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mardi 25 décembre 2012

Joyeux rock'n'Noël !

Noël ! Noël ! Nadal !
Pour ce beau jour de la Noël, petit cadeau adorable, musical, avec des bourdons et… une vielle à roue avec chapeau de Père Noël !

Après avoir suivi (qui a dit "subi" ?) les enseignements viellistiques de votre serviteur, Justine poursuit une carrière indépendante, underground, en marge de la grand'ville de Montpellier et du show business dans lequel s'inscrit Le Paratge des Sirènes. Véritable pop star, aux solis qui ne doivent rien à Clastrier ni Eaton (qui sont des papys, pour elle), et encore moins au man in black Ritchie Blackmore qui a résonné sur le pick up de la maisonnée durant toute son enfance, la voici entourée de ses sœurs, et de toute la famille Varela-Galibert, pour une ode humaniste, joyeuse et joliment rock'n'rollesque.




Merci à Justine et aux siens, pour ce clip qui pulse, qui donne le sourire, qui invite à la danse, qui démontre que la vielle à roue est un instrument hors des temps et au tempérament inégalé.

C'est par cet extrait qui fleure la magie de Noël, que Le Paratge des Sirènes souhaite aux vielleurs, vielleux, viellistes, et à toutes et tous, un heureux Noël !


Pascal.

mardi 18 décembre 2012

Une vielle à roue érotique

Vous ne savez qu'offrir pour la Noël. Vous cherchez, en vain, le cadeau original ; le plaisir vrai, qui bourdonnera à l'oreille de votre aimé(e). Il ne reste qu'une poignée de jours, une semaine exactement, pour dénicher le présent idéal, celui à déposer, discrètement, dans le sabot près de la cheminée, et vous commencez à céder à l'angoisse. Vous espérez, à la veille de ce 25 décembre qui approche à grands galops de rennes, acquérir la VTT (Vielle du Troisième Type) qui saura surprendre et gâter l'enfant qui sommeille encore au cœur de la musicienne ou du musicien pour qui vous seriez prêt(e) à tout pour que ce Noël soit le plus inoubliable de sa life.

Ne réfléchissez pas davantage, cessez de feuilleter les catalogues en ligne ou en papier, voici la vielle à roue à la fois tendance et vintage qui exaucera vos vœux de fin d'année. Certains, au Paratge des Sirènes, jouent sur une vielle à roue de Jacques Grandchamp, mais cet instrument, œuvre dudit facteur, ne leur est probablement pas connu. Remercions le vielliste Dominique Regef, de nous avoir rappelé l'existence de cette huitième merveille du monde.

Vielle à roue érotique de Jacques Grandchamp © Musée des musiques populaires

Réalisée il y a bien longtemps, en 1986 ("Libertine", de Mylène Farmer, cartonne alors dans tous les bals), conservée parmi d'autres objets (la liaison s'impose) au Musée des musiques populaires de Montluçon, nous avons là une véritable fresque de plasticien, de sculpteur… de poète. Ce modèle de vielle à roue est en sapin (Noël oblige), contreplaqué laqué, avec miroir, tissus et matières plastiques. Et une roue. Bien évidemment, il s'agit, avant tout, d'un instrument de musique. C'est à dire qu'au plaisir de l'œil, vous aurez celui des oreilles — même si, dans l'un cas comme dans l'autre, cela rend sourd.

« Si son décor érotique et pornographique bouscule les canons de la lutherie traditionnelle, il s'inscrit toutefois dans une certaine tradition plastique. En effet, les luthiers de Jenzat incluaient dans leurs décors des silhouettes de personnages découpés dans les journaux de l'époque. Jacques Grandchamp fait un clin d'œil à cette pratique, en utilisant les objets du quotidien et l'univers fortement érotisé de la société contemporaine dans ses créations. » — Musée des musiques populaires.


Pascal.

mercredi 12 décembre 2012

Vielle télécommandée et à moteur

Après nos articles sur l'application Hurdy gurdy pour IPhonela vielle à roue sur PSP ou encore la vielle virtuelle, notre rubrique La veuve poignet s'ouvre une nouvelle fois, en ce mercredi 12/12/12, sur le monde impalpable et sans odeur de l'informatique.

