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lundi 26 octobre 2015

L'Écho des Sirènes, septembre 2015

© Pierre Tissot
Il était presque de coutume, une fois l'année des Sirènes (équivalent à une année scolaire) terminée, de se rendre chez Marc, à Clapiers. Cependant, dates des uns, vacances des autres, concerts des derniers, gênaient passablement la tenue de la rencontre. Aussi, pour que le son continue, nous décidâmes, avec la bénédiction de Marc, de reporter nos rencontres de Saint-Clapiers en septembre.

C'est en guise d'ouverture d'une nouvelle année du Paratge des Sirènes, que nous nous retrouvâmes devant l'ermitage du vielleux clapésien, clapérois ou clapétois, à moins que ce ne soit clapétien. Pascal hurdy gurdy coach (en français dans le texte) de Marc, nous y attendait de pied ferme, devant le portail, frétillant comme un épagneul avant la chasse (au lapin, forcément). Marc et sa compagne Kakine nous accueillaient royalement dans leur villa, à la fois atelier et galerie (Atelier KM), tant les œuvres des uns côtoient les créations des maîtres de céans.

Nous confrontions nos souvenirs de vacances : Jibé de Belle-Île, moi de l'Île-de-Beauté, Marie écrasait une larme sachant que la rentrée sonnait le glas de ses grandes vacances, Alain accusait le jet lag Valros­-Clapiers, de près qu'il est de Pézenas, il devenait instantanément Alain de loin. Mais la liste ne serait pas complète, puisque Ana délaissant ses quarks, Patrice jovial et débonnaire, Thierry glabre, allongeaient la liste des participants. Ce dernier, entre deux rasages, en avait profité pour commettre une nouvelle vielle. Ainsi, autour du berceau (autre nom de l'étui à vielle), telles de bonnes fées ou de bons faits, nous y allions de nos commentaires pour dire que c'était une vielle au poil.
Ne manquaient à l'appel que l'ami Max et l'inoxydable Sylvia, dont le sobriquet commence à prendre du plomb dans l'aile (pour peu qu'un sobriquet vole). En guise de rite de passage, un plateau composé d'un assortiment de citronnelle assurait notre lustration, pour éviter de donner à manger aux nuées de moustiques encore présents en cette saison.

 
Le Paratge des Sirènes, avec Marc : scottische, citronnelle et moustiques © Kakine


Un cortège d'amis du couple, conviés à la fête, nous rejoignit aussitôt. Le Paratge pouvait commencer.
Il faut dire qu'un Paratge de Marc est à celui des Sirènes, un paratge des antipodes (où l'ami Bruno va souvent accordéonner) ; en ce sens qu'un Paratge des Sirènes c'est : 1 dose d'auberge espagnole pour 4 doses de vielle (comme le Ricard, me dirait Alain) ; un Paratge à Clapiers c'est : 4 doses d'auberge espagnole pour 1 dose de vielle. Et quelle auberge espagnole ! les mets que le couple nous offrit relèguent les nôtres à un pique-nique de bord de route, tout y était à satiété (à ne pas dire la bouche pleine). Pat ressemblait à un bambin dans un magasin de jouets, ne sachant plus où donner de la fourchette.

Les conversations allèrent bon train autour des tables, cependant que nous profitions encore des derniers feux de l'été et de ses dernières soirées.
Puis, comme il fallait tout de même se mettre à l'ouvrage, nous sortîmes les vielles pour envoyer quelques morceaux. Un petit air de l'atelier débutant permettait de mettre tout le monde dans le bain, puis, une fois fermés les Guillemains (car le morceau était d'eux), on ressortit la dinde pour la bourrer à nouveau.

Au Paratge des Sirènes, y'a ceux qui viellent et y'a ceux qui veillent  © Kakine

Les vielles se déroulèrent comme à la parade : duo, quatuor, quintette et... prise de tête.
En effet, nous ne fûmes pas sans remarquer que Kakine appartenait à cette ribambelle d'épouses qui supportent le crin-crin rouisique de leurs maris, stoïquement, encore que le stoïcisme a aussi ses limites ; il y a des murs, comme dirait Hadrien, qu'il ne faut pas franchir, celui du son en est un.
Cependant que Marc et Pascal, exécutaient une "Gnossienne" ou autre gymnopédie de Satie, Kakine régalait son auditoire de quelques saillies verbales dont le « Jouez­-nous autre chose qu'un enterrement de fourmi ! » fut le fleuron. C'est à se demander si elle n'est pas achetée par des sonneurs de cornemuses (pour suivre les théories du complot pascaliennes).
En tout les cas, il y eut force rigolade, et je me demande s'il ne serait pas de bon ton d'envoyer à Kakine un florilège des meilleures mauvaises blagues sur la vielle à roue (aux Éditions La Cornemuse Rieuse). Ça caquetait dans le public, à tel point que le spectacle fut parfois plus dans les gradins que sur la scène.

