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mardi 8 novembre 2016

L'écho des Sirènes, octobre 2016

© Pierre Tissot
Octobre voyait le Paratge intra-muros, au cours duquel les petits tourneurs de la roue de bois se retrouvent, prendre ses quartiers pour une nouvelle série de rencontres 2016/17.
Pour le premier atelier, Jibé, Marie, Fabien, Max, Jipé, Alain, Thierry et… Magalie. Cette dernière, nouvelle équipière, fort motivée, mais sans vielle, empruntait, pour la circonstance, la vielle de Jibé, qui se retrouvait faire de la vielle à l’oral, autrement appelée vielle à bouche (qui peut se faire avec instrument débrayé ou sans instrument).

Jean-Brice fait passer l'oral de vielle aux disciples du Paratge © Pascal

Arrivé à la bourre, j’ai le plaisir de découvrir chez elle ce mélange de crainte et d’envie, qui saisît chacun d’entre nous, avec l’objet de sa convoitise sur les genoux (« Un soir, une vielle à roue s’est assise sur mes genoux, et j’ai soupiré », John Rambaud – Le sautereau ivre). Il y a du gallinacé, devant un objet coupant, dans ce moment-là.
Alain, venu d’au-delà la petite ceinture piscenoise faire de la vielle à roue, concurrençait Jipé sur le terrain de la moustache. Ce dernier, pourvu de belles bacchantes, nous régalait, à la façon du pèr’Bruno, d’une historiette :
Un conscrit se fit envoyer, par sa mère, sa vielle à roue, par colis. Celle-ci demanda qu’on appose une étiquette fragile sur le colis. Or, le postier, distrait, colla danger au lieu de fragile. Et, de conclure que, par bonheur, en ce temps-là, foin d’attentat, la belle à roue rejoignit son soldat. 

Pendant que le groupe entame une scottisch, Magalie s’initie à la première découverte de la vielle : je tente de la conseiller, sans trop brusquer les choses.
Le temps passe, puis arrivent nos faux jumeaux de l’atelier confirmé, Pascal et Patrice. Le second, accompagné de son bouc noir, pour venir célébrer le sabbat de la vielle. Vous allez dire, que je reste sur du capillaire, mais notre Pat, d’habitude pourvu d’une barbichette poivre et surtout sel, nous arrivait de vacances avec du tout poivre. Cela lui donnait un aspect familièrement étranger, à moins que ce ne soit le contraire. Nul ne pipe mot à ce propos, les présentations se font, et nous voilà embarqués pour le second atelier.

Patrice qui a, préalablement, envoyé partition et fichier midi, entre dans le vif du sujet ; nous voilà partis sur un morceau séfarade. Apprentissage des divers phrasés, et mise en place d’un schéma rythmique atypique, consomment les minutes à grande vitesse.
Pendant ce temps, Pascal et Magalie s’éclipsent ; et notre coureur de fond (que des langues, mal intentionnées, soupçonnent de jupons) fait le tour du véhicule, pour apprendre le nom et la fonction des différents parties de l’organistrum à misanthrope.


Dans le vif d'un morceau séfarade : c'est l'atelier... vifarade © Pascal

Thierry, n’y tenant plus, on décrète l’auberge espagnole ouverte. Les tables s’ordonnent et se recouvrent de victuailles, pour un repas commun, où fusent, comme feu d’artifice, les blagues et autres palabres.
Thierry discute vielle avec les uns et les autres, Fabien, à qui il a apporté sa nouvelle vielle, moi pour me montrer son ingénieux système de queue de chien… Pascal et Patrice partent dans l’évocation vertigineuse de musiciens et de groupes, de morceaux et de C.V. divers et variés de musiciens de la scène trad, médiévale ou autres, au point que le reste de l’assistance en perd les pédales. Encore que…
Max, Thierry et ma pomme, en pieds nickelés de la vanne à deux balles, nous nous centrons sur leur conversation, en la détournant vers des délires divers.
Avec Magalie et Fabien, les conversations inspirées aspirent à la spiruline. Certains qu’il s’agit de la cousine de Spirou, avant d’avoir des détails sur la chose, le bio est-il possible ? « Oui », nous répond Magalie ; nous voilà partis sur les chemins de la probiotique. La vielle à roue mène à tout (sauf à la musique, disent les sonneurs de cornemuse ; ce qui, soit dit entre nous, n’est que du vent).

J’en oublie, sans doute, mais je fais confiance à mes comparses pour en rajouter dans leurs commentaires. On se sépare en se promettant des retrouvailles dans un mois.



Pierre

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