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jeudi 28 août 2014

L'Écho des Sirènes, juillet 2014

© Pierre Tissot
C'est devenu une tradition. Un rendez-vous de juillet, bien plus fréquent que la Coupe du Monde de Football. Après le repas de fin de saison à la Casa Pépé, Kakin et Marc invitent le Paratge des Sirènes en leurs jardins.
Il fait beau, bon, la soirée s'annonce douce et… laïque, comme le rappellera, maintes fois, à notre vigilance, l'hôtesse aux lieux charmants.

Nous l'attaquons — la soirée, pas l'hôtesse —, par un atelier tactique et technique ; du pur Deschamps, dans le texte. Comme tout le monde sait jouer, et de la main droite, et de la main gauche, nous axons le travail en étudiant ce qu'il se passe entre les deux : le mental ; car le joueur de vielle a une tête, ne vous permettez pas d'en douter.

Le joueur de vielle a une tête, et la vielle aussi © Marc

À partir de trois morceaux aux rythmes différents — une scottische, une bourrée à deux temps, une bourrée à trois temps —, nous tentons de nous concentrer pour que la tête prenne la commande du poignet. Fin du laxisme, la manivelle ne doit plus partir toute seule, la main droite doit sembler celle de Neuer face à Benzema : franche, ferme, autoritaire. Comme d'habitude, on se base sur le coup-de-deux, on se "contente" du coup-de-un, aussi, puis on s'amuse avec des séries de trois, de quatre, de quatre-plus-un, dans l'ordre, le désordre, à tort et à travers. Ça change la vie, et la roue !

Le trio Pascal, Marc, Marie © Kakin

À l'heure où les tendinites guettent les musiciens, la faim tiraille les invités de Kakin et Marc, et toutes et tous nous attablons au milieu du gazon qui n'a rien à envier à celui du Maracaña.
Deux ratatouilles débordent des marmites. Selon la recette locale amazonienne, les légumes furent, durant la préparation, mâchés et recrachés, ce qui relève nettement les saveurs et garantit d'une cuisine maison sans additifs non-naturels. Miam ! on se régale. Et les poivrons, si ce n'est le vin, délient les langues.
On évoque les héros de nos séries télévisées préférées (celles où les décapitations éclaboussent les écrans), on rappelle — Copa do Mundo, oblige — les traumatismes de la guerre contre les Boches, les Schleus, les Teutons, contre nos amis et voisins allemands (les tranchées, les poteaux carrés comme des fourches patibulaires, l'attentat sur Patrick Battiston, etc.), on énumère les phobies des uns et celles des autres, on mélange les torchons avec les serviettes. Les torchons, surtout, dans un épisode interrégional épique, quasi sanglant !
Mais surtout, nous rebaptisons d'un joli nom laïc le Saint-nectaire en… Nichon-nectaire, et, suite à une authentique histoire de guerre contre les avec nosdits gentils voisins, racontée avec émotion par une convive, nous rebaptisons, secundum rationem, le Reblochon en… Reblonichon. Vous l'entendez, cette soirée à Clapiers ne doit rien, ni en fromages, ni en humour potache, aux ateliers mensuels à Agde. C'est du lourd. Du grand bonnet. Paratge hors-les-murs, certes, mais l'on se croit chez nous, a l'ostal nostra, l'on ne se demande, aucunement, où nous nichons.

Le Paratge trio, avec un répertoire mâché et recraché © Kakin

Après les fromages, pas moins de treize desserts (c'est moins laïcs, d'un coup) s'étalent de part et d'autre du filet (nous dinons sur une table de ping-pong). Miam ! nous sommes en plein péché ; notre hôtesse approuve, rappelant ses vœux épicuriens. Et, pendant que certains terminent de faire tinter les cuillers dans les assiettes, nous accordons, sur ces fabuleux diapasons, les vielles. Nous dénichons un répertoire plus ou moins commun, et enchaînons thèmes médiévaux, andalous, orientaux, suédois, berrichons (berrinichons ?), compositions, etc.
Nous jouons "Bacchu ber", pour le plaisir de nos amis qui ont vu Malicorne en 1772, "La bourrée des dindes" pour faire danser une quadrette de gallinacées qui glougloutent en une vive chorégraphie, et d'autres mélodies diaboliques qui achèvent de hérétiser l'assemblée. Car, dans le public, on demande "Chypre", "En el monte", "Du vin, bon sang !". Cabotins, nous interprétons, pour le moins, deux des titres attendus.
Bref, de plus en plus nombreuses, les étoiles rappliquent, tant la réunion s'avère joyeuse. Il faut dire, qu'avec la nuit tombée, la partie concert sur la terrasse familiale prend des airs de grande scène de festival international — sans intermittents en grève, ce qui est un luxe non regrettable !

