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mardi 29 novembre 2011

Estivada de Rodés, juillet 2011

« Les enfants, faites vos valises, on Paratge en vacances ! »

Pendant que le camp des juilletistes avait les orteils en éventail, celui des aoutiens les glaçons dans le pastis, les paratgeaïres — entre tournées, concerts pour certains, saison estivale et visites pour d'autres, soufflet d'accordéon pour le dernier (par conséquent le premier lors de l'Apocalypse) — mettaient au point les derniers préparatifs pour un attentat et se déplaçaient vers Rodez.
Arrivée la veille pour Jibé et ièu, qui faisait connaissance avec les connaissances du premier (pute borgne, il en a des connaissances !). Arrêt à tous les stands, petit verre par ci, petit gobelet par là, inauguration ici, dégustation de cervoise du cru là, et pour finir, Piero ne sachant plus si je crèche ici ou là. Je rentre par une route en lacet à pas d'heure, ce qui me permet de marcher droit, sans mes clés de voiture. Heureusement, malgré un grammage important et une danse de population dense, Jibé les retrouvait et me permit une nuit réparatrice avant l'action du lendemain.

Justement, nuit se passe, le jour J, tout le monde arrive par petits groupes (pour tromper la DGSE, les RG, Interpol, etc.). Tout le monde… sauf Marine qui, au risque de retourner le couteau dans la plaie, ne pouvait nous rejoindre pour cause de colo.
Heureux de se voir entre conspirateurs, nous déambulâmes avant de nous retrouver devant un bon plat de paella, de nouilles grasses et un truc qui selon la truffe expérimentée de Jérôme avait tourné (ce qui ne gêne en rien les sectateurs de la manivelle que nous sommes). Une fois ce roboratif repas dans nos panses, nous allâmes taquiner de la roue sur le gazon, rejoins par un Philippe — ou Philou, si j'étais de ses intimes. Ils assuraient, avec Pascal, une série de bons mots et de piques qui font dire aux étrangers « Ach Gertrud, foilà l'esbrit vranzais ! », pendant que d'autres réglaient les boites à pile qui font du bruit (en sioux ; ampli, en français contracté). Je constatais avec dépit le peu de t-shirt publicitaires sur la route des tours, mais bon, emploi du temps chargé, fichiers non rendus, peau plastique qui se décolle du tissu… qu'importe, le tout c'est d'être là et d'assurer. Bref, en cercle, nous entamâmes la révision sur le déroulement des opérations comme les pilotes de la patrouille de France, si ce n'est que nos zincs étaient dans nos mains.


 

Estivada, Atelier du Paratge des Sirènes © Jérôme Combre


Le soir, tout le monde est sur le pont ou du moins dans les cales, colophane entre les dents ou coton dans les oreilles (pour les artilleurs). On écoute la harangue du capitaine de vaisseau aux gens massés sur le quai et, au moment M, à la seconde S et au temps T, nous attaquons le pont d'un seul élan en poussant notre cri de guerre « Aghate Tyke ». Non, je déconne, nous arrivons furtivement par l'arrière et nous nous asseyons comme des nonagénaires cacochymes sur nos chaises (je fais parti de la harde des vielleurs posés sur leur cul, j'assume, j'assume). Mais la tactique trompe l'adversaire, certains croient à un sitting de la CGT, d'autres à un début de grève de la fin des intermittents du spectacle, les derniers à la mise en place d'une séance de spiritisme par les rois du guéridon, que nenni ma chère Adèle, malgré une arrivée assise nous leur assénons un quart d'heure de son qui les tient debout et dansants pour certains. Quel bonheur !!! Huit moulins à poivre qui défouraillent. On en revient sonnés comme au sortir du ring et heureux comme après un match victorieux. Acte fondateur, d'une série d'attentats ? Nul ne sait et l'avenir nous le dira.

Quoiqu'il en soit, pour revivre l'évènement comme pour les soirées diapo de notre préhistorique enfance pour les plus âgés d'entre-nous, il restera les images pirates pour faire ton sur ton, de Jérôme, ou les officielles si mestre Jibé arrive à leur mettre la main dessus.

Pierre.



Estivada, Abordage sonore du Paratge des Sirènes © Estivada de Rodés



Heure de la sieste balance © Jérôme Combre

Mission impossible : accordage des vielles © Jérôme Combre

Serge, Patrice, Pierre, Sylvia, Bruno, Jean-Brice, Pascal, David © Jérôme Combre

mercredi 23 novembre 2011

Sagittaire, novembre à décembre 2011

Sagittaires et joueurs de vielle à roue, le Paratge des Sirènes vous offre votre horoscope pour novembre et décembre 2011. Un vrai horoscope, fiable et recommandable comme ceux des magazines que vous lisez dans la salle d'attente de votre facteur d'instruments préféré.

