© Pierre Tissot |
Comme indiqué sur l’image, ce mensuel est un Hors Série Stage. Vous allez donc devoir vous farcir le compte-rendu.
Ce week end du 19 et 20 mars avait lieu, à L’Isle-Jourdain, un stage avec Jolivet ; pas le comique, le vielleux (on a du la lui faire des milliers de fois et comme je ne revendique pas l’originalité, je donne dans le facile). Chronologiquement : nous partîmes cinq (Marine, Sylvia, Roxane, David et moi), le perfide Jibé était en balèti au Zénith de Saint Go Dance. La motorisation du stage était proposée par Sylvia, dont le mari a tiré les plans de Goldorak. Essayez donc de conduire sa tire et vous verrez que je n’exagère rien. Guidés par une gonzesse à voix d’hypermarché depuis son satellite (qu’elle partage avec un anglais, un allemand, un hollandais, un finnois...), nous fîmes un crochet chez magister Grandchamps, Grandchant, Grenschen (merde, je sais pas comment ça s’écrit...), qui ne ressemble plus au vilain prof des Arts Décos que j’eus dans ma prime jeunesse (je vous emmerde avec mes états d’âme, mais c’est si important pour moi). Une fois extraits de l’antre du farfadet de la ville rose, je mis les rétroboost fusées direction L’Isle-Jourdain.
Ce week end du 19 et 20 mars avait lieu, à L’Isle-Jourdain, un stage avec Jolivet ; pas le comique, le vielleux (on a du la lui faire des milliers de fois et comme je ne revendique pas l’originalité, je donne dans le facile). Chronologiquement : nous partîmes cinq (Marine, Sylvia, Roxane, David et moi), le perfide Jibé était en balèti au Zénith de Saint Go Dance. La motorisation du stage était proposée par Sylvia, dont le mari a tiré les plans de Goldorak. Essayez donc de conduire sa tire et vous verrez que je n’exagère rien. Guidés par une gonzesse à voix d’hypermarché depuis son satellite (qu’elle partage avec un anglais, un allemand, un hollandais, un finnois...), nous fîmes un crochet chez magister Grandchamps, Grandchant, Grenschen (merde, je sais pas comment ça s’écrit...), qui ne ressemble plus au vilain prof des Arts Décos que j’eus dans ma prime jeunesse (je vous emmerde avec mes états d’âme, mais c’est si important pour moi). Une fois extraits de l’antre du farfadet de la ville rose, je mis les rétroboost fusées direction L’Isle-Jourdain.
Je vous passe les péripéties de plein de gaz,
car la Sylviorak marche au gaz de ville (bien meilleur que celui des
champs), où risquant la panne sèche, je proposais un bon cassoulet
pour permettre un plein pirate.
Venons en au stage : 12
participants, n’en déplaise à Dan Brown, 7 Toulousains, 4 Héraultais
et une Gardoise. Composition des équipes : 5 paratgaïres contre 4
conservatistes occitans et 3 associatifs d’une asso toulousaine. Si
nous étions numériquement moins nombreux, nous donnâmes le change par
la qualité : des initiés volontaires, des confirmés qui s’accrochent. Le sieur David en a d’ailleurs profité pour nous rafler quelques
bons points et un essai transformé de petits enjolivements
chiennesques, qui nous valurent l’œillade complice de maître Jolivet.
(Je fais une parenthèse pour vous annoncer ma perte de pucelage
puisque, j’ai enfin fait mon premier stage de vielle à roue, fermez la
parenthèse).
La première journée finie pour Jolivet — si on
excepte son animation du bal le soir —, nous nous retrouvâmes tous pour
continuer à vieller dans les gradins du Stade Olympique de Rugby de
L’Isle-Jourdain, on ne pourra pas dire que les vielleux sont
irrespectueux des traditions locales. Le soir et une bonne partie de la
nuit furent occupés par le bal, avec une succession de formations de
haut vol, si ce n’est quelques réserves concernant le premier groupe,
selon certains, mais comme nous avions le nez dans la garbure et que nez
occupé n’a pas d’oreilles... Bien sûr, nous eûmes un duo Pinson/Jolivet (« Grégoooooorrrrrrryyyyyy ! »
criaient certaines, que je ne nommerai
pas et qui en pincent pour Jolivet). Je pris conscience qu’il y
avait une guerre silencieuse entre le Breton et l’Auvergnat, l’an dro et
la bourrée, puisque je pus entendre successivement Roxane pestant
contre le trop plein de bourrées et Garance contre la gavante gavotte.
Je me gardais de rapporter à l’une les propos de l’autre et vice-versa,
« paix aux hommes de bonne volonté ». Nous finîmes tôt le matin et
nous nous sommes retrouvés quelques heures plus tard pour la suite du
stage, après une courte nuit passée dans un hôtel décoré par
l’équipe plateau de Derrick pour certains et une nuit façon un plaid
pour deux chez Olivier, pour d’autres.
Cette seconde journée fut
l’occasion de nombreux échanges entre nous et avec Grégory. Signalons
l’entrevue exclusive qu’il accorda à notre correspondante locale du
paratge : Marine. Fermement décidée à rencontrer ce demi-dieu
(c’est pour pas faire de la lèche) de la vielle, elle mit tout en œuvre et arriva à ses fins. Au grand damn d’une deuxième fan
extatique, dont Sylvia pourrait narrer longuement les chaudes
divagations.
Le travail de ce jour a consisté entre autres à
mettre en place un morceau, ligne principale et accompagnement, que
nous devions jouer en fin d’après-midi, et de stage avec les très rares
stagiaires (2) accordéon. Ce qui fut fait avec brio et surtout
plaisir.
Le Paratge des Sirènes en stage, le samedi © Carnaval Gascon |
Le Paratge des Sirènes en stage, le