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mercredi 22 mai 2013

Avec ma vielle sur le dos, comme un escargot

« Tout quitter, mais tout emporter
Avec ma [vielle] sur le dos
Comme un escargot
Tout quitter, mais tout emporter »

Philippe Chatel chantait cette magnifique chanson, sur l'un des albums essentiels à qui souhaite construire une discothèque exhaustive du meilleur de la chanson française.

Cela nous mène à évoquer un autre cagaraula incontournable de notre milieu musical : L'Escargot Folk ?
Ce fanzine-journal a été le lien entre les différents acteurs des musiques traditionnelles (enfin, on disait folk, à l'époque). C'était dans les années '70, autrement dit, il y a vraiment bien longtemps. Personne n'a connu cela, au Paratge — ils ont encore tous de la coquille derrière l'oreille ! Enfin si, certain(s), mais on ne vous dira pas le(s)quel(s). En même temps, c'était hier : Georges Best, qui n'avait rien de comparable avec la lenteur d'un mollusque, et dont nous fêterions ce jour d'hui le soixante-septième anniversaire s'il avait abusé de bourdons plus que de Bourbon, n'était pas encore tout à fait à la retraite.
Créé circa 1973, par Nicolas Cayla, L'Escargot Folk ? a existé pendant une dizaine d'années ; les mémorables années Giscard, en quelque sorte. Pas un journaliste n'écrivait dans ce canard, rien que des passionnés qui, entre deux bals folks et une manifestation sur le Larzac ou à Fessenheim, gribouillaient un papier avant de l'envoyer (par la poste !) à la rédaction. Il y avait déjà tout, c'était le Trad'magazine de la préhistoire : agenda, petites annonces, chroniques des disques (vinyles), tablatures, articles, et de nombreux dessins aussi rigolos et de qualité que ceux que réalisent l'ami Pierre pour notre Blog qui bourdonne. Pour le numéro de l'été 1978, Bridenne avait même peut-être déjà imaginé une sirène, jouant d'un instrument à cordes frottées, comme les vraies !


N°51 février 1978, 5 francs. Dessin de Legendre
© L'Escargot Folk ?

N°55/56 été 1978, 10 francs. Dessin de Bridenne
© L'Escargot Folk ?

N°58 octobre 1978, 7 francs. Dessin de Binet
© L'Escargot Folk ?

Pour cette fois, pour notre gentille rubrique La veuve poignée, autant appréciée des hermaphrodites, des cornemuseux, que des gens normaux, nous ne saurions mieux vous conseiller que la lecture du Dossier vielle paru dans le n°51 de feue la revue L'Escargot Folk ? Dans ce numéro, vous trouverez un pavé complet sur l'instrument. Avec son histoire, le qui, quand, comment et pourquoi, les bonnes adresses des facteurs principaux, et bien d'autres renseignements qui, même s'ils vous feront sourire quarante ans après, ne manqueront pas de vous rappeler que le vielle suscitait déjà un intérêt, une curiosité, de l'incompréhension, de l'imagination, chez ses amateurs et chez ses détracteurs.

Remercions notre parageaire et grand phytophage Jean-Brice, pour avoir retrouvé (dans un vieux coffre, au plus haut d'un grenier d'une maison ruinée de l'arrière-pays où il s'évade tantôt) ces numéros disparus. Le dossier sur la vielle est consultable lors des Paratge du mercredi. En échange d'un panier pique-nique (petit-gris, bigorneaux et caviar bienvenus) et de quelques notes bourdonnnantes, cela va de soi...


Pascal.

2 commentaires:

  1. Petite précision: il y a un dossier vielle dans le n° 51 de février 1978 mais il y a aussi un dossier vielle II dans le n° 74 de mars 1980. Vu mon grand age je possède les deux numéros!

    Patrice

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  2. Georges Best ( footeux irlandais ) est connu pour ses citations piquantes.

    En voici quelques unes (sources Wiki) :

    « En 1969 j'ai arrêté les femmes et l'alcool, ça a été les 20 minutes les plus dures de ma vie. »

    « J'ai claqué beaucoup d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures de sport - le reste, je l'ai gaspillé »

    À propos de son passage au club Los Angeles Aztecs :
    « J'avais une maison au bord de la mer. Mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n'ai jamais vu la mer »

    Après sa greffe du foie en 2002 qui avait nécessité une transfusion de vingt litres de sang (40 demi-litres, donc autant de pintes):
    «Dix heures pour quarante pintes, j'ai battu mon record de 20 minutes ».

    « J'ai dit un jour que le Q.I. de Gazza (alias Paul Gascoigne) était plus petit que le numéro de son maillot et il m'a demandé : « Qu'est ce qu'un Q.I. ? »

    Sacré lui, va !
    Bon, le gars s'est brûlé, comme a disparu l'Escargot Folk? mais la chose vieillissante que je suis se rappelle très bien l'attente fébrile de sa parution ( je pense même que dans mon bordel inorganisé, il traîne quelque part un numéro que je retrouverai un jour, quand les loisirs de la retraite me permettront de trier le bon grain de l'ivraie !)

    En attendant, BRAVO, OSCA etc... pour ces rubriques toujours frappées au coin d'un humour ravageur et d'une écriture leste !!!

    Philou

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