Ce coup-ci, c'est la bonne, à quatorze heures pétantes, je retrouve Don Jibé à la Casa Pépé — un des sponsors officiels du Paratge — pour prendre un café presque italien, dans un cadre qui, par les temps qui courent de classement patrimonial intempestif, ressemble à un écomusée du bistrot agathois. On tchache avec Aymé, le pacha du comptoir, on voit passer une ou deux figurrrres, et puis on s'éclipse pour nous rendre Rue de l'amour.
Pour mai, le salon de coiffure se transforme en salon de toilettage canin. En effet, c'est aujourd'hui le tant attendu atelier de fabrication de chiens.
Mestre Bruno nous a préparé une bonne quinzaine de gabarits, après nos discussions nombreuses. Gilles est à l'ouverture, pour nous donner les étaux ; nous voilà à pied d'œuvre.
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Gabarits de chiens, pure souche et pure race © Sylvia |
Intéressons-nous au salon à moitié plein et non à celui à moitié vide.
Pecaire ! en terme d'habitués, il n'y a pas foule ; il suffit juste d'ajouter, à notre duo, l'indétronable Sylvia, et on a fait le tour de la question. La surprise vient de deux viellisiteurs (i.e. vielleux, qui nous rendent visite), arrivés de leur Provence : Juliette et Jean-Pierre, respectivement en Siorat et Boudet. Nous les invitons à cet atelier surprise ; je tente, avec quelques schémas, d'expliquer à tout le monde ce que j'ai pu comprendre du taillage de la bête, puis, tous à nos cutters, limes et papiers de verre, c'est parti pour un tour !
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Bien taillée (er ?) la bête © Sylvia |
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Cutters limes et papier de verre, c'est parti ! © Sylvia |
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Ça scie, ça coupe… aïe !! © Sylvia |
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Juliette et Pierre… aïe !!! © Sylvia |
Jean-Pierre, en boudésien averti, a apporté ses ébauches. Ça taille, ça scie, ça coupe — parfois les doigts —, nous entamons, d'ailleurs avec Jean-Pierre, nos pouces, et un concours de poupées. Jibé, en bon cancre, fait semblant de ne pas comprendre (heureusement, il aura l'occasion de se rattraper dans un
stage à venir, mais ceci est une autre histoire). Juliette est appliquée, Sylvia est désorientée mais prend cela avec philosophie : «
Bof, moi, pour le bricolage, j'ai deux mains gauches ! » — c'est curieux, en ce qui me concerne, c'est plutôt pour la vielle et je n'en ai qu'une.
Je constate, avec dépit, que je n'ai pas, mais alors pas du tout, le talent d'ubiquité, mes tentatives de bilocation échouent lamentablement, et je me perds de l'un à l'autre dans des explications toujours plus confuses. Heureusement, l'ambiance est bonne, et Marie finit par arriver, talonnée de près par Max.
C'est le signal du début de l'atelier ; je ne dirai pas initiation puisqu'il n'y aura pas initiation, pas de celui de décontraction, puisque Bruno court d'autres aventures, pas plus que de confirmé étant donné que Patrice et Pascal ne pourront nous rejoindre. Basta ! on a des invités, qu'à cela ne tienne, on la joue tranquille et détendue, et les heures qui vont suivre seront un échange de morceaux et d'anecdotes.
Nous montrons ce que nous faisons à Jean-Pierre et Juliette, ils nous font écouter leur duo et des compos, nous échangeons des façons de faire des histoires, en gros, nous nageons en plein esprit du Paratge, dommage que les autres ne soient pas là.
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Échanges tranquilles, anecdotes, invités, auberge espagnole : c'est l'esprit Paratge © Sylvia |
Puis, l'espagnole auberge nous appelle ; nous nous attablons et continuons, après les morceaux, la discute. On y parle luthier et relativité des rapports des uns et des autres, Jean-Pierre nous raconte sa rencontre avec la vielle qui est bien cocasse, et c'est un peu un Pèr' Bruno provençal qui nous enchante de ses histoires.
Comme d'habitude, bons mots et blagounettes fleurissent ; malheureusement pour moi, je ne les ai pas retenues,
comparatgeaïre qui lisez ces lignes et qui y furent, n'hésitez pas à pallier ma mémoire défaillante dans vos commentaires.
Pierre
Quel atelier !................
RépondreSupprimerJe me souviens d'un chien qui ne voulait pas se faire entendre, sans le nommer, et voilà qu'on le rabote, le "lime", on essaye recommençons bref un casse tête façon chinois, d'un Berger Allemand est ressorti un York enfin un son
Quant au mien, comme il est dit 2 mains gauches, est resté enfouie au fond d'une cage en attendant de trouver un bon toiletteur qui veuille bien me le rendre présentable
Quelle parties de fou rire encore une fois et toujours dans la bonne ambiance.
Mai fin juin arrive à grand pas et finie la saison, 2 mois à se donner à la bronzette sans oublier écouteurs sur les oreilles pour ne pas oublier les airs et pieds en éventails en attendant septembre la reprise des activités, sauf qu'une coupure va s'imposer pour nous retrouver cette année sur Anost
Tu l'as dit bouffi, je reviens de la mer où je suis allé prendre mon premier bain et taquiner la sirène. Manque encore notre rencontre vielle-bouffe, le hors les murs de Marc pour ceux qui y seront, que je conseille à ceux qui n'y ont jamais mis la manivelle et après c'est le grand saut jusqu'à Anost.
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