Ici, honneur à Madcow Cosmos, un génie appartenant au réseau Second Life, qui a déjà réalisé une quantité de monstres, d'armes et de gadgets servant autant à rien qu'à tout. Ne se voulant en reste avec le monde de la musique, il a conçu sitar (au moment où nous rédigeons cet article, nous apprenons avec tristesse le décès de Ravi Shankar…), sarod ou flûte traversière. Afin que la planète entière ne lui soupçonne un oubli essentiel à la construction d'un monde meilleur, il a imaginé une option pour la vielle à roue qui nous intéressera d'autant plus qu'elle s'avère en adéquation avec l'intitulé de cette rubrique.
En effet, ce jeune esprit doué, à peine âgé d'une petite trentaine d'années, né dans le Michigan (comme Agde, une terre entourée d'eaux) et vivant dans le nord-ouest du Pacifique depuis une quinzaine d'années, accroc de science fiction et de mythologie, qui adore ses chats, le bon-manger, et plus encore passer du temps avec son épouse — en tous ces sens, il apparaît comme notre semblable — s'est attaqué à l'amélioration de notre instrument chéri, en ces points primordiaux.


Avec son personnage, un adorable garçon un peu grassouillet qui joue de la vielle à roue, il invente un appareil permettant de jouer le clavier à main gauche à l'aide d'un robot-télécommande. Pareil, pour actionner la roue, il a muni l'engin d'un moteur automatique qui simplifiera les coup-de-huit pour le commun des mortels. À quoi sert tout cela ? Seuls les grands techniciens aux bras courts nous le diront…

Curiosité qui vous sautera aux yeux avec la même force que cet article vous dicte une heureuse pertinence, l'instrument pixelisé ressemble comme deux gouttes de colophane à une Siorat avec décoration de notre Pierre "Gustav" quand il se prend pour un peintre à la charnière des deux siècles précédents. Non ?


Pascal.

jeudi 6 décembre 2012

Une vielle à roue à La Grande Battle

Le 13 novembre dernier, Joanda et ses musiciens participent à une aventure particulière : un concours lancé par France 2 (c'est une télé), intitulé La Grande Battle. Vous avez toutes et tous suivi les épisodes amenant le groupe à sa préparation, depuis les semaines qui précédèrent l'émission jusqu'au soir où l'on vit nos musiciens héraultais dans le petit écran (précision, pour les jeunes : le "petit" écran est ce truc plat qui prend environ la moitié du mur de votre salon).
Parmi eux, le tintinophile Patrice et sa vielle à roue ténor (qui prend, environ, la moitié de la place des instruments sur une scène), bien connu chez nous pour vieller au sein de ce sympathique ensemble, le Paratge des Sirènes. Pour tout comprendre sur les dessous coquins de cette aventure parisienne sans lendemain (des dessous de table : anagramme de battle), de cette histoire peu banale où le bel accent du Sud se la disputa avec le parlat ponchut des ceuss de la capitale, en cette Journée mondiale de la gentillesse, Patrice témoigne.


Accusez, levez-vous : sans rire, c'est quoi cette idée d'aller jouer pour La Grande Battle ?
En septembre, Lolo, notre violoniste, insiste auprès de Joanda, plutôt tiède, pour que l'on poste une vidéo à ce concours. Bruno Milonas, qui enregistre dans son studio, en Ariège, le second CD de Joanda, accepte de nous mixer un arrangement sur "La Traviata", et c'est parti… On l'envoie, on attend, et sur 480 vidéos postées, on passe en duel avec un groupe de rock, Les Frockers, qui interprète également la "Traviata".

Et après une campagne digne des plus grands politiques, vous appelez les sympathisants à un vote massif et militant…
Oui, là c'est le vote Internet, et on actionne tout ce qui est possible de votants. Au final, on l'emporte de… vingt voix sur nos adversaires, avec un total avoisinant les 4000 votes, quand même ! On a passé l'écrit, reste l'oral final, mais au moins on est sûr de participer à l'émission en direct, ce qui n'était pas gagné au départ.