Le Paratge des Sirènes, avec Marc, dans une version de "Chypre" © Kakine


À une heure avancée de la nuit, nous quittions la maison de notre amphitryon, anachorète de la vielle à roue et de son admirable épouse (« L'abnégation face à un instrument à roue est toujours admirable », Lance Armstrong reprenant la maxime de Louis Dominique Cartouche), qui nous ont offert une si belle rencontre. Le Paratge des Sirènes 2015/16 semblant, une fois de plus, être un bon cru... « poil au ... » dirait Thierry.



Pierre

jeudi 15 octobre 2015

Vielle etc. 2015, à St-Georges-Nigremont

La seizième édition, déjà ! Un festival consacré à la vielle à roue annonce sa seizième édition : incroyable, non ? Lors, allons-y !

Tout commence le samedi 17 octobre.
Dès 14h30, une rencontre-atelier, autour de Patrick Bouffard. Les chiens, en laisse ou sans laisse, peuvent entrer.
À la même heure, stage de danses du Massif Central et du Centre-France. On change le patronyme, c'est Patrick Graval, qui recentrera sur les sujets, donc.
À 19 heures, un beau moment : le repas ! Visiblement calqué sur les habitudes du Paratge piscénois, il sera question de panier, d'auberge espagnole, d'échanges d'épices et de vins.
À 20h30, bal traditionnel, autour (en ronde ?) de Gilles Dubois, avec Philippe Prieur & Cie. Le Quasi Quatuor sera aussi quasiment sur scène ; jeunes lascars de la new correzian connection, ça va crier !




Réveillés ?
Un dimanche banal : sport, apéro, pique-nique. Voyez plutôt…
Dès l'aube, vers 9h30, balade musicale et découverte du pays, avec Olivier Durif, randonneur émérite, entouré de quelques amis tous autant bons marcheurs.
À midi, l'autre grand moment du week end : le repas !
À la nuit tombée, vers 15h, bal traditionnel, avec Patrick Bouffard C'PYA (comme le chantait Village People), Dominique Bonin & Cie, pour un bal ultra cadencé (« kolé séré, nou té ké ka dansé »), ça va giater !

On organise le covoiturage ?
Le premier qui trouve où niche St-Georges-Nigremont peut conduire le VW !

Renseignements et inscriptions : CRMTL / 05 55 27 93 48
http://www.crmtl.fr/

lundi 12 octobre 2015

Vielle à roue Kerbœuf, à vendre

C'est dimanche et vous filez en quête du vide-grenier de votre canton, pour dénicher la vielle de vos rêves. Une Pajot, une Pimpart, une Nigout, une reluisante Chougnard® d'époque ?

Entre les moulins à café Peugeot et les épinettes sans roue, vous avez, enfin, repéré le stand où de jeunes gens qui ne savent rien à l'art et à la poésie sonore se débarrasse d'une machine infernale qui prenait poussière dans les combles de cette vieille maison de village achetée en viager il y a si longtemps.

Testés au banc des vielleuses et vielleux du Paratge, voici les détails d'un instrument nouvellement en vente et conseillé par Sylvia.

> Vendue !

Vielle à roue Kerbœuf
Très belle vielle à roue ronde soprano, facture de type Jenzat.
Bernard Kerbœuf, 1999.
Instrument estimé entre 3000 et 3500 euros.
Marqueterie et décorations traditionnelles.
Tête sculptée, fleurs sur le plumier                                 
Deux chanterelles, une mouche, une trompette,
deux bourdons, quatre cordes sympathiques.
Capodastre sur le chien et bourdons.
Accordeur et micros de sonorisation.
Flight blanc, sangle et trépied, en sus







Prix : 3000 euros
Contact : leparatge [a] gmail.com

mercredi 7 octobre 2015

Abordage sonore, à la Calandreta de Pézenas

Sylvia, Marie, Ana, Thierry, Alain, Jibé, Max, Pascal et moi avions rendez-vous, le 30 juin dernier, pour la fête de clôture de la Calendreta de Pézenas, et marquer dans une atmosphère de convivencia la fin d’année des polissons des Polinets.

Thierry, tout en confiance © Sylvia

Outre la joie de se retrouver pour ce petit bœuf festif, le temps fut avec nous pour offrir une belle soirée de début d’été, où l’allongement des jours permit à chacun de surveiller dans la lumière vespérale son tour de roue.
Aux stridulations des chiens de vielle répondirent celle des grillons, sertissant les rires et les danses des convives, brillants de l’éclat des lampions. Le service image et son était là en la personne de Jérome, et le Paratge put s’enorgueillir de mettre en avant un jeune vielleux : Noé. Ce dernier, intimidé, et par le public, et par le nombre de vieux de la vielle qui l’entouraient, sut prendre sur lui pour entrainer dans le sillage de sa roue le reste du peloton.


Lumière vespérale sur tours de roues © Jérôme

Le Paratge : de sept à soixante-dix-sept ans © Jérôme

On égraina les morceaux que Don Jibé nous avait envoyés les semaines précédentes, et nous pûmes nous régaler de quelques moules, vins et autres saucisses, dans un plaisir de blagounettes et conversations variées, que les comparatgeaires échangèrent avant la grande coupure estivale.

Rendez-vous fut pris pour la rentrée, après avoir souhaité de bonnes vacances à nos nouveaux hôtes qui, depuis deux mois, accueillent le Paratge des Sirènes.


Pierre