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mercredi 4 novembre 2015

L'Écho des Sirènes, octobre 2015

© Pierre Tissot
Marie... aquí
Jibé... aquí
Thierry... aquí
Max... aquí
Alain... aquí
Pascal... aquí
Patrice... aquí
Sylvia... absenta
Ana... absenta

La rentrée se faisait, en ce premier mercredi d'octobre, à la Calendreta de Pézenas, avec, dans la cour de récré, un petit nouveau, ancien : Jipé. Attention ! pas Jibé : chez le premier la queue est en haut, chez le second elle est en bas, ne pas confondre le p et le b.
Je reviens au nouveau. Dans la cour, assis à côté d'Alain, Jipé ― ou Jean-­Pierre, pour ceux qui ne sont pas familiers. Paratgeur de la première heure, qui avait disparu des rencontres quelques années, et qui revenait nous dire un petit bonjour et voir s'il y avait encore de la place en premier atelier. Place il y a, comme qui dirait, tout vielleux prêt à s'investir et à travailler dans la convivencia est toujours le bienvenu. Quoiqu'il en soit, il nous abandonnait, à charge de revenir les prochaines fois, au début de l'atelier.

Cette année, par l'entremise de Jibé et les bon soins de Thierry, on inaugurait le Garatge des Sirènes, une sorte de copier-coller du principe Lefeuvre / Mounier, avec tout le respect dû à nos aînés en idée : le luthier intervient sur vielle durant l'atelier. Don Jibé rapportait une vielle à régler à Thierry. Ainsi, alors que nous répétions exercices et morceaux, l'homme des bois, de lutherie, œuvrait dans l'arrière salle. Quand il y a un bref pépin sur ses vielles, Thierry l'affronte. Ta ta ta, ta tata, ta ta !!!

Avec Thierry, concept Garatge des Sirènes © Jean-Brice

Le Garatge des Sirènes, la vidange des 10.000 tours © Pierre Tissot

Pour l'initiation, Jibé revient aux fondamentaux des fondamentaux, la transcendance originelle et vecteur de tout ce qui s'en suit, du coup de Huns. En effet, un mauvais coup de Huns, mal placé, pas dans le tempo, et on s'en va mordre le gazon, comme disait Attila qui s'y connaissait en jardinage. Et un..., et un..., et un... ça ressemblait à un banc de rame dans une galère romaine. Il faut ce qu'il faut, ma bonne dame, et comme disait Chopin à Musset, sur le perron de Nohant, pendant que George marchait : « On se souvient toujours de son premier coup ! ». Du coup, personne n'y coupa.

Puis, quelques petits morceaux par là-dessus, pour adoucir l'aridité de la chose, et Pascal, puis Patrice, nous arrivaient. Ce dernier, passant la sublime porte et entendant nos travaux, s'exclamait : « Ça bosse dur, ça bosse fort ! ». C'est aussi ça, la touche Paratge des Sirènes.

Ça bosse dur, ça bosse fort : la preuve par l'image © Jean-Brice

On passa, sans transition, du premier atelier au second, et on remit tout le monde aux Balkans, en travaillant le morceau de Brégo. On se rafraichît mémoire et menottes, Max en profita pour apprendre les mélodies, on discuta temps et découpage rythmique. Le temps passa en reprise et en essais, puis le tête pleine et le ventre vide, vint le moment de mettre la table et ce qu'il y a dessus.

Chacun y alla de ses anecdotes. Pat nous raconte les enregistrements faits avec Pascal et l'ami Mathieu de Vagarem. Précisons que ce dernier est sonneur, preuve que le vielleux n'est pas sectaire, et que Pascal s'adonne aussi au coussin péteur, preuve que le vielleux est capable de traîtrise (quitte à taquiner Kakine, méfions-­nous du vielleux qui dort, il y a peut­-être un cornemuseux qui sommeille). Pascal, à ses heures perdues, s'adonne aux joies de la boha, prononcer bou... heu, en expirant largement le h, à moins qu'il soit question d'en aspirer fortement ; quoiqu'il en soit, ça ne se prononce surtout pas comme cela se lit. Comme disait l'autre Marseillais, dans une pub pour la tarte flambée, « Je sais pas le dire, mais je la mange bien ! ». Enfin, quoique le Pascal ait joué en terrain bouHeux, tout ce beau monde a enregistré du médiéval qui bouge.

Nous évoquons l'absence sylviesque, qui nous joue, après Apollinaire, les 100.000 vielles, puisqu'elle nous préfère, la coquine, les vielles morvandielles, bien plus nombreuse aux nôtres, piscénoises.
Pat et Max nous évoquent leur passé dans les tavernes danoises, où ça sentait bon le rollmops jusque dans le cœur des krisprolls, et dont ils tirèrent une leçon : quand Danois sains, vielle vient, à Danois pleins, fifre tiens. Il parait que ça permet de conserver l'instrument plus longtemps.

Pat et Max, survivants de la conquête danoise d'un siècle passé © Jean-Brice
 
Les sujets et occasions de rigolades furent, ma foi, nombreux, et j'en oublie, comme toujours, un nombre incroyable. Il y fut aussi question d'un éventuel déplacement en terres alsaciennes, mais ceci est une autre histoire...
En conclusion, toujours une bonne ambiance, et la joie de se retrouver autour de la vielle à roue et de la table.

Au prochain Paratge, donc !


Pierre

5 commentaires:

  1. Jibé me faisait remarquer hier, que cet écho était le cinquantième. Oula! Comme je ne l'ai pas remarqué, il s'agit d'un joyeux non anniversaire ;-)
    Du coup, j'en profite pour remercier tous mes lecteurs directs qui d'un paratge sur l'autre me font part de leurs rigolades et de leurs encouragements. Et, les indirects, s'il y en a (Pascal me dirait que ça doit se compter sur les doigts d'une main mélodique), pour leur assiduité quelle que soit la longueur de l'écho à mes calembours, blagounettes, blagues à tiroir, private joke, jeu de mots laids pour les jambettes, blagues de casernes ou de salle de gardes... Puisse la muse des cagades m'inspirer encore longtemps.

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    1. Jibé te faisait remarquer cela, après l'apéro ?

      Parce que, si l'on regarde de plus près, on constate qu'il s'agit du 64e Écho publié sur ce Blog qui bourdonne.

      Ou alors, il a confondu… avec ton âge.
      Gniak !

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    2. Je suis donc plus vieux que je ne croyais?!

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  2. Oui avec les Echos Hors série il y en a effectivement plus,
    en fait j’ai 50 Echos officiels de nos Ateliers mensuels du Paratge des Sirènes et 14 Hors séries d'autres RDV ou sorties.
    et de toute façon les absents de la veille voir de la vielle ont toujours tort !!!
    Gniak Gniak
    JB

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  3. T'es un chef, bravo pour les stats, Jibé !

    Et en nombre de caractères (espaces compris), ça fait combien, du coup (de poignet) ?

    Tu nous dis cela, pour midi, steup' ?

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