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jeudi 31 mars 2011

L'Écho hors-série : Stage Grégory Jolivet, mars 2011

© Pierre Tissot
Comme indiqué sur l’image, ce mensuel est un Hors Série Stage. Vous allez donc devoir vous farcir le compte-rendu.

Ce week end du 19 et 20 mars avait lieu, à L’Isle-Jourdain, un stage avec Jolivet ; pas le comique, le vielleux (on a du la lui faire des milliers de fois et comme je ne revendique pas l’originalité, je donne dans le facile). Chronologiquement : nous partîmes cinq (Marine, Sylvia, Roxane, David et moi), le perfide Jibé était en balèti au Zénith de Saint Go Dance. La motorisation du stage était proposée par Sylvia, dont le mari a tiré les plans de Goldorak. Essayez donc de conduire sa tire et vous verrez que je n’exagère rien. Guidés par une gonzesse à voix d’hypermarché depuis son satellite (qu’elle partage avec un anglais, un allemand, un hollandais, un finnois...), nous fîmes un crochet chez magister Grandchamps, Grandchant, Grenschen (merde, je sais pas comment ça s’écrit...), qui ne ressemble plus au vilain prof des Arts Décos que j’eus dans ma prime jeunesse (je vous emmerde avec mes états d’âme, mais c’est si important pour moi). Une fois extraits de l’antre du farfadet de la ville rose, je mis les rétroboost fusées direction L’Isle-Jourdain.
Je vous passe les péripéties de plein de gaz, car la Sylviorak marche au gaz de ville (bien meilleur que celui des champs), où risquant la panne sèche, je proposais un bon cassoulet pour permettre un plein pirate.

Venons en au stage : 12 participants, n’en déplaise à Dan Brown, 7 Toulousains, 4 Héraultais et une Gardoise. Composition des équipes : 5 paratgaïres contre 4 conservatistes occitans et 3 associatifs d’une asso toulousaine. Si nous étions numériquement moins nombreux, nous donnâmes le change par la qualité : des initiés volontaires, des confirmés qui s’accrochent. Le sieur David en a d’ailleurs profité pour nous rafler quelques bons points et un essai transformé de petits enjolivements chiennesques, qui nous valurent l’œillade complice de maître Jolivet. (Je fais une parenthèse pour vous annoncer ma perte de pucelage puisque, j’ai enfin fait mon premier stage de vielle à roue, fermez la parenthèse).

La première journée finie pour Jolivet — si on excepte son animation du bal le soir —, nous nous retrouvâmes tous pour continuer à vieller dans les gradins du Stade Olympique de Rugby de L’Isle-Jourdain, on ne pourra pas dire que les vielleux sont irrespectueux des traditions locales. Le soir et une bonne partie de la nuit furent occupés par le bal, avec une succession de formations de haut vol, si ce n’est quelques réserves concernant le premier groupe, selon certains, mais comme nous avions le nez dans la garbure et que nez occupé n’a pas d’oreilles... Bien sûr, nous eûmes un duo Pinson/Jolivet (« Grégoooooorrrrrrryyyyyy ! » criaient certaines, que je ne nommerai pas et qui en pincent pour Jolivet). Je pris conscience qu’il y avait une guerre silencieuse entre le Breton et l’Auvergnat, l’an dro et la bourrée, puisque je pus entendre successivement Roxane pestant contre le trop plein de bourrées et Garance contre la gavante gavotte. Je me gardais de rapporter à l’une les propos de l’autre et vice-versa, « paix aux hommes de bonne volonté ». Nous finîmes tôt le matin et nous nous sommes retrouvés quelques heures plus tard pour la suite du stage, après une courte nuit passée dans un hôtel décoré par l’équipe plateau de Derrick pour certains et une nuit façon un plaid pour deux chez Olivier, pour d’autres.

Cette seconde journée fut l’occasion de nombreux échanges entre nous et avec Grégory. Signalons l’entrevue exclusive qu’il accorda à notre correspondante locale du paratge : Marine. Fermement décidée à rencontrer ce demi-dieu (c’est pour pas faire de la lèche) de la vielle, elle mit tout en œuvre et arriva à ses fins. Au grand damn d’une deuxième fan extatique, dont Sylvia pourrait narrer longuement les chaudes divagations.
Le travail de ce jour a consisté entre autres à mettre en place un morceau, ligne principale et accompagnement, que nous devions jouer en fin d’après-midi, et de stage avec les très rares stagiaires (2) accordéon. Ce qui fut fait avec brio et surtout plaisir.

Le Paratge des Sirènes en stage, le samedi © Carnaval Gascon

Le Paratge des Sirènes en stage, le dimanche © Carnaval Gascon

Résultat des courses, un fort bon stage, dans une bonne ambiance, avec un Jolivet qui ne dément pas sa réputation de virtuose, de gars sympa, sans grosse tête, accessible et pédagogue. Un paratge qui a justement montré son bon parage, au point que deux Toulousains, forts motivés, sont prêts à venir nous voir un de ces mercredis (l’une du conservatoire, l’autre de l’asso pour respecter la parité). Sylvia, qui n’en rate pas une, est même arrivée à glisser l’idée à Grégory de venir nous faire une petite session si d’aventure il était dans le coin, en lui expliquant le paratge. Étant un peu marchand de tapis à mes heures, j’ai pris la liberté de lui parler de la bouillabaisse party qui se profilait à l’horizon. Pour finir, malgré le fait qu’ils ne le liront pas, je tire mon chapeau aux organisateurs qui avaient l’air de gérer un village gaulois gavé de potion magique avant une romainade, en gros un joyeux bordel organisé, avec un dévouement et une sympathie extraordinaires.

