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mercredi 5 septembre 2018

Robert Émile Vielles, instituteur cévenol

C'est la rentrée !

Rappelons-nous de ces années sur les bancs de l'école municipale, de notre enfance où nous n'étions, avec l'ami Georges, que « des paresseux, des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux ».
Car, cette semaine, c'est la rentrée !

Et nous devons trouver un instituteur, pour diriger la classe de nos rejetons.
Un homme cultivé, bon et droit. Un sire de la pédagogie. Un patient parmi les calmes, riche de valeurs patriotiques et de bon sens, appliqué la craie en main, ferme et juste. Un vrai diplômé, qui n'ignore rien, ni de l’arithmétique, ni de la grammaire, qui connaît son Bescherelle par cœur, qui possède toutes les dates de l'Histoire de France en mémoire. Un garçon fort de ses sept années d'humanités, et qui sache également enseigner la gymnastique, le dessin et le chant folklorique. 

Mesdames et messieurs du Paratge, nous avons, il nous semble, le candidat parfait. Son dossier est là, déniché dans un vieux fonds poussiéreux, par votre serviteur, la semaine dernière, aux Archives départementales du Gard. 

Monsieur Robert Émile Vielles
né le 7 janvier 1897 à Saint-Jean du Gard

1919 Robert Émile Vielles, instituteur © Pascal Jaussaud

Libéré de ses obligations militaires, célibataire et dévoué à ses parents, royalement noté au-dessus de la moyenne par l'inspecteur primaire, son profil nous certifie la respectueuse mentalité de l'enseignant (il est Cévenol).
Brevet élémentaire délivré en 1913, son expérience de plusieurs mois dans sa localité natale saura lui permettre de s'adapter aux enfants les plus indisciplinés de nos effectifs (pensons à Fabien, Saint-Jeannais, lui-même, qui a bien besoin qu'un instit' un peu strict vienne lui tirer les cheveux).
Par avance, nous devinons qu'il saura également s'intégrer à l'équipe déjà en place : Marie, institutrice au niveau inférieur, Magalie, professeure dans le supérieur, toutes deux prêtes et volontaires pour accueillir avec sympathie et impatience leur collègue Robert Émile et travailler de concert avec lui.

Sur ce, comme le disait Enrico : « on peut commencer la classe, ça va encore finir en récréation ! »


Pascal