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lundi 28 novembre 2016

L'Écho des Sirènes, novembre 2016

© Pierre Tissot
Pouf ! pouf ! pouf ! encore à la bourre, ça devient une habitude, chez moi ; j’arrive au sein d’un Paratge largement entamé, pour retrouver mes comparses et découvrir une nouvelle. Parmi les comparses, Jibé et Marie, qui assurent l’atelier, Alain et Jipé qui, dans le match à moustache, laisse l’avantage au premier : en-effet, notre Jipé est devenu glabre. Thierry, qui s’est laissé pousser la barbe, tout comme moi, mais avec plus de poils, Fabien et ses dreadlocks, et Magalie, dont la toison profite des bienfaits de la spiruline. En plus, je découvre une nouvelle tête blonde : Camille, venue du lointain Montpellier, où coexistent, déjà, de célèbres vielleux membres actuels ou anciens du Paratge.
À ce propos, Ana nous avertît que, quoique pouponnant pour la bonne cause, elle devrait rejoindre le peloton et être dans nos roues, le mois prochain ; bonne nouvelle !

Camille entre en scène, avec sa vielle Janssens © Jean-Brice

Mais, revenons à Camille. Si je n’en étais pas, j’aurais pu jurer qu’elle en était depuis longtemps, tant elle s’intégrait parfaitement aux divers exercices.
Outre la scottisch du mois précédent, s’ajoutèrent les éternels travaux sur la quadrature du cercle et son fameux coup de 4. Aujourd’hui, l'on est sur le 4, semble-t- il, explications, exemples, puis tous s’y mettent. Pour s’assurer que le 4 est bien en place, Jibé passe derrière pour vérifier que tous jouent des coudes : d’ici à ce que la vielle à roue se transforme en machine à coude, il n’y a qu’un tour.
On reparle du 2-4, souvent l’axe faible par-rapport au 1-3. Jibé embraie sur le 3-4-1, et Jipé, lui, parle du coup de 3 irrégulier. Je crois comprendre que j’ai loupé, par mon retard, de grandes discussions sur la relativité du coup par rapport à la caisse, et autres problématiques qui font paraitre celles sur le sexe des anges comme d’aimables babillages de connivence. C’est aussi ça le Paratge, le frottement de points de vues différents, d’où s’extirpent des étincelles qui embrasent le foyer de nos connaissances (à ce degré, je ne file plus la métaphore je la carde).
Jibé enregistre les morceaux pour les envoyer, Thierry a encore succombé à son V.A.R.O.G. (Vielle À Roue Obsessionnelle Compulsive), puisqu’il a apporté à Magalie une nouvelle vielle, dont il vérifie divers paramètres pour les derniers réglages. Ça commence à sentir, tout doucement, l’heure de l’apéro.

Sur ce, Alain remballe et nous pose un lapin pour la suite : en effet, un lièvre l’attend sur sa broche. On lui propose de mettre à profit les apprentissages de l’atelier, pour la tourner. Jipé nous souhaite également le bonsoir, cependant que Max, le sombre hérault des hauts cantons, nous rejoint. Nous attendons impatiemment Patrice. De guerre lasse, Marie propose que l'on s’y remette ; quand l’absent nous rejoint, seul, sans son comparse : « Patrice, qui apparait sans parèdre ! », me dis-je. Puis, ma mémoire me rappelle que Pascal a botté en touche, en raison d’une opération au ménisque, qui a ses risques (que l’âme de tintinophile de Patrice m’excuse cette infidélité). Quoique Patrice ne puisse bénéficier de l’art du parèdre, nous attaquons.

On affine le morceau du mois précédent, on règle un certain nombre de points, et Patrice répond à nombre de questions. Camille, toujours des nôtres, tente de se raccrocher aux branches ; c’est un peu le bizutage du Paratge, d’autant que, Jibé n’ayant pu l’avertir du déroulement des ateliers, elle s’aperçoit que ça a changé de formule, sans en comprendre tout à fait les aboutissants. Elle nous propose un morceau, qui fera sans doute l’objet d’un travail, la prochaine fois, au premier atelier, ce qui donne l’occasion de lui expliquer le nombre et les contenus des ateliers.
Magalie, qui a rendu la vielle à Marie, dans l’attente de sa nouvelle Havond, nous abandonne. Nous bifurquons sur un ancien morceau, puis Camille nous souhaite le bonsoir et au mois prochain, l’atelier se clôt, les tables se dressent, et nous passons aux agapes.

Le repas est sous le signe du sport ; ça discute rugby, entre Patrice et Jibé. Puis, on s’en mêle et on s’emmêle, ça part sur la pétanque lyonnaise et se finit sur des explications à Marie par Patrice concernant les règles du curling. Tout donnant lieu à sérieux et délire.
Le zodiaque s’invite à notre table ; on constate une surreprésentation de lions et de sagittaires, tant et si bien que, le seul verseau et cancer de la soirée, n’en mène pas large.
L'on reparle du festival du Summerlied, mais j’apprends, à mes potes à manivelle, qu’il y a de fortes chances pour qu’il ne soit pas reconduit en 2017.
Enfin, il y a, comme toujours, foule de sujets à bride abattue, qui nous conduisent, petit à petit, vers la fin de notre rencontre. Deux bises... ah non, merde... trois embrassades, dernières rigolades, et chacun repart aux quatre coins, la besace pleine de souvenirs et de travail pour le prochain Paratge.


Pierre

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