© Pierre Tissot |
Ce mois de juin annonce le dernier Paratge, avant la grande coupure. C’est curieusement quand un chapitre se clôt, qu’apparaissent de nouvelles têtes. En effet, dès l’entrée, je vois deux nouveaux : il s'agit, présentations faites, d'Alain Chauvet et de Christiane Hatat. Christiane qui, à bon entendeur salut, vielle sur Boudet en Ré, et Alain, sur une Chougnard® de location qui aura sauté sur les genoux de nombreux débutants du Paratge.
Avant de dire un mot sur ces nouveaux venus, parlons des anciens : Thierry, de retour parmi nous, Marie et Don Jibé, moi-même en direct, et, en différé, Patrice. Pour les absents, un cataclysme : l’indéboulonnable Sylvia, pour une fois déboulonne, Serge, car il boulonne. Quant à mestre Priez... il participe aux aventures tintinophiles du Paratge. Nous avions eu On a marché sur Mayottes, avec Jibé (dit le radieux de la méduse — il vous expliquera), Bruno et l’accordéon malgache, à présent Bruno sur les routes du Cambodge. Pour finir, plus de Lydie, qui a lâché l’affaire pour éviter la dispersion instrumentale, et Pascal, qui continue à nous jouer les filles de l’air.
"Les filles de l’aire", c’est sur cet emblématique morceau qui sert d’intronisation des [NDLR : aux ?] nouveaux, que nous entamons l’atelier premiers pas. Jibé, en pédagogue, prend le temps d’expliquer, de montrer, de faire tourner. Alain, tout en retenue de celui qui commence, intimidé, contraste avec Christiane, qui connait la vielle, la pratique, mais a cessé depuis trop de temps, et qui pétille de joie et d’envie. Si je ne m’abuse, elle vient du Berry et a plein d’histoires dans sa besace. Du coup, nos histoires du pèr’Bruno, perdu aux antipodes, sont remplacées par celles d'une conteuse. Elle ponctue les morceaux d’anecdotes, dont celle du vol de la vielle de Maxou. Le délit est à l’origine du "Vol du bourdon", son élucidation est la suivante : l’instrument, qui lui fut subtilisé dans sa maison, lui fut rendu au décès d’un voisin, qui le lui avait escamoté (sans doute un allergique à la musique ou, comme dirait Pascal, un cornemuseux ; mais comme les absents ont toujours tort...).
Puis, cet atelier passé, et en l’absence de notre déconstructeur attitré, Angkor par monts et par vaux, nous décidons de travailler le bal à la rue. Thierry, Marie, Jibé et moi-même, nous attelons à l’ouvrage, cependant, qu’en vitrine, nous voyons passer les badauds. Car sis dans un ancien commerce, notre pas de porte donne sur la rue par une vitrine devant laquelle il en passe du monde, et qui escourniffle. Des curieux, des touristes, des intrigués, des familles, des gars du quartier, des gars d’ailleurs, et, parfois, des gars habités qui devraient changer de locataire.
Ainsi, un quidam, après nous avoir demandé l’autorisation d’entrer, pour écouter, papote avec Gilles, notre responsable de L’Imagineïre, puis se plante au milieu de notre cercle pour nous expliquer des choses peu claires, concernant son engagement sociétal, si ce n’est social, son parti politique, ses diplômes, sa philosophie, ses projets... Jusque-là, rien à dire, le lieu n’est, peut-être, pas le mieux choisi pour cet étalage de quartiers de noblesses, mais bon. Puis, poussé à la tchache par un Don Jibé capable de faire parler Bernardo sans les mains, notre visiteur se transforme en critique. Exception faite des deux nouveaux, chacun en prend pour son grade, sur un ton péremptoire. Je vous donne le sexté d’appréciations, dans l’ordre d'arrivée.
Jibé : « Pas le physique, mais alors pas du tout. » (Je salue ses parents qui auraient pu faire un effort) Marie : « Mouais, faut voir ce qu’elle peut faire. » (Mais encore ?)
