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lundi 12 mars 2012

Trad'Hivernales à Sommières, janvier 2012

À Térisse, corsaire agathois qui dota les filles pauvres, « et gloire à Don Juan qui rendit femme celle, qui sans lui, quelle horreur ! Serait morte pucelle »*.

Arrivé toutes voiles dehors sur leur flûte, l'équipage du Paratge accostait sur l'archipel des Sommières pour trouver un coin de trad'hivernage. Cependant, Pascal le Rascal, toujours à la hune, se mit à brailler « Ola, compagnons de la roue libre, hardis, je vois une scène de fort gabarit. Affutez vos sautereaux, excitez vos chiens, ça sent l'abordage ». Sylvia cessait de cacheter les bouteilles de Porto, Pass'Patrice bourrait les dernières bombes à la poudre noire, David s'oignait la rapière à l'huile d'olive (régime crétois qui permet la longue conservation des lames). Sophie van Gluten terminait ses exercices d'ambidextrie, Bloody Marie calfatait les dernières côtes de sa Chougnard®, cependant que Sergio engloutissait un plein saladier de cosconilha (son herbe préférée) et que je remisais ma plume et jetais l'encre.
En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, l'équipage était sur le pont, vielles en bandoulière… C'ptaine Priez ajusta ses bandeaux sur la tête et sur l'œil, nous prîmes chacun manivelle en main et avant qu'il n'ait levé son crochet pour signifier la charge, l'intrépide Pass'Patrice filait à l'anguille, sur le pont scénique adverse en gueulant « À L'ABORDAGE !!! » avec, dans son sillage, le reste de l'équiparatge.

Le Paratge à la proue © Michel "Flashman" Thomas

Nous fîmes donner les sabords, sabrâmes des coups pas toujours réguliers aussi bien à bâbord qu'à tribord, et après quatre salves soniques ("African market", "Chypre", "Ballo francese", "Grunchasko"), nous regagnâmes notre navire. Encore un abordage sonore d'accompli, durant lequel nous désensablâmes les portugaises d'en face. Le paratge des Sirènes cinglait vers son port d'attache, que certains disent être l'Île de la Perle Noire.
La chronique ne serait pas complète sans regretter que Don Juan Brice soit allé, ce soir-là, faire ménage à Troyes. Faire le cochon au pays de l'andouillette ou l'andouille au pays des cochonneries, il n'y a qu'un pas, qu'il a allègrement franchi. Le coquin !


L'ami Pierôô d'au clair de la dune.

* Georges Brassens


Trad'Hivernales, Abordage sonore du Paratge des Sirènes © Michel "Flashman" Thomas

2 commentaires:

  1. On ne se lasse pas de regarder ces exploits....
    Ni lire les commentaires.

    A quand la prochaine alerte " à l'abordage "

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  2. D'ici peu, d'ici peu. Super la photo en fish eyes, on reste dans le domaine marin;))

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