Vous aviez remarqué, dans L'Écho des Sirènes d'octobre, qu'un trio de vielleux semblaient buller pendant que les autres partochaient. Les trois cancres profitaient de l'inattention du groupe, pour lire quelque livre léger, pensiez-vous ?
Oui, mais non.
Bruno et Jean-Brice — on a les noms, de ceux qui… — découvraient un album, intitulé "Bonjour Bizu", où sont rassemblées trois histoires, les premières publiées par Fournier dans Spirou : "Pourquoi pas ?", "La vielle qui fait tilt", "La nuit du pou". Trois titres originaux, dans l'univers de la bande-dessinée des années pré-soixante-huitardes. La compilation est ensuite parue en 1982, dans la série Pêchés de jeunesse, chez Dupuis.
Bien évidemment, c'est la deuxième histoire que présentait Patrice, fouineur et cherche-vielle reconnu par ses pairs : des pages inédites dans l'iconographie viellistique, un scénario de vingt-six pages, au sein duquel notre instrument préféré tient le premier rôle !
Cette bédé, publiée en 1967, dans les numéros 1519 à 1531 du journal Spirou, est l'œuvre d'un jeune artiste de vingt-trois ans, Jean-Claude Fournier, admirateur de Franquin, avant de devenir son disciple.
Dans cette aventure, "La vielle qui fait tilt", le personnage principal, Bizu, accompagné par Mukès, un champignon facétieux, et par le facteur du canton, un homme rationaliste et terriblement urbain, se trouve en plein cœur du pays de Frotéliande (plus tard, en 1975, le cadre des histoires de Bizu prendra le nom de Brocéliande). La vielle à roue, amenée dans un colis par ledit facteur, est la source des convoitises de Schnockbul, un monstre poilu, qui fait pousser du flower power sur son passage, et qui collectionne les instruments de musique…
Oui, mais non.
Bruno et Jean-Brice — on a les noms, de ceux qui… — découvraient un album, intitulé "Bonjour Bizu", où sont rassemblées trois histoires, les premières publiées par Fournier dans Spirou : "Pourquoi pas ?", "La vielle qui fait tilt", "La nuit du pou". Trois titres originaux, dans l'univers de la bande-dessinée des années pré-soixante-huitardes. La compilation est ensuite parue en 1982, dans la série Pêchés de jeunesse, chez Dupuis.
Bien évidemment, c'est la deuxième histoire que présentait Patrice, fouineur et cherche-vielle reconnu par ses pairs : des pages inédites dans l'iconographie viellistique, un scénario de vingt-six pages, au sein duquel notre instrument préféré tient le premier rôle !
Cette bédé, publiée en 1967, dans les numéros 1519 à 1531 du journal Spirou, est l'œuvre d'un jeune artiste de vingt-trois ans, Jean-Claude Fournier, admirateur de Franquin, avant de devenir son disciple.
Dans cette aventure, "La vielle qui fait tilt", le personnage principal, Bizu, accompagné par Mukès, un champignon facétieux, et par le facteur du canton, un homme rationaliste et terriblement urbain, se trouve en plein cœur du pays de Frotéliande (plus tard, en 1975, le cadre des histoires de Bizu prendra le nom de Brocéliande). La vielle à roue, amenée dans un colis par ledit facteur, est la source des convoitises de Schnockbul, un monstre poilu, qui fait pousser du flower power sur son passage, et qui collectionne les instruments de musique…
Pourquoi une vielle à roue, et non un autre instrument de musique ? Fournier est Breton, il aurait pu dessiner une bombarde, une harpe celtique, un biniou kozh ! Mais non, c'est la vielle.
Une vielle qui finira avec un pavillon comme résonateur, ce qui nous oblige à nous demander si l'un de nos facteurs d'instruments préférés, Joël Traunecker, n'aurait pas été inspiré par les planches du dessinateur…
Avant ces premières publications, il faut savoir que Jean-Claude Fournier avait fait quelques tentatives pour être publié dans Spirou. En vain. Jusqu'à ce que Franquin le repère, puis lui fasse confiance. L'auteur vient alors de créer Bizu (l'étymologie vient du mot breton bizuth, "nouveau"), un garçon sans âge, poète, ermite et écolo (avant que ce mot n'existe), sonneur de biniou comme le montreront les histoires qui suivront les sus-citées. Plus tard, Franquin lui offrira la belle opportunité de lui succéder, en lui confiant la reprise des dessins de Spirou et Fantasio.
Une vielle qui finira avec un pavillon comme résonateur, ce qui nous oblige à nous demander si l'un de nos facteurs d'instruments préférés, Joël Traunecker, n'aurait pas été inspiré par les planches du dessinateur…
Avant ces premières publications, il faut savoir que Jean-Claude Fournier avait fait quelques tentatives pour être publié dans Spirou. En vain. Jusqu'à ce que Franquin le repère, puis lui fasse confiance. L'auteur vient alors de créer Bizu (l'étymologie vient du mot breton bizuth, "nouveau"), un garçon sans âge, poète, ermite et écolo (avant que ce mot n'existe), sonneur de biniou comme le montreront les histoires qui suivront les sus-citées. Plus tard, Franquin lui offrira la belle opportunité de lui succéder, en lui confiant la reprise des dessins de Spirou et Fantasio.
Nous ne saurons peut-être jamais dans quelles circonstances Fournier rencontra la vielle — à moins que l'auteur ne vienne témoigner, ici-même… —, mais nous ne doutons pas un instant qu'il la connaissait bien, tant le dessin de l'instrument est réaliste. Nous sommes même en droit de nous demander (de fabuler) si ce curieux tilt !, que marque sa vielle, ne serait pas le craquement de la corde trompette ordonné par le coup-de-poignet…
Pascal