Max : « Une tronche de cake » (« Rien n’est plus voluptueux pour un pas-con, que d’être pris pour un con par un con » — Frédéric Dard)
Gilles : « Le mec qui le fait. » (T’as payé, Gilou, ou bien ?)
Moi : « Faux génie. » (Ben, du coup, on fait la paire mon gars)
Thierry : « Vrai génie, qui s’ignore. » (Un genre d’esprit bloqué dans la lampe)
Tout ça, en un coup d’œil ! Moi, les prophètes-devins-augures-psychologues-psychiatres-responsables-de-casting-chasseurs-de-têtes, ça me fout les jetons. Du coup, quand il a mis les voiles, j’ai le palpitant qui est repassé à 80-90 pulsations. Certains estiment que péter dans un diner de nez, qui vous invitent à leur table, c’est raffiné ; un tutoiement d’ange en quelque sorte, ça peut se concevoir, quoique... ?
Enfin, le juge est parti, nous reprenons les choses où nous les avions laissées. Christiane s’émerveille de l’écoute des morceaux, et ça réchauffe l’atmosphère. Comme le monde est petit, on s’aperçoit que Marie connait bien son fils, violoniste, qui d’ailleurs nous a rejoints. Second visiteur de la cession, il marque le départ de nos deux néovielleux, semblant bien décidé à faire des devoirs de vacances pour nous rejoindre en septembre. D’ici là, nous nous reverrons peut être au repas de clôture, désormais traditionnel. C’est d’ailleurs au cours de ce Paratge, que l’équipe et Gilles, dans le rôle d’estafette, prit rendez-vous chez Aymé pour une macaronagde (marque déposée).
Tiens, puisque je parle bouffe, j’en profite pour signaler l’arrivée de Patrice. Du coup, l’atelier confirmé commence. On parle, et on met au point les morceaux prévus pour Anost, avec Patrice. Il nous montre son nouveau tuning de vielle, la languette Havond, que Thierry, son inventeur, lui a placé. Notre toc à roue reprend le dessus, et nous voilà partis dans des conversations, de l’écoute, des appréciations. Le Paratge est un lieu d’inventions : la barre Priez, la Chougnard®, la languette Havond.
Thierry tire sa révérence, et nous reprenons le tour des mélodies, ponctuées de considération sur les coups de chiens, la décélération de la roue ou son contraire. Tout ça nous amène à table car, comme dans Astérix, tout se termine toujours par un banquet au Paratge des Sirènes, si ce n’est que les zicos ne sont pas saucissonnés à un arbre, et pour cause.
On se régale des mini-saucisses et acras que Christiane nous a offert, tout en devisant sur le stage passé, les Caritats 2014, et de vieilles connaissances, la nouvelle caisse de vielle de Patrice, plus performante, plus solide et sur mesure, la découverte de mon faux génie qui m’a coupé les ailes dans mes illusions de référence artistique voire spirituelle du monde de la terre entière internationale, des blagounettes avec Marie, qui vient et qui fait quoi à Anost ?, etc.
Puis nous passons à la pizza Giovanni Briciotti, pour finir en apothéose avec le cake de Marie (désolé Max, elle aurait pu faire une tarte pour éviter la redondance, mais elle ne savait pas qu’on recevrait de la visite). Les émissions de cuisines et de patoches ayant le vent en poupe, on a organisé un Trouve les ingrédients de mon gâteau, qui a déchainé les passions de Patrice et moi-même.
