondre de plaisir. On se rassemble autour d'un nouveau morceau, une chapeloise, que nous baptisons "La Chap' à Pat'" (prononcer Tchâpapaät, avec un accent bougro-ougrien). Ça mouline, ça sue, ça écoute, ça répète. De mon côté, je picote, besogneux, pour ne pas perdre mon triple Fa, c'est la crise. Bruno se demande comment déconstruire, Pascal pourrit les enregistrements des phrases par des accords incongrus, Don Jibé et Marie travaillent de concert, Sylvia se désespère mais se rassure en pensant à la caravane, appuyée sur sa vielle.
En fin de soirée plus qu'avancée, on sent que cette nouvelle année paratgeaire s'annonce motivée, nous nous quittons jusqu'à la prochaine.

Proverbe de septembre : "La vielle à bois, la caravane reste". À méditer.


Pierre.


Nota bene : depuis la victoire de Montpellier au foot, nous avons perdu Sergio dans les limbes. Sergio, si tu nous entends, on t'attends !

Les vielles de Serge et de Pascal...
prêtes pour la reprise du championnat © Mhsc