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jeudi 25 juin 2015

Vielle à roue, en forme de viole

Les facteurs d'instruments, et particulièrement nos amis qui fabriquent les vielles à roue, nous surprennent toujours. Il y a ceux qui suppriment les cordes, ceux qui se passent de manivelle, ceux qui déposent carrément la roue. Nous en connaissons même certains — suivez notre regard —, qui piercent les roues des vielles. Et tant d'autres.

La vielle que nous découvrons aujourd'hui n'a pas de clavier. Mais ses cordes sont frottées et pincées, comme une vraie. Elle est donc une cousine très germaine de notre vielle à roue, appartenant au beau lignage auquel organistrums, chifonies et lyres des mendiants se rangent.


Vielle à roue en forme de viole, Musée municipal de Bourg-en-Bresse © Philippe Hervouet

En forme de viole, de violon, on ne connaît l'élégant artiste qui l'imagina. Les grandes ouïes et sa longueur de 75 cm et largeur de 25 cm rappellent, forcément, les instruments du quatuor. Même si, elle ne devait, probablement pas, se jouer la caisse posée entre le menton et l'épaule…

Conservée en la magnifique et historique ville de Bourg-en-Bresse, au Musée municipal abrité dans le monastère royal de Brou, depuis 1984, elle aimerait sans doute bien se parer de cordes, de coton et d'un peu de colophane…


Pascal.

mardi 2 juin 2015

L'Écho des Sirènes, mai 2015

© Pierre Tissot
Depuis le mois de mars, il y avait brainstorming : chez certains membres, plus que chez d'autres, mais, quoiqu'il en soit, il y avait péril en la demeure, puisque nous devions trouver un nouveau point de chute. Sylvia et Jérome nous accueillirent, sans poisson, mais à la seiche, le premier avril, cependant, il nous fallait trouver une solution.
Quelques coups de fils et messages plus tard, espoir, tuyaux percés ou non, appels entre nous, courriels et autres, c'est en dernière minute que Jibé nous apporta la solution. La Calandreta de Pézenas acceptait d'être un nouvel asile pour les fous de la roue que nous sommes. Et, un peu comme un épilogue de nos anciennes aventures équines du stage de Fontvieille, nous prenions nos foyers chez les Polinets. Mais ici, le cadre (noir) est impeccable.

Pour Sylvia, brainstorming veut dire "prise de tête" : la preuve
© Jean-Brice

Sur le pont, Marie, Sylvia, Ana, Alain, Thierry, Jibé et moi, rejoints, plus tard, par Pascal.
Dans un premier temps, nous étions tout en admiration devant notre nouvelle salle, grande, avec plein de place pour s'assoir, et, comme pour faciliter notre auberge espagnole, un coin repas. Pas de voisins autour, dessus ou dessous, donc pas de risque de traumatiser du nerf auditif ou de vriller du tympan.

Jean-Brice, de la puissance dans la mêlée
© Sylvia
Marie, planquée, attend la rentrée
© Jean-Brice

















Pas de vitrine pour une « scrutation » curieuse de passants qui en oublient de regarder où ils marchent, pas de risque d'être « sérafiné » par un allumé de passage, en somme, une retraite pour les ascètes en carton que nous sommes. Du coup, nous étions tous à pied d'œuvre pour notre thanksgiving récurent : on a bourré les dindes.
Puis, les Frères Guillemain furent de la fête, avec un morceau de leur cru. Jibé, menant le premier atelier, nous initie au faux dilemme en demandant, à propos d'un morceau : « vous voulez que je le joue moins vite ou plus rapide ? »

Alain prend les commandes, ça roule !
© Jean-Brice

On fait une pause, qui permet à Alain de prendre la commande, un peu comme en terrasse, puisque notre vielleur est aussi cabaretier à proximité de notre nouveau lieu de rendez-vous. Il ne manque plus que la grillade, et c'est déjà les vacances.
Nous discutons ferme du stage avec Gilles Chabenat. Chacun y va de ses anecdotes, puis, c'est le Pascal qui prend la barre. Auparavant, Marie, sans doute inspirée par Jibé, pense, concernant le repas en commun, « qu'il vaut mieux manger maintenant et casse-croûter après », on sentit planer l'esprit de Patrice parmi nous, durant quelques secondes.

Pascal, et ses rondes lunettes
© Jean-Brice
Pierre, rond comme un coing
© Jean-Brice

















Revenons à Pascal ; un atelier bien rempli, travail sur les rythmes impairs, puis, en guise de suite à Fontvieille, nous revenons sur le difficile sujet des modes. À dire vrai, cette session de mai est plutôt bien remplie ; cet isolement est décidément propice au travail, bien qu'on y ait perdu une certaine couleur locale, un aspect « dans son jus ».
Autre lieu, autre ambiance.

Diogène dormait dans un tonneau, Thierry philosophe sur une roue
© Jean-Brice

On installe les tables pour le traditionnel repas commun, les discussions vont bon train, des projets, des idées, des envies ; il est clair que, si Pézenas se pérennise, le Paratge reprendra du poil de la bête.
Seul l'avenir nous le dira !


Pierre