Pour finir sur une note devinette, je vous propose du Monsieur Madame de Patrice qui s’adresse à ceux qui ont su garder une âme de troubadour :
Pierre
(NDLR : non, non, ce n'est pas la réponse à la devinette, ils ne l'appellent pas Pierre ; Pierre est le joli prénom de baptême de l'auteur de cette non-moins jolie chronique)
Avant de dire un mot sur ces nouveaux venus, parlons des anciens : Thierry, de retour parmi nous, Marie et Don Jibé, moi-même en direct, et, en différé, Patrice. Pour les absents, un cataclysme : l’indéboulonnable Sylvia, pour une fois déboulonne, Serge, car il boulonne. Quant à mestre Priez... il participe aux aventures tintinophiles du Paratge. Nous avions eu On a marché sur Mayottes, avec Jibé (dit le radieux de la méduse — il vous expliquera), Bruno et l’accordéon malgache, à présent Bruno sur les routes du Cambodge. Pour finir, plus de Lydie, qui a lâché l’affaire pour éviter la dispersion instrumentale, et Pascal, qui continue à nous jouer les filles de l’air.
"Les filles de l’aire", c’est sur cet emblématique morceau qui sert d’intronisation des [NDLR : aux ?] nouveaux, que nous entamons l’atelier premiers pas. Jibé, en pédagogue, prend le temps d’expliquer, de montrer, de faire tourner. Alain, tout en retenue de celui qui commence, intimidé, contraste avec Christiane, qui connait la vielle, la pratique, mais a cessé depuis trop de temps, et qui pétille de joie et d’envie. Si je ne m’abuse, elle vient du Berry et a plein d’histoires dans sa besace. Du coup, nos histoires du pèr’Bruno, perdu aux antipodes, sont remplacées par celles d'une conteuse. Elle ponctue les morceaux d’anecdotes, dont celle du vol de la vielle de Maxou. Le délit est à l’origine du "Vol du bourdon", son élucidation est la suivante : l’instrument, qui lui fut subtilisé dans sa maison, lui fut rendu au décès d’un voisin, qui le lui avait escamoté (sans doute un allergique à la musique ou, comme dirait Pascal, un cornemuseux ; mais comme les absents ont toujours tort...).
Le vol du bourdon, une histoire vraie, un disque vrai © Amta |
Puis, cet atelier passé, et en l’absence de notre déconstructeur attitré, Angkor par monts et par vaux, nous décidons de travailler le bal à la rue. Thierry, Marie, Jibé et moi-même, nous attelons à l’ouvrage, cependant, qu’en vitrine, nous voyons passer les badauds. Car sis dans un ancien commerce, notre pas de porte donne sur la rue par une vitrine devant laquelle il en passe du monde, et qui escourniffle. Des curieux, des touristes, des intrigués, des familles, des gars du quartier, des gars d’ailleurs, et, parfois, des gars habités qui devraient changer de locataire.
Ainsi, un quidam, après nous avoir demandé l’autorisation d’entrer, pour écouter, papote avec Gilles, notre responsable de L’Imagineïre, puis se plante au milieu de notre cercle pour nous expliquer des choses peu claires, concernant son engagement sociétal, si ce n’est social, son parti politique, ses diplômes, sa philosophie, ses projets... Jusque-là, rien à dire, le lieu n’est, peut-être, pas le mieux choisi pour cet étalage de quartiers de noblesses, mais bon. Puis, poussé à la tchache par un Don Jibé capable de faire parler Bernardo sans les mains, notre visiteur se transforme en critique. Exception faite des deux nouveaux, chacun en prend pour son grade, sur un ton péremptoire. Je vous donne le sexté d’appréciations, dans l’ordre d'arrivée.
Jibé : « Pas le physique, mais alors pas du tout. » (Je salue ses parents qui auraient pu faire un effort) Marie : « Mouais, faut voir ce qu’elle peut faire. » (Mais encore ?)
Max : « Une tronche de cake » (« Rien n’est plus voluptueux pour un pas-con, que d’être pris pour un con par un con » — Frédéric Dard)
Gilles : « Le mec qui le fait. » (T’as payé, Gilou, ou bien ?)
