Alors... Ce stage de vielle à roue restera pour moi un moment fort,
et pas seulement de l'été.
Pour commencer, ce fut rencontrer Pascal Lefeuvre, dont la vielle a bercé tant de mes années ; un artiste qui a, sans le savoir, grandement embelli ma vie. Et ce ne fut pas simplement rencontrer Pascal ; ce fut être avec lui et tous les compagnons de fortune cinq jours durant, du petit-déjeuner aux concerts du début de la nuit.
Pour commencer, ce fut rencontrer Pascal Lefeuvre, dont la vielle a bercé tant de mes années ; un artiste qui a, sans le savoir, grandement embelli ma vie. Et ce ne fut pas simplement rencontrer Pascal ; ce fut être avec lui et tous les compagnons de fortune cinq jours durant, du petit-déjeuner aux concerts du début de la nuit.
Ce stage fut un bain sonore et
chaleureux, où la pratique soutenue de la vielle à toute heure jouait en
fond d'une pièce de franche camaraderie, de partage et d'éclats de rire
autour d'une foison de spécialités culinaires de tout l'hexagone
(Pascal M., nous n'oublierons jamais ta p'tafine, tes chansons et ta
joyeuse folie douce). Sous l'attention et le regard bienveillant de
Chantal, sainte Marthe de ces lieux bénis de la campagne périgourdine,
lieux à travers lesquels nous nous égayions à chaque atelier pour
travailler en solo les multiples rythmes et mélodies dont Pascal nous
donnait la recette. Au vrai, il nous a nourris tel un bon père de
famille nombreuse, alternant la vaste salle de stage pour transmettre
son art, et la cuisine pour nous concocter de bons repas au bord du
jardin. Celui-ci était d'Eden, un havre de calme et de fraîcheur pour
s'y reposer, pour dormir ou faire de la vielle à l'ombre des arbres
chargés de fruits
Pater familias en son Eden © Philippe |
Je me trouvais là et
goûtais la chance que j'avais, moi, avec mes balbutiements de vielle, de
recevoir dans ce cadre enchanteur les enseignements personnalisés du
virtuose en short qui me préparait à manger et partageait cette tranche
de vie avec nous, et qui prenait humblement le temps de nous montrer le b
à ba dont j'avais tant besoin. Ce ne furent pourtant pas des vacances
au club Med de Périgueux. On a bossé comme des dingues. Partant d'un
répertoire qu'il nous a demandé en amont de proposer nous-mêmes, Pascal
nous a fait faire un voyage d'étude et de pratique intensives de quatre
jours à travers la rythmique, les styles, les danses, les mélodies, le
lexique, le solfège, et l'entretien de l'instrument. Il nous a donné
matière à travailler pour plusieurs années, et ce quel qu'ait été notre
niveau de départ.
Et comme si tout ça ne suffisait pas, nos vielles eurent droit à un check-up expert de Philippe Mousnier, grand nom de la lutherie viellistique qu'on ne présente plus. Avec force gentillesse et explications, Philippe a ouvert les capots, tourné les sautereaux, disséqué chiens et bourdons, ajusté les chevalets ou changé les cordes, etc., et a redonné un coup de jeune à nos vielles. Il s'applique d'ailleurs sans doute cet entretien à lui-même, ou alors il faut qu'il me donne le nom de sa crème de jour, parce qu'en ayant une décennie de plus que moi il en paraît deux de moins. La lutherie, ça doit conserver.
Virtuose en short © Magalie |
Et comme si tout ça ne suffisait pas, nos vielles eurent droit à un check-up expert de Philippe Mousnier, grand nom de la lutherie viellistique qu'on ne présente plus. Avec force gentillesse et explications, Philippe a ouvert les capots, tourné les sautereaux, disséqué chiens et bourdons, ajusté les chevalets ou changé les cordes, etc., et a redonné un coup de jeune à nos vielles. Il s'applique d'ailleurs sans doute cet entretien à lui-même, ou alors il faut qu'il me donne le nom de sa crème de jour, parce qu'en ayant une décennie de plus que moi il en paraît deux de moins. La lutherie, ça doit conserver.
Apothéose
de ces jours intenses, le concert de fin de stage a rassemblé tous les
talents et les efforts pour accomplir un tour de force : faire une heure
de spectacle avec seulement des morceaux travaillés durant les quatre
jours. Alors que j'avais la berlue de me retrouver "sur scène" jouant de
la vielle avec Pascal Lefeuvre, le clou du stage fut atteint lorsqu'on
entendit jaillir depuis les gradins : "Ouais, ça sonne !!"
Je
garde le souvenir heureux et le cœur content de ce stage, ainsi que
les multiples enregistrements et notes très précieux pour ma pratique et
pour le partage, qui restera un mot clé de ces quelques jours. Un
immense MERCI à Pascal Lefeuvre, à Philippe, à Chantal, et à tous les
compagnons qui firent de ces jours d'été un beau moment de ma vie. Merci
à tous !
Magalie
Je suis sûr que tu vas avoir plein de choses à nous raconter à la rentrée. C'est cool.
RépondreSupprimer... et plein de choses à ne pas nous raconter !
SupprimerPour une fois que je n'ai rien à cacher...
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