Exceptés les produits dopants habituels, comment prépare-t-on une telle compétition nationale ?
D'abord, une équipe de télé vient réaliser un petit portrait de Joanda et de Béziers (ben oui, on est les provinciaux !), avec tout ce qui est occitan (excitant ?) ; notamment, le tambourin, ce sport typique de nos contrées. Puis, un coach de France 2 vient nous « dresser », pour qu'on ne fasse pas trop plouc quand même, et surtout qu'on ne joue pas trop longtemps : le folklore, vu de Paris, c'est attendrissant, mais faut pas non plus que ça dure…

Ainsi relookés et avertis, vous montez à Paris avec vos instruments de bergers et votre accent paysan…
Oui, le 12 novembre, c'est le départ pour Paname, avec nos fans, Maria et Gégé. Maria sera d'ailleurs interviewée par une équipe de France 3 Occitan, qui suit le groupe à Paris. Arrivés aux Studios de la Plaine St-Denis, on a droit à une loge minuscule, alors que l'on est six, puis hop ! répétition et balance, et soirée resto — à nos frais ! —, et enfin hébergement dans un Etap Hôtel à trois par piaule, comme ça on est sûr que ce n'est pas nous les stars ! Le lendemain, on passe la journée aux studios, on voit les emplacements d'émissions phares comme Groland, Salut les Terriens, Taratata, etc.

Comment se passe le contact avec les animateurs de la télé, qui eux sont habillés proprement et parlent un français d'école ?
Lors de la répé finale, avec Naguy et Zigel, on voit qu'ils ne savent pas trop quoi dire. Nous, on se prépare depuis un mois, et eux ils découvrent au dernier moment. Pour eux, c'est la routine. Les trois groupes censés gagner le soir sont tirés au hasard, mais comme le hasard fait bien les choses, c'est eux qu'on retrouvera le soir après les votes ! Le soir, les fans s'installent à l'endroit prévu pour le public, avec force pancartes et cris d'encouragement, et nous, dans notre petite loge, on attend notre tour en visionnant l'écran télé et en papotant avec les autres groupes.


Et lorsqu'il ne reste presque plus de cacahuètes et d'ongles à grignoter dans les loges, c'est à vous, et pas de play back !  
Ça y est, on y va, les gladiateurs pénètrent dans l'arène, et là ça va très vite. Le temps pour Joanda de souhaiter son anniversaire en occitan à Naguy, et quelques minutes plus tard on est de nouveau dans les coulisses, à attendre la fin. Et c'est pas nous qu'on a gagné ! Mais bon, lucides jusqu'au bout, on s'y attendait un peu. Voilà c'est fait, et comme dit l'autre… c'est plus à faire !

Et sinon, aucun problème conséquent au plan vigipirate avec ta vielle à roue ténor ?
À la fin de la répétition, un caméraman me branche car il trouve que mon tabouret est mal positionné par rapport aux images qu'il veut tourner — j'ai droit à une caméra pour moi tout seul ! Pendant que je réponds au caméraman, Naguy pérore de son coté et, constatant que je ne l'écoute pas, il propose de m'inscrire au jeu des Chiffres et des lettres, jeu prévu pour les seniors, voire pire, ayant a priori les portugaises ensablées. Ça fait beaucoup rire mes petits camarades, apparemment très sensibles à l'humour nagyien ! Sinon, de belles images furent tournées sur ma vielle — que, par contre, on n'entendit pour ainsi dire pas, mais j'étais concurrencé, sur le plan sonore, par une boudègue en sol [NDLR : en sol ?!] appartenant à la populaire Sophie Jacques de Dixmude !



Propos recueillis par Pascal Jaussaud.

dimanche 2 décembre 2012

L'Écho des Sirènes, novembre 2012

© Pierre Tissot
Nous avons beau chercher, interroger, consulter les procès verbaux de la Ville et feuilleter les trente pages de faits-divers du Midi Libre local, pas la moindre trace d'une concentration de vielles en Agde, en ce mois de novembre 2012.

L'habituelle assemblée mensuelle fut-elle secrète, clandestine, et donc subversive ?
Les membres de cette confrérie douteuse jouèrent-ils des airs interdits par l'Église, la Drac Languedoc-Roussillon ou TradZone ?
Mystère…
Appelé à réunir ses initiateurs tous les premiers mercredis du mois — donc, le 7 octobre —, le Paratge des Sirènes aura-t-il reporté la date en raison de l'incohérence de son labeur avec la célébration du jour : la Journée mondiale d'action pour le travail décent ?

Toute personne ayant des informations sur une quelconque manifestation bourdonnante en cette période est priée d'appeler son numéro vert préféré. En vous remerciant pour votre contribution, dans l'intérêt de l'ordre public.

Bourdon de numéro vert © éco-musique

Pascal.