© Pierre Tissot |
À l'image de l'école, le Paratge des Sirènes se déroule de septembre à juin, puis ce sont les grandes vacances (façon de parler, car la plupart sont indisponibles pour cause de dates avec leurs groupes respectifs). Ce Paratge de juin était donc le dernier de la session 2012/13, est-ce pour cela qu'il fut un peu foutraque ? Sans doute.
Sylvia, vexée de n'avoir pu être des nôtres le mois précédent, arrivait au Pôle des métiers d'art avant tout le monde, bientôt rejoint par Bruno, puis Marie et Jibé, déjà en retard, et moi qui ne dit pas mieux. En ce qui me concerne, la raison tenait au peaufinement des illustrations pour les tee shirts été 2012 du Paratge. En effet, je ramenai, sur une clé usb, une série de dessins à distribuer aux vielleux du mercredi, afin de se faire des tee shirts ou autres à l'effigie de notre rencontre préférée. Chacun ayant apporté de quoi stocker la chose, nous passâmes une partie à transférer les images d'une clé sur l'autre. Nous bavassons, puis Bruno nous abandonne pour rattraper ses 13.000 ans comme on dit, et Jibé, Marie, Sylvia et moi entamons les hostilités à roue avec quelques bourrées.
Sylvia est en joie, depuis le temps qu'elle attendait qu'on tape dans le répertoire trad avec de vrais morceaux de fruits dedans, la "Galette" et le "Tourniquet de Saint-Flour" dans la foulée, si ça c'est pas, c'est qu'y a pas. Le temps de parler chien gras ou ascétique, ré/la ou sol/ré, et nous voilà envahis par une bonne trentaine — si ce n'est plus — de jeunes ados, tous habillés de tee shirts jaunes, encadrés par de charmantes accompagnatrices et fortement intrigués par nos moulins. On tente de discuter. Chacun puisant dans le souvenir de ses langues vivantes pratiquées au collège et au lycée, sans succès. Après s'être amusée de notre confusion, une accompagnatrice nous informe qu'ils sont Russes et qu'ils viennent de Moscou. Une petite explication de la vielle, avec traduction, leur est faite, puisqu'ils sont particulièrement étonnés par ces instruments étranges, suivie des bourrées citées plus haut. Succès garanti, applaudissements, ils nous offrent à chacun un magnet représentant un monument ou un objet symbolique de la culture slave. Encore un exemple agréable de ce que la musique peut avoir comme force de lien.
Nous reprenons la mise en place des mélodies, après leur départ, David nous rejoint peu après. Nous discutons de son projet de vielle alto qui a avorté. On attendait avec impatience ce nouveau venu, dommage. Arrive Sophie, accompagnée de Michel. Pascal débarque en avance, ce qui s'avère une sacrée chance pour ce qui commence à ressembler à un premier atelier comme on en a désormais l'habitude. De fait, il nous propose de travailler sur la main rythmique, avec un exercice qui se complexifie par niveau, chacun pouvant travailler à son rythme tout en restant avec l'ensemble. Et, bonne mère, ça mouline sec ! Du coup, Nathalie arrive sur la pointe des pieds, pendant que Michel choisit ses angles pour prendre des photos. Le retour du Pèr' Bruno marque la fin du Paratge, en tout cas dans sa forme atelier ; il est d'ailleurs suivi de prêt par le reste de la bande, ai-je besoin de signaler Patrice qui annonce, quand il ne suit pas, le début de la mangeaille. À ce propos, ce soir, c'est bouillabaisse, L'Imagineïre offrant à ses compères en tournerie la soupe de poissons de fin d'année (paratgeaire).
Puisqu'on en est à parler de choses marines, voila justement Marine avec un grand M. Nous savions, par courriel, qu'elle nous rejoindrait peut être après un an d'absence, quel plaisir de la revoir ! Une belle brochette de vielleux, accompagnés pour certains de leurs compagnes, compagnons ou maris, Nathalie, Sylvie, Michel et Jérome cinglent vers la mythique Casa Pépé, gargote de corsaires sise en la rue Jean Roger. Merci Pèr' Bruno, pour ce moment magique où les papilles se régalent et les tablées résonnent de rires et de conversations diverses et agréables, un bon moment de convivencia.
Pour finir, on dégaine les vielles pour un petit bœuf de fin de repas, seul Patrice, par peur du manque de place, a troqué sa vielle ténor contre des flûtes ; ça joue dans tous les sens, à la hussarde, à la goulamas, qu'importe le viellage, pourvu qu'on ait l'ivresse.
