© Pierre Tissot |
Sur le pas de la porte du foyer rural, je trouve, en ce premier mercredi du mois de novembre, notre Alain, venu d'à côté, et… Ana, que le petit Pablo, tout à ses cubes, a daigné laisser répondre à l'appel des sirènes.
Nous devisons gaiement, lorsque pointe le nez d'une voiture de ministre, allant d'un train de sénateur, sur le bitume du parking. S'en extirpe, casquette vissée, Jibé, qui nous présente fièrement son nouveau bolide. Puis, en maître de cérémonie, il nous guide dans les couloirs jusqu'à la salle et ouvre la session.
Nous sanglons, comme des cinglés, nos instruments, et nous entamons le premier atelier. Entre deux révisions, Jibé évoque les Anglais ou l'anglais, enfin, quoiqu'il en soit, sans doute attirée par les écorchés de th, de r, de w, apparait, dans l'encadrement de la porte, Magdalie. Après une mise au point sur les morceaux à travailler, nous relançons les roues. Ana essaie de coller au peloton, Alain zigue-zague, Jibé sprinte, Maha Galie profite de l'aspiration, et je pédale dans la semoule (y avait-il un prescience d'un futur gilet à défaut de maillot jaune ?).
Puis, profitant d'une pause, Jibé nous parle d'élèves à propos d'un ancien projet d'école, la porte s'ouvre, Marie entre et un doute m'étreint soudain : don Jibé serait-il — à l'instar du Juan, dont il usurpe la titulature— descendu aux enfers pour y acquérir un maléfique pouvoir ?
Une blague sur l'aquaponey détend l'atmosphère, d'autres la suivent tant le paratgeaire aime blaguer. Bref, de cheval en hulotte, nous attaquons "Le Hibou", avant de faire une partie de "Domino". Il y est question de teneur et de chien.
Alors que nous soufflons un peu, Jibé évoque Chougnard, et ce que sont devenues les vielles d'antan, quand on entend la porte qui nous livre Max (celle-là, il faut dire que j' l'ai pas volée !). Son apparition me tourneboule, me stupéfait, me fige, Jibé n'évoque pas, à présent pas de doutes : il invoque. Le travail reprend.
Pour tenter le diable — avec qui nulle cuiller ne présente de queue assez longue pour partager un diner —, Jibé lance une histoire de bouffe pantagruélique et de Saint-Chartier avant J.-C., le tout en latin de cuisine. Apparaissent alors dans une nuée de soufre, crâne brillant comme des chromes de Harley et cheveux en panier d'étoupe, Pat et Pascal !!! Après ça, pour être juste, impossible de jouer Faust.
Le cercle des sorciers et sorcières est alors au complet, ne manque à cette œuvre digne de Goya (pas Chantal, l'autre) que le grand barbu*, grand commandeur des apéros impromptus. La maléfique sarabande des vielles reprend son tintamarre.
À la lune rousse, les chiens hurlent, les diavelliques lancent leurs moulins et leurs antédiluviennes mélopées en une « hétérophonie ornementale ». Suivent les agapes, après que les instruments du délit soient rangés en leur besace ou autre coffre. Enfin, repus, les ensorceleurs regagnent leurs carrosses et charrettes, abandonnant le lieu de leur grand messe, et se dispersent dans la nuit, avec force ricanements. Certains disent que c'est en souvenir de leurs chapelets de bons mots dont ils égrènent leurs rencontres. Allez savoir ma bonne dame, quand la blague s'abat…
* La barbe, après la lunette de toilette, les cacahuètes de comptoir, les pièces de monnaie et le clavier d'ordinateur est des plus insalubres, c'est pas moi qui dit, c'est celle qui ne doit pas être nommée.
Nous devisons gaiement, lorsque pointe le nez d'une voiture de ministre, allant d'un train de sénateur, sur le bitume du parking. S'en extirpe, casquette vissée, Jibé, qui nous présente fièrement son nouveau bolide. Puis, en maître de cérémonie, il nous guide dans les couloirs jusqu'à la salle et ouvre la session.
Nous sanglons, comme des cinglés, nos instruments, et nous entamons le premier atelier. Entre deux révisions, Jibé évoque les Anglais ou l'anglais, enfin, quoiqu'il en soit, sans doute attirée par les écorchés de th, de r, de w, apparait, dans l'encadrement de la porte, Magdalie. Après une mise au point sur les morceaux à travailler, nous relançons les roues. Ana essaie de coller au peloton, Alain zigue-zague, Jibé sprinte, Maha Galie profite de l'aspiration, et je pédale dans la semoule (y avait-il un prescience d'un futur gilet à défaut de maillot jaune ?).
Puis, profitant d'une pause, Jibé nous parle d'élèves à propos d'un ancien projet d'école, la porte s'ouvre, Marie entre et un doute m'étreint soudain : don Jibé serait-il — à l'instar du Juan, dont il usurpe la titulature— descendu aux enfers pour y acquérir un maléfique pouvoir ?
Une blague sur l'aquaponey détend l'atmosphère, d'autres la suivent tant le paratgeaire aime blaguer. Bref, de cheval en hulotte, nous attaquons "Le Hibou", avant de faire une partie de "Domino". Il y est question de teneur et de chien.
Alors que nous soufflons un peu, Jibé évoque Chougnard, et ce que sont devenues les vielles d'antan, quand on entend la porte qui nous livre Max (celle-là, il faut dire que j' l'ai pas volée !). Son apparition me tourneboule, me stupéfait, me fige, Jibé n'évoque pas, à présent pas de doutes : il invoque. Le travail reprend.
Pour tenter le diable — avec qui nulle cuiller ne présente de queue assez longue pour partager un diner —, Jibé lance une histoire de bouffe pantagruélique et de Saint-Chartier avant J.-C., le tout en latin de cuisine. Apparaissent alors dans une nuée de soufre, crâne brillant comme des chromes de Harley et cheveux en panier d'étoupe, Pat et Pascal !!! Après ça, pour être juste, impossible de jouer Faust.
Le lugubre foyer rural de Tourbes, avec Marie qui attend devant ? Pas vraiment.
Mais alors, quel est le lien entre cette photo et cet article ? © Anonyme |
Le cercle des sorciers et sorcières est alors au complet, ne manque à cette œuvre digne de Goya (pas Chantal, l'autre) que le grand barbu*, grand commandeur des apéros impromptus. La maléfique sarabande des vielles reprend son tintamarre.
À la lune rousse, les chiens hurlent, les diavelliques lancent leurs moulins et leurs antédiluviennes mélopées en une « hétérophonie ornementale ». Suivent les agapes, après que les instruments du délit soient rangés en leur besace ou autre coffre. Enfin, repus, les ensorceleurs regagnent leurs carrosses et charrettes, abandonnant le lieu de leur grand messe, et se dispersent dans la nuit, avec force ricanements. Certains disent que c'est en souvenir de leurs chapelets de bons mots dont ils égrènent leurs rencontres. Allez savoir ma bonne dame, quand la blague s'abat…
Pierre
* La barbe, après la lunette de toilette, les cacahuètes de comptoir, les pièces de monnaie et le clavier d'ordinateur est des plus insalubres, c'est pas moi qui dit, c'est celle qui ne doit pas être nommée.
La blague s'abat: c'est très fort!!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le lien entre notre grand chansonnier amoureux de la mélodie en langue nôtre, Max, et Philippe Lavil…
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