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mardi 28 mars 2017

L'Écho des Sirènes, février 2017

© Pierre Tissot
Calandreta de Pézenas, premier mercredi de février.
Le Thierry est là, la mine goguenarde malgré les galères de santé qui l’ont empêché d’être avec nous, le mois précédent. Alain, qui a tiré son bonnet à Cousteau, me donne la sensation qu’il est parti pour jouer de la vielle à mérou (je me garderai d’un jeu de mots en rapport avec l’aérophagie de ce dernier, pour garder intact le cordon sanitaire, institué par Pascal, qui nous sépare des sonneurs de cornemuse). Peu après, arrive le Jibé, qui me semble avoir pris un coup de vieux, et la Marie, pimpante et souriante (normal, elle a évité notre bouffeur de prof préféré). Max se remet de l’accompagnement tortueux du mois précédent, Camille fait le Paratge buissonnier, Zack a disparu (pléonasme pour un magicien), mais nous assistons à deux miracles : Fabien est parmi nous, il nous expliquera qu’il n’a pas reçu officiellement les papiers et autres tracasseries qui vont le mettre dans la m… pour ses déplacements futurs ; Ana revient au Paratge ! À présent maman du petit Pablo, elle profite d’un peu de temps pour venir vieller avec nous.

Le premier atelier s’engage dans une bonne ambiance. On travaille sur "Coma", nom donné au morceau du XVIe que nous avons savamment bousillé avec le compère Pascal, Max étant le seul vielleux sérieux de ce trio. Il fait référence à l’accordage de nos vielles et, au résultat d’une écoute prolongée de l’enregistrement, tellement … (mettez le mot que vous voulez), que le père Jibé s’est fendu d’un enregistrement pour que la troupe puisse travailler.
Je note des pattes d’oie aux commissures des paupières de ce dernier, le morceau l’aurait-il à ce point éprouvé ?

Alors que nous sommes en plein travail, Patrice et Pascal arrivent ; nous voyons, soulagés, que Patrice a reçu sa vielle. Non, qu’il en ait commandé une, mais ce dernier était à Glasgow, pour un concert de la Banda Europa à laquelle il participe avec Pascal Lefeuvre et Thierry Nouat. Il n’était pas sûr de recevoir son sarcophage dans les temps pour pouvoir nous rejoindre.
En guise de transition, alors que nous travaillions sur un rythme irrégulier pour "Coma", ils nous proposent de décaler ce dernier sur le tour de roue. Le challenge nous occupe un bon moment dans les deux sens du terme.


De l'improvisation… © Jean-Brice


Puis, on bifurque pour revenir au travail sur les rythmes impairs du mois précédent. Pascal entraine Magalie dans le couloir pour un plan base : il s’agit de travailler les rythmes de base sur un morceau de base. C’est aussi ça, le Paratge, une polymorphie multiple, afin que chacun, autant que faire se peut, puisse s’y retrouver.


1-1-2-1-1-2-1-3-1… © Jean-Brice


Puis on passe à table. Thierry règle les appareils de son escadrille (ils sont à présent plusieurs à posséder leur Havond), puis nous rejoint, Ana nous abandonne pour retrouver Pablo que le chien fait rire (un futur vielleux ?), Alain s’éloigne pour se rendre à une réunion — avec son bonnet, ils vont bien sentir qu’il revient de la pêche aux tons.
Nous nous apprêtons à fêter un évènement comme il se doit : l’anniversaire du Jibé. Lui, qui s’est tant de fois défilé lors de précédents Paratge de février, a décidé d’affronter ce coup de vieux qui nous touche tous annuellement.

Ceux du Paratge nous racontent le stage avec Patrick Bouffard, qui fut l’objet de franches rigolades et d’ambiance détendue. Outre que le plus gros des effectifs était issu de nos rencontres, ce stage fut fructueux pour tous ; les absents regrettant de n’avoir pu en être. Patrice nous raconte son périple, sort un dépliant, nous fait voir des vidéos, nous allèche.
Vient la séquence nostalgie, où nous nous remémorons les bons souvenirs du Paratge, et il y en eût une palanquée : le pèr’Bruno vielleux tutélaire des rencontres, la faune agathoise multiple et variée, la Casa pépé, Sylvia la cantinière de la troupe, Frouvelle, les Tournicotons, Force et honneur le duo keupon à iench, Séraphin critique en humanité, Lulu la sétoise… Les nouveaux découvrent un univers loufoque, croquignolesque avec force rigolade et poilade à tous les étages.
 Comme Marie est là (comme dirait Tino), nous ne sommes pas privés de dessert, et c’est un succulent gâteau au chocolat qui vient ponctuer la vieillerie de notre Jibé, qui brouille les pistes quant à son âge. Quand on est un vieux à roue, on assume, même si c’est pas coton.

Pour finir, un exercice intellectuel qui nous vient de Patrice San, grand maître de philosophie : « Comment décrire une boule de billard sans parler de sa forme et de sa couleur ? »
Thierry a proposé une réponse. À vous…


Pierre