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lundi 4 juin 2012

L'Écho des Sirènes, mai 2012

© Pierre Tissot
Tout a commencé par un déménagement, de La Perle Noire nous nous rendons Place Molière, dans la maison des Métiers d'art. C'est une appellation bien moins poétique, cependant, quelle nouvelle salle ! Jugez plutôt : une vaste pièce, dont le sol a sans doute été un peu rehaussé, les murs sont d'épais appareillages de basalte, et nous voilà avec un plafond en voûte d'arêtes et une acoustique à l'avenant. Tout est plus grand. Nous regretterons les voisins, qui ne nous regretteront pas (cf. L' Écho des sirènes, décembre 2011), le petit côté dédaléen et biscornu de la structure de La Perle noire, mais c'est bien tout. Notre nouvelle salle a des proportions prêtent à accueillir de nouveaux paratgistes.

Sont là, Jibé et Marie, le Bruno dit aussi le Pèr' Priez, qui s'est extrait de son atelier pour venir nous faire faire le tour du propriétaire, mes gosses et mon épouse (c'est pour tenter de faire nombre face au clan de Sophie). Néanmoins, il manque l'inoxydable Sylvia, celle qui est de tous les abordages et de tous les Paratges, qu'il vente ou qu'il pleuve, que la roue soit voilée ou le chien bancal… Lisiblement (via sms), elle a eu une série d'emmerdements qui l'empêchent de nous rejoindre. Don Jibé se charge de lui répondre, de la part de tous, et nous voilà partis dans les méandres du premier atelier.
Marie est aux anges, elle bénéficie de l'expérience d'un vieux de la vielle et de ses acolytes, puisque ni Sylvia, ni Sophie ne sont là. Elle en profite pour demander des éclaircissements sur le jeu rythmique, et nous voilà embarqués sur des démonstrations, des conseils, des exercices et autres. Puis, nous passons à du répertoire mélodique, avec la résolution de ne travailler en premier atelier que des morceaux à danser, pour permettre éventuellement de lancer quelques danceries lors de nos futurs abordages et autres interventions. Sur ces entrefaites, arrive Sophie, simplement accompagnée de sa chienne.

Pèr' Priez le conteur © Jean-Brice

Quelques échanges, et l'inévitable magie verbale du Paratge opère à nouveau. Ce coup-ci, pour éviter le côté private joke pas toujours compréhensible pour les courageux qui, ne venant pas au Paratge, parcourent L'Écho, je me dois de vous expliquer quelque chose : le Pèr' Priez, entre autres, nous régale de ses anecdotes et histoires ; il a, cependant, un talent qui n'appartient qu'à lui, de monter une magistrale mayonnaise en nous racontant une histoire, et de trouver une image singulière qui rend tout à coup l'histoire drolatique, une sorte de pet bruyant au cour d'un repas protocolaire. Parfois, il vous torche ça en une phrase, et ce pour le plus grand plaisir de Don Jibé, et de moi-même, entrainé par ses fous rires, d'autres fois il ménage, d'ailleurs inconsciemment, son effet. Ainsi, nous eûmes droit au boulanger virtuose du saz qui, entre deux baguettes et trois biterroises, nous fait péter un Malatia d'anthologie, et un ophtalmologiste qui envoie le bois à la contrebasse. Ce qui me fit ajouter qu'il n'avait pas son pareil quand il jouait du nerf optique. C'est ce qu'on finit par appeler Les Comptines du Pèr' Priez, avec vraisemblablement un A.O.C. qui se profile, tellement le produit réclame de qualités.

Audrey "Emmanuelle" © Jean-Brice

Arrivent alors une non vielliste, Audrey, et Lo Sergio, un vielleux. La première est venue en voisine de Florensac , pour nous dire un petit bonjour et venir voir à quoi ressemble notre assemblée. Maîtresse de danse, elle s'essaie malgré tout au tournicotage pour l'occasion et, ma foi, les débuts sont prometteurs. Cependant, l'instrument, outre le temps qu'il demande à apprendre, a un coût, et nous conversons avec Bruno de l'idée de pouvoir créer un modèle super économique, qui serait un éventuel primo-instrument pour tâter de la chose sans se ruiner. Aux luthiers qui lisent ces lignes, si vous avez des vielles en locations ou en locations vente, n'hésitez pas à nous avertir. Quant au Sergio, son problème à lui était de savoir comment  peindre de façon réversible sa vielle en orange, pour un pari footballistique avec Pascal (au jour où j'écris, Montpellier a gagné, il nous tarde de voir sa vielle en bleu et orange).  

Alors que nos ventres crient famine, nous sommes surpris de ne pas voir Patrice qui, pour ce qui est de la ponctualité gastronomique, à une régularité de coucou suisse. Nous dressons la table, toujours pas de Patrice (dit aussi Pat le pirate). J'en déduis qu'il a du se perdre entre la Perle et Molière ; Don Jibé, et son super portable qui fait tout sauf le café, le géo-localise et, en quelques secondes, nous lui indiquons le bon chemin. Ouf ! quand on pense qu'il tournait dans Agde comme un vielleux en peine. Nous sommes au repas comme pour la suite, au complet, puisque ni Pascal, ni David, ni Carina, ne nous rejoindront ce soir. Soit, ce ne sont pas les défections qui vont émousser nos enthousiasmes et décotonner nos envies (expression de vielleux).

Deuxième atelier, discussion concernant le 31 mai, la còla apprend que pour l'orgue à feu, ça tombe à l'eau. Aurons-nous plus de temps pour jouer ? Bruno en doute… On se remet à l'ouvrage, l'idée est de bien caler le "Ridiculous", pour éventuellement le 31 mai. Puis, c'est au tour de Patrice de nous proposer une tarentelle. Comme beaucoup de musiciens en herbe ou montés en graine, nous avons l'habitude de segmenter un morceau en phrases, chacune nantie d'une lettre. Sans mentir, Don Jibé qui était à la prise de son ne me contredira pas, on a failli y passer l'alphabet, avec cette tarentelle. Beau morceau au demeurant, mais pour ceux qui apprennent à l'oreille, quelle gageure ! Patrice nous dit qu'il allait demander à la compositrice l'autorisation que nous le jouions et, qu'a priori, ça ne devrait pas poser de problème. 
Sur ces bonnes paroles, nous nous séparâmes, sachant que le prochain Paratge, en juin, serait le dernier de la session 2011/12, à moins que, comme tous les ans, il y ait le bonus Paratge délocalisé de juillet.


Pierre.

2 commentaires:

  1. Ah! oui j'ai bien loupé ce moment tant attendu de chaque 1er merc... du mois, j'aurais fait, je pense, partie d'un lot à venir à la rencontre pour ce nouvel endroit qui, par la photo à l'air d'être super, et les sieges hyper confortables, je serais là pour le prochaine sans rattrappage...

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  2. tu veux dire le prochain rattraparatge?

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