Ce jour-là, il y avait nombre de joueuses et de joueurs de vielle. Tant, qu'il était presque improbable de remarquer l'un plus que l'autre.
Cependant, discret, attifé d'un joli tee shirt et d'un air taquin, Lo Sergi a viellé, un peu ici, un peu là.
Et, surtout, il est revenu de Tourbes avec cet élan poétique qui s'affiche aujourd'hui comme la chronique officielle de la Fêêête de la vielle, l'hymne parfait pour cette journée à mille bourdons...
Me damne la festa
Jos los aubres Tourbencs !
An pas fach la
siesta
Los aucels risolents :
Las vielas d'Octopus
D'Havon,
de Frouvela
Del Paratge et d'Albus
Fasian trop de dentelas.
E
los angels, parelh :
Dins la gleisa aval
An tancat lors
missels
I avia trop de rambalh.
E se dich que lo
christ
Desliurat de sas peinas
A dansat, l'avem vist,
Sus
un cant de Sirenas.
Lo Sergi
Lo Sergi © Fêêête de la vielle
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Revirada :
Mais quelle belle fête, sous les arbres tourbins
Ils n'ont pas fait la sieste les oiseaux coquins
Les vielles d'octopus, d'Havon, de Frouvelle
Du Paratge et d'Albus faisaient trop de dentelles
Et les anges pareil : dans l'église, en bas,
Ils ont fermé leurs missels, il y avait trop de tapage
On dit même que le Christ, délivré de ses peines
A dansé, on l'a vu, sur un chant des sirènes.
Iconographie et texte à l'appui, nous avons enfin une preuve évidente : les trobadors — ou au moins l'un d'entr' eux — jouaient de la vielle à roue !
RépondreSupprimerSuperbe! Sergio.
RépondreSupprimerLe Paratge a dix ans.
RépondreSupprimerEt, avec cette très belle publication, le blòg célèbre son 250e article.
Waow !