Stars du Paratge trio sous les étoiles © Kakin

Pour la troisième année de suite, le Paratge hors-les-murs de Clapiers fut un haut moment de la saison culturelle estivale.
Merci Kakin et Marc, merci à toutes et tous pour la bonne humeur, les légumes, les fromages, les desserts, les blagues, les rappels et les étoiles.

À l'an prochain !


Pascal

lundi 18 août 2014

MidiGurdy, The Electronic Hurdy-Gurdy

Le MidiGurdy, Comment jouer de la vielle dont la roue pète ou Quand la vielle sans roue.
                             
En ces heures estivales, où le vacancier ne veut pas encombrer sa voiture pour partir outre lieu, le Paratge des Sirènes, sis dans une des destinations touristiques de l'été, vous propose le projet fou de Marcus Weseloh : The Midigurdy (trad : la vielle pour partir dans le Midi, té !).

MidiGurdy : la vielle s'enroue, pète © Marcus Weseloh

Donc, pour l'instrument, vous prenez un portable des années '90, sans sa batterie, et vous aurez les résonateur (non, je n'ai pas abusé du pastis).
Pour la caisse de résonance, il vous faudra investir dans une tablette ; eh oui, on ne peut plus y couper. Je me suis laissé dire que le concepteur travaillait à une autre solution pour ce dernier cas (on n'est pas forcément jobard de Jobs).

Comme une petite démo vaut mieux qu'un long discours — ce qui, chez moi, est un pléonasme —, voyons la MidiGurdy pour de vrai, sur cette vidéo :



Et bonnes continuations de vacances !


Pierre

lundi 11 août 2014

L'Écho hors-série : fin de saison

© Pierre Tissot
Il est à présent coutumier, pour ne pas dire trad, de se retrouver en fin de session, avant les mois estivaux, pour se remplir la panse de bons aliments.  C'est ainsi que juin eu son Paratge des Sirènes en sus. 

En étant concis, nous nous retrouvâmes une tripotée en début d'après midi chez Maurice, notre ex-salon de coiffure relooké en hangar à vielle à roue, accordéons et autres si affinités, le tout sous l'égide de L'Imagineïre, pour faire péter quelques bons morceaux entre deux blagues voire quelques bonnes blagues entre deux morceaux (ce qu'on appelle un chien chaud, en langue de vielle). 

Fin de saison, Le Paratge entonne les bourdons, Bruno chante "L'école est finie" © Jean-Brice

Parfois, une grivoiserie fuse d'autant plus délicate quand celui qui la profère ne s'en rend pas compte. Ainsi X (je conserve l'anonymat, rapport à sa famille), parlant de la présence et l'absence du chien sur une mélodie s'exclame : « j'adore quand ça rentre et ça sort », (n.d.l.a.  : « Restons français soyons gaulois » — Jacques Dutronc).

Un vielleux… © Sylvia
… peut en cacher une autre © Jean-Brice

Puis, nous allâmes chez Aymé, en d'autres termes La Casa Pépé, sponsor officiel du Paratge depuis les origines, pour déguster, en commun (vielleux du Paratge des Sirènes et accordéonneux de Accordéon-Nous) et nombreuse compagnie, une macaronagde, qui est à la macaronade ce que la Chougnard® est à la vielle à roue, c'est à dire une marque déposée et un secret.

Le Paratge devant France vs Nigéria © Jean-Brice

Nous fûmes donc initiés, comme à Eleusis, mais en plus drôle et moins prise de tête. Puis, Mondial oblige, certains d'entre nous sont allés se faire foot, pendant que les autres continuaient leurs palabres avant de rejoindre leurs pénates respectives.

Ainsi, s'est clos le Paratge des Sirènes avant la coupure juillet-août.


Pierre.

mardi 5 août 2014

Et Montpellier réinventa la vielle à roue

Euh… c'est nous ou Les Nuits d'Ô sont en train de réinventer la vielle à roue ?

Lorsque vous passez dans l'agglomération montpelliéraine, de grandes affiches attirent l'intention : dans notre cas, ce fut celle de Lena, onze ans depuis peu, qui remarqua qu'une chauve-souris à l'endroit tenait une vielle à roue à l'envers (ou bien est-ce l'inverse, arguent Pierre et Bruno).

Une chauve-souris — les chiroptères sont sensibles aux sons les plus délicats — qui joue de la vielle à roue, c'est plutôt une belle indication que ce noble instrument n'a rien à voir avec ses cousines de sac à bourdons.
À y bien regarder, avec son ergonomie typique et son galbe gracieux, on dirait une Bleton…

Et Montpellier créa la… vielle © Les Nuits d'Ô

Franchement, ces Nuits d'Ô ne mériteraient-elles pas que l'on aille attenter leurs soirées de quelques salves de bourdons ?


Pascal