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dimanche 28 décembre 2014

Ronde de ramoneurs

Selon l'adage, indubitable en cette fin d'année, « Sonnez hautbois, résonnez musette », c'est notre ami cornemuseux et iconographiste Jean-Luc Matte qui s'annonce au sortir de la cheminée. Sûr que la Noël est un moment de délices et de papillotes chez nous, Jean-Luc nous envoie un joli cadeau en corps de luth : un tableau du peintre Édouard Sain.

Né en 1830, à Cluny (zut, à quelques jours près, nous ramenions des Archives départementales de Saône-et-Loire quelques informations supplémentaires sur ce Bourguignon !), mort en 1910, à Paris, Édouard Sain était l'un de ces peintres à qui nous devons d'avoir immortalisé le quotidien du petit peuple français du XIXe siècle.
Sachant que Sain débuta au Salon de peinture de 1853, nous avons là l'une de ses premières réalisations, exposée lors du Salon de 1857, et commentée dans les pages du journal L'Illustration.


Ronde de ramoneurs, Édouard Sain © L'Illustration

Un tableau qui nous rappelle que notre instrument eut grande renommée en pays de Savoie, grâce aux petits ramoneurs (chers à Jean-Michel Caradec). Lorsqu'ils ne préparaient pas le terrain au Père Noël, ces jeunes gens redescendaient de leurs échelles, se nichaient au coin d'une rue, et exhibaient leurs marmottes ou faisaient grincer la vielle, pour divertir les passants et gagner quelques liards.
Même Victor Hugo parle d'eux, dans "Les misérables" :

« Il tourna la tête, et vit venir par le sentier un petit savoyard d’une dizaine d’années qui chantait, sa vielle au flanc et sa boîte à marmotte sur le dos ; un de ces doux et gais enfants qui vont de pays en pays, laissant voir leurs genoux par les trous de leur pantalon. »


Pascal

mardi 9 décembre 2014

L'Écho des Sirènes, novembre 2014

© Pierre Tissot
Ce premier mercredi de novembre, c'est le nouveau déménagement : nous quittons la Rue de l'Amour pour nous retrouver Rue Chassefière, côté Place de la Marine, où Bruno nous accueille dans son atelier. C'est, désormais, notre nouveau point de chute.

Cela peut ressembler à une réduction de voilure, en terme d'implication municipale, sans doute, mais pas en terme d'implication musicale. D'ailleurs, en-dehors de Christiane, dont on constatait l'absence le mois dernier, et de Pascal, qui semble jouer à la chaise musicale avec Patrice, tout le monde était là.

Rue de l'Amour chassée, le Paratge arrive Rue Chassefière © Sylvia

Bruno profite du premier atelier, pour faire de la place dans son atelier. Nous attaquons sur des exercices de placement de coups de chien, puis nous embrayons sur un morceau, "Dempui Tiesac".
Ana est un peu sur des charbons, car elle attend Sylvia, sensée lui apporter la vielle de Jean-Paul (Dinota), en location. Quoiqu'on paraisse de marbre, nous sommes aussi intrigués, car c'est toujours une joie de recevoir une nouvelle vielle dans notre groupe. Alain pose des questions concernant le coup de chien. On discute le bout de gras avec Bruno et Thierry, puis on voit apparaitre Sylvia, suivie par Gilles, encombrés de deux vielles.
Nous découvrons la vielle en même temps qu'Ana — ce qui est un peu faux, concernant Jibé, Marie, Sylvia et moi, qui l'avions vue et entendue lors de notre périple à Anost.

Ana et sa nouvelle Dinota, entourées de Pierre et Alain © Sylvia

On attaque, alors, la déconstruction, suivant un planning déjà établi lors de Paratges précédents. On en ch…, encore et toujours, mais « c'est pour notre chien », dixit Bruno. Tout se déroule dans une bien bonne ambiance et on se dit que, finalement, ce refuge est un bien bon endroit. Patrice et Max arrivent, cependant qu'Ana et Alain, leurs cartables pleins de travaux, nous abandonnent jusqu'à la prochaine rencontre.

Chez les confirmés, Lefeuvre est à l'honneur ; on revoit les quatre scottisches et on avance. Puis, vient le repas, moment de convivialité et de rigolade, en vrac des bons mots, de bonnes blagues plus ou moins grivoises, le Vilhomet nous avoue sa passion immodérée pour l'astrophysique (il passe, avec brio, du cantique au quantique), Bruno nous parle de caisse de résonances en bidon, pas bidon, Marie et Jibé nous parlent d'un système vraiment taupe concernant le jeu de doigts sur la poignée, un truc qui les a scotchés, ça blagoune avec Thierry, discute morceaux médiévaux avec Max et Patrice…

Sylvia, enluminée et lumineuse © Jean-Brice

Mais le clou, car clou il y eut, c'était… c'était l'anniversaire de Sylvia ; on ne dira pas son âge, car ça ne se fait pas avec les damoiselles, mais elle a encore du souffle pour les bougies. Comme cadeau, elle a eu droit à des cours particuliers, quand elle veut, avec plusieurs membres du Paratge : elle qui court le stage de France et de Navarre, ça va alléger sa taxe carbone.

Une belle rencontre, une fois de plus, à mettre à l'actif de cette Sirène qui nous offre des échanges sans queue de poisson.



Pierre