Lo Piero pour la paratge team.

N.B. Dernière chose, sire Jolivet est sans commune mesure bien plus fort à la vielle qu’il ne l’est en génétique, mais je laisse le soin à Sylvia et Marine de vous expliquer pourquoi.

jeudi 24 mars 2011

L'Écho des sirènes, mars 2011

© Pierre Tissot
Amis de la paratgie, mars étant un mois au rabais vous aurez un écho au rabot ; d’autant que, nous fûmes, comme les jours de février, peu nombreux. Pas Patricia, pas Patrice, pas Pascal*, mas Marine oups pas Marine, pas David, Lo paure Christian toujours aux abonnés absents mais que nous espérons encore et toujours, prompt dans le rétablissement. Enfin pas les ponctuels passagers d’un ponctuel paratge dont j’ai oublié les prénoms puisque je ne les retiens que très difficilement.

En atelier initiation, où une fois n’est pas coutume, j’arrivais avec un bon gros retard, nous avions la joie de retrouver Lo Sergio qui, profitant de l’effet de surprise annonçait au groupuscule : « La prochaine fois, je viens au confirmé ». CHICHE !!! Tout ça pour bénéficier de la gastronomique auberge ibère.

En deuxième partie, nous étions quatre, comme les doigts des Schtroumpfs, l’inoxydable Sylvia, Bruno le conteur au coin du feu, le jovial Jibé et le verbeux chroniqueur qui vous écrit. Il n’y a qu’un mot pour la décrire : domino.
Non que nous entamâmes une partie de ce jeu immortel qui fit la joie du cabaretier avant l’invasion marshalliste des flippers, mais bien, ce morceau médiéval manuscrit, retrouvé sur un parchemin de peau humaine caché par un franc-maçon qui devait passer à la question, dans l’œil gauche de la statue du treizième apôtre inconnu (car conservé par une secte protonéonazi fondée par un des nombreux fils adultérins de Néron) dont le rayon vert du vitrail de Strasbourg éclaire l’auriculaire gauche qui montre la direction de l’œil aux équinoxes, les jours où les rayons de la pleine lune viennent la frapper, c’est-à-dire tous les 427 ans (ceux qui ont tenu jusqu’ici gagnent l’intégrale de Dan Brown en coloriage, à retirer dans la librairie la plus proche). Mais je m’égare, revenons au "Domino", passant de l’une aux autres, c’est à dire de Sylvia au binôme Bruno, Jibé, je montrais les deux phrases du morceau (heureusement que j’avais bachoté comme un malade trois jours avant).
Au cours du repas, entre deux discussions sur les royaumes de truanderies, le père Bruno s’est transformé en Papa Brunoël en proposant aux chauffeurs divers et variés de défrayer les frais d’essence, de gaz, de charbon ou d’avoine pour les prochains paratges et autres manifestations, qu’on se le dise ! Voilà donc pour ce Paratge de mars.

* Éminent co-rédacteur du dernier Écho, qui fit dire à certains qu’il fallait faire un livre, à d’autres acheter un fauteuil, des pantoufles et prendre deux heures pour le savourer comme un bon Armagnac, à quelques-uns que cet étouffe chrétien typographique empêchait l’estomac cérébral de s’empiffrer jusqu’au bout, enfin, à Bruno, que ça tournait aux bons mots façon France Culture (reste plus qu’à préparer des trucs à la Bigard façon France Cul ;-)

Pour les fervents admirateurs de ma prose, qui est à l’écrit ce que la logorrhée est au verbe, je m’en vais vous en ficher du supplément !
Écho des Sirènes — supplément dates.
Suite aux diverses discussions qui égaillent notre hacienda sur le pouce de 19h30, on a mis au clair les prochaines dates et de paratge, et de sorties :
Le paratge reste toujours fidèle aux sirènes, donc les mercredis 6 avril, 4 mai et 1er juin sont les prochaines dates. Cependant, le 1er juin est un paratge à la journée, début le matin, casse-croute à midi et après-midi toujours studieuse, enfin soirée bouillabaisse (légendaire) à la Casa Pépé, offerte par le Paratge (compagne et compagnon peuvent s’y joindre).
Pour les sorties :
Samedi 30 avril. Pour cause de 11 septembre et de première partie chargée, l’attentat sonore se transforme en vielle-vernissage et petit-fours (pour la joie des pique-assiettes) au Printival de Pézenas.
Samedi 28 mai. "Agde 2600 ans d’histoire" (j’en déduis qu’on compte tout ça, avant la création du bistro Hélène, succursale de l’ouzo de Marseille. C’est pour le côté blaguons façon Canard Enchainé).
Lundi 25 juillet. Expo Luthier Innovation, concert pour la Fiest’Agde. 
Jeudi 28 juillet L'Estivada de Rodez.

Pierre.