Moi : « Faux génie. » (Ben, du coup, on fait la paire mon gars)
Thierry : « Vrai génie, qui s’ignore. » (Un genre d’esprit bloqué dans la lampe)
Exemplaire, avec sa coquille originelle, de "La vielle qui marchait dans la mer", de Frédéric "San Antonio" Dard © Fleuve Noir |
Tout ça, en un coup d’œil ! Moi, les prophètes-devins-augures-psychologues-psychiatres-responsables-de-casting-chasseurs-de-têtes, ça me fout les jetons. Du coup, quand il a mis les voiles, j’ai le palpitant qui est repassé à 80-90 pulsations. Certains estiment que péter dans un diner de nez, qui vous invitent à leur table, c’est raffiné ; un tutoiement d’ange en quelque sorte, ça peut se concevoir, quoique... ?
Enfin, le juge est parti, nous reprenons les choses où nous les avions laissées. Christiane s’émerveille de l’écoute des morceaux, et ça réchauffe l’atmosphère. Comme le monde est petit, on s’aperçoit que Marie connait bien son fils, violoniste, qui d’ailleurs nous a rejoints. Second visiteur de la cession, il marque le départ de nos deux néovielleux, semblant bien décidé à faire des devoirs de vacances pour nous rejoindre en septembre. D’ici là, nous nous reverrons peut être au repas de clôture, désormais traditionnel. C’est d’ailleurs au cours de ce Paratge, que l’équipe et Gilles, dans le rôle d’estafette, prit rendez-vous chez Aymé pour une macaronagde (marque déposée).
Tiens, puisque je parle bouffe, j’en profite pour signaler l’arrivée de Patrice. Du coup, l’atelier confirmé commence. On parle, et on met au point les morceaux prévus pour Anost, avec Patrice. Il nous montre son nouveau tuning de vielle, la languette Havond, que Thierry, son inventeur, lui a placé. Notre toc à roue reprend le dessus, et nous voilà partis dans des conversations, de l’écoute, des appréciations. Le Paratge est un lieu d’inventions : la barre Priez, la Chougnard®, la languette Havond.
Thierry tire sa révérence, et nous reprenons le tour des mélodies, ponctuées de considération sur les coups de chiens, la décélération de la roue ou son contraire. Tout ça nous amène à table car, comme dans Astérix, tout se termine toujours par un banquet au Paratge des Sirènes, si ce n’est que les zicos ne sont pas saucissonnés à un arbre, et pour cause.
On se régale des mini-saucisses et acras que Christiane nous a offert, tout en devisant sur le stage passé, les Caritats 2014, et de vieilles connaissances, la nouvelle caisse de vielle de Patrice, plus performante, plus solide et sur mesure, la découverte de mon faux génie qui m’a coupé les ailes dans mes illusions de référence artistique voire spirituelle du monde de la terre entière internationale, des blagounettes avec Marie, qui vient et qui fait quoi à Anost ?, etc.
Puis nous passons à la pizza Giovanni Briciotti, pour finir en apothéose avec le cake de Marie (désolé Max, elle aurait pu faire une tarte pour éviter la redondance, mais elle ne savait pas qu’on recevrait de la visite). Les émissions de cuisines et de patoches ayant le vent en poupe, on a organisé un Trouve les ingrédients de mon gâteau, qui a déchainé les passions de Patrice et moi-même.
Pour finir sur une note devinette, je vous propose du Monsieur Madame de Patrice qui s’adresse à ceux qui ont su garder une âme de troubadour :
Monsieur et madame Tradadeltemsclar ont un fils,
comment l’appellent-ils ?
comment l’appellent-ils ?
Pierre
(NDLR : non, non, ce n'est pas la réponse à la devinette, ils ne l'appellent pas Pierre ; Pierre est le joli prénom de baptême de l'auteur de cette non-moins jolie chronique)
Trop fastoche, le Monsieur Madame !
RépondreSupprimerPer ieu, la responsa es......
roulement de temps bourre, comme vit mon compadre Danis.....
re-roulement de tampura...ahahah,
COUP de cymbale, tsoing !
Mais bon sang, c'est bien mûr !
C'est :
ALAN Coach velu (version celte, datée...)