© Pierre Tissot

Travail 
Bossez vos coup-de-poignets, certes, mais améliorez, au préalable, la coupe des chiens ; vos rythmes doivent être des flèches décochées. Pour cela, soyez incisif, pointu, perçant, dès le travail aux ciseaux. Ensuite, privilégiez la position tir à l'apache. Un seul conseil, donc : musclez vos abdominaux et adopter une stature légèrement cambrée sur l'instrument.

Amour
Soyez le Cupidon, le Heracles, le Geronimo, le Guillaume Tell, le Robin des Bois de la vielle : si vous voulez être le prince de la mazurka, l'arc bandé, projetez vos coups-de-trois avec le bon œil du pirate. Un swing sans faille, vos rythmes doivent émouvoir, flatter, charmer. Franc-tireur ou non, ciblez le dos de vos concurrents, s'il le faut.

Santé
Sagittaires, rien ne sert de s'agiter. Elle était facile, en même temps, elle vaut son pesant de flèches dans un carquois. Afin d'éviter l'accident, de limiter la casse, visez de loin, toujours. La longueur de corde est donc importante : faîtes comme notre fier archer-type Patrice, optez pour une vielle ténor !


Pascal.

jeudi 10 novembre 2011

Salon des luthiers,
facteurs et créateurs de sons,
à Agde, juillet 2011

Dans le cadre du premier Salon des luthiers, facteurs et créateurs de sons, organisé en Agde au sein de Fiesta Sète à l'initiative de Bruno et de ses amis (et Dieu sait s'il en a !), le Paratge des Sirènes a joué quelques pièces pour bourdons, chiens et chanterelles, ce lundi 25 de juillet en fin de journée — bien que cela ne signifie rien, les journées ne se terminent jamais, là-bas, encore moins en été.

Bruno, David, Jean-Brice, Pascal et Patrice, rejoints, pour l'occasion, par Fred, ancien enfant du pays, exilé depuis quelques années dans un endroit qui n'existe pas — à Belfort — où il enseigne un instrument qui n'a pas d'existence — la vielle à quoi ? — et où il s'efforce de créer un Paratge de la vielle, si c'est vous dire l'immense et touchante naïveté du garçon, qui jouait ce soir-là sur une Jean-Noël Grandchamp d'époque !
L'occasion, notamment, de faire entendre nos instruments à Maître Jacques Grandchamp et à Maître Jean-Luc Bleton, frères ennemis des facteurs de vielles à roue, qui exposaient à l'étage. Nous jouâmes "Grunshansko", "Chypre" et "Domino", mais peut-être pas dans cette ordre. Oui, dirent les mauvaises langues (desdits luthiers, notamment) : dans le désordre !

Pascal, Patrice, David, Fred, Jean-Brice © Michel Holweck

Seconde partie de soirée à la Casa Pepe (on va y prendre habitude), où l'assiette est toujours un délice pour les affamés et les repus. Une soupe, pendant laquelle il fut de bon ton de blaguer de table à table, de charrier nos amis facteurs d'instruments sur l'origine de l'œuf et de la poule (Dieu a-t-il d'abord créé le vielleur ou le luthier ?), d'essayer de suivre une conversation autant improbable qu'incompréhensible entre Fred (il cumule…) et Patrice au sujet du "Cantique des mathématiques" ou quelque chose comme ça…

Dieu a-t-il d'abord créé Bruno ou le diato ? © Philippe Krümm

Fin de soirée à la Perle Noire, où nous poursuivîmes l'étude d'un répertoire pour cordes frottées, dans le dessein de préparer notre montée à l'estive en Aveyron.


Pascal.

vendredi 4 novembre 2011

Printival à Pézenas, avril 2011

Un quatuor extrait du Paratge des Sirènes, pour cette intervention sur les terres de Boby Lapointe, le 29 avril dernier : Patrice, Pascal, Pierre et Bruno. Arrivés pour saborder la première partie du groupe Pigalle (et proposer, ainsi, à François Hadji-Lazaro de tenir sa rose vielle au milieu d'eux), les quatre musiciens constatèrent qu'ils étaient curieusement en avance d'une journée sur la programmation. Ne se faisant pas prier pour autant, le Paratge se lança dans la salle du bar-tabac où siégeaient les festivaliers, explorant sans hésiter l'essentiel de son répertoire à bourdons.

© Thierry Margot

Toujours aux aguets dès qu'il s'agit de pixeliser un grand moment culturel, le courageux (car comme pourrait le confirmer Sylvie, il vaut mieux être derrière que face aux vielles) Thierry Margot immortalisa à jamais cette symétrie parfaite entre droitiers et gaucher.

Pascal.