C'est à une heure païenne, avertis par Aimé, qui sent le voisinage incommodé, que nous rangeons nos instruments dans leurs étuis rigides ou mous, et regagnons nos pénates.
Cet Écho ne serait pas complet, si je ne faisais part d'un départ : pour David, il s'agissait du dernier Paratge, avant migration en Bretagne, du côté de Rennes où, nous l'espérons, il pourra créer un Paratge de vielles.
Qui sait, peut être aurons-nous des échanges breizh-oc. En tout cas, que nos vœux accompagnent sire Séverac, qui fut un sacré "viellaroueur", et dont le départ va laisser un grand vide. Talentueux, travailleur, enthousiaste, accessible et toujours prêt à donner des conseils aussi bien qu'à en recevoir, un parfait résumé de ce qu'est l'esprit du Paratge Vide que laissa aussi Marine. Dont on se rend compte que, du côté du partant, il y a la même absence. Marine avouant que ces rencontres mensuelles lui avaient cruellement manqué, durant ces dix mois. J'en profite donc pour dire que, si d'aventure, un ou plusieurs vielleux lyonnais surfaient sur notre blog, Marine, ex-paratgeaïre-agathoise, aimerait initier ce type de rencontres sur Lyon. Contactez-nous…
Und endlich, Carina wir hoffen dass du bei uns in September wiederkommen wirdst! Longue vie au Paratge et à ses possibles rejetons !
Bonnes vacances à ceux qui en ont et rendez-vous en octobre pour L'Écho de septembre.
Pierre
Sylvia, vexée de n'avoir pu être des nôtres le mois précédent, arrivait au Pôle des métiers d'art avant tout le monde, bientôt rejoint par Bruno, puis Marie et Jibé, déjà en retard, et moi qui ne dit pas mieux. En ce qui me concerne, la raison tenait au peaufinement des illustrations pour les tee shirts été 2012 du Paratge. En effet, je ramenai, sur une clé usb, une série de dessins à distribuer aux vielleux du mercredi, afin de se faire des tee shirts ou autres à l'effigie de notre rencontre préférée. Chacun ayant apporté de quoi stocker la chose, nous passâmes une partie à transférer les images d'une clé sur l'autre. Nous bavassons, puis Bruno nous abandonne pour rattraper ses 13.000 ans comme on dit, et Jibé, Marie, Sylvia et moi entamons les hostilités à roue avec quelques bourrées.
Sylvia © Nathalie Campagne |
Marie © Nathalie Campagne |
Sylvia est en joie, depuis le temps qu'elle attendait qu'on tape dans le répertoire trad avec de vrais morceaux de fruits dedans, la "Galette" et le "Tourniquet de Saint-Flour" dans la foulée, si ça c'est pas, c'est qu'y a pas. Le temps de parler chien gras ou ascétique, ré/la ou sol/ré, et nous voilà envahis par une bonne trentaine — si ce n'est plus — de jeunes ados, tous habillés de tee shirts jaunes, encadrés par de charmantes accompagnatrices et fortement intrigués par nos moulins. On tente de discuter. Chacun puisant dans le souvenir de ses langues vivantes pratiquées au collège et au lycée, sans succès. Après s'être amusée de notre confusion, une accompagnatrice nous informe qu'ils sont Russes et qu'ils viennent de Moscou. Une petite explication de la vielle, avec traduction, leur est faite, puisqu'ils sont particulièrement étonnés par ces instruments étranges, suivie des bourrées citées plus haut. Succès garanti, applaudissements, ils nous offrent à chacun un magnet représentant un monument ou un objet symbolique de la culture slave. Encore un exemple agréable de ce que la musique peut avoir comme force de lien.
David, Sylvia, Marie et Jean-Brice, sous l'œil de la Russie © Nathalie Campagne |
Nous reprenons la mise en place des mélodies, après leur départ, David nous rejoint peu après. Nous discutons de son projet de vielle alto qui a avorté. On attendait avec impatience ce nouveau venu, dommage. Arrive Sophie, accompagnée de Michel. Pascal débarque en avance, ce qui s'avère une sacrée chance pour ce qui commence à ressembler à un premier atelier comme on en a désormais l'habitude. De fait, il nous propose de travailler sur la main rythmique, avec un exercice qui se complexifie par niveau, chacun pouvant travailler à son rythme tout en restant avec l'ensemble. Et, bonne mère, ça mouline sec ! Du coup, Nathalie arrive sur la pointe des pieds, pendant que Michel choisit ses angles pour prendre des photos. Le retour du Pèr' Bruno marque la fin du Paratge, en tout cas dans sa forme atelier ; il est d'ailleurs suivi de prêt par le reste de la bande, ai-je besoin de signaler Patrice qui annonce, quand il ne suit pas, le début de la mangeaille. À ce propos, ce soir, c'est bouillabaisse, L'Imagineïre offrant à ses compères en tournerie la soupe de poissons de fin d'année (paratgeaire).
Puisqu'on en est à parler de choses marines, voila justement Marine avec un grand M. Nous savions, par courriel, qu'elle nous rejoindrait peut être après un an d'absence, quel plaisir de la revoir ! Une belle brochette de vielleux, accompagnés pour certains de leurs compagnes, compagnons ou maris, Nathalie, Sylvie, Michel et Jérome cinglent vers la mythique Casa Pépé, gargote de corsaires sise en la rue Jean Roger. Merci Pèr' Bruno, pour ce moment magique où les papilles se régalent et les tablées résonnent de rires et de conversations diverses et agréables, un bon moment de convivencia.
Pour finir, on dégaine les vielles pour un petit bœuf de fin de repas, seul Patrice, par peur du manque de place, a troqué sa vielle ténor contre des flûtes ; ça joue dans tous les sens, à la hussarde, à la goulamas, qu'importe le viellage, pourvu qu'on ait l'ivresse.
C'est à une heure païenne, avertis par Aimé, qui sent le voisinage incommodé, que nous rangeons nos instruments dans leurs étuis rigides ou mous, et regagnons nos pénates.
Cet Écho ne serait pas complet, si je ne faisais part d'un départ : pour David, il s'agissait du dernier Paratge, avant migration en Bretagne, du côté de Rennes où, nous l'espérons, il pourra créer un Paratge de vielles.
David © Nathalie Campagne |
Qui sait, peut être aurons-nous des échanges breizh-oc. En tout cas, que nos vœux accompagnent sire Séverac, qui fut un sacré "viellaroueur", et dont le départ va laisser un grand vide. Talentueux, travailleur, enthousiaste, accessible et toujours prêt à donner des conseils aussi bien qu'à en recevoir, un parfait résumé de ce qu'est l'esprit du Paratge Vide que laissa aussi Marine. Dont on se rend compte que, du côté du partant, il y a la même absence. Marine avouant que ces rencontres mensuelles lui avaient cruellement manqué, durant ces dix mois. J'en profite donc pour dire que, si d'aventure, un ou plusieurs vielleux lyonnais surfaient sur notre blog, Marine, ex-paratgeaïre-agathoise, aimerait initier ce type de rencontres sur Lyon. Contactez-nous…
Und endlich, Carina wir hoffen dass du bei uns in September wiederkommen wirdst! Longue vie au Paratge et à ses possibles rejetons !
Bonnes vacances à ceux qui en ont et rendez-vous en octobre pour L'Écho de septembre.
Pierre
Bonus live, petite séquence entre Paratge et Bouillab' :
(Very) Ridiculous sisters © Jérôme Combre
Petite erreur sous la photo en couleur pas Sylvia mais Marie très souriante,
RépondreSupprimerEt oui !! dure dure d'attendre septembre je vais compter chaque mercredi qui passeront.
Merci pour le trad........
Bonnes vacances à tous avec pleins de bissol et bisré
La légende est corrigée : nous avons donc Sylvia et Marie, deux viellistes de... légende : CQFD !
RépondreSupprimerSuper Écho mon Piérôt et bel hommage à David qui nous manque déjà... Bonne chance à lui et sa compagne dans leur nouvelle vie Bretonne.
RépondreSupprimerIl restera à jamais un Paratgaire remarquable.
merci pour son Paratge et sa musicalité.
Amistats
JB
Merci pour cet écho et pour les adieux. Rah vous allez me manquer tous. Merci d'avoir pu partager tout ces moments viellistiques. J'espère un jour pouvoir faire un paratge breizh-oc, ça serait génial !
RépondreSupprimerA bientôt j'espère !
N'oublie pas de passer si tu es dans le coin un premier mercredi du mois. J'ai confiance dans un échange breizh-oc, question d'un peu de temps. Ça permettra aux "sioristes" d'aller faire réviser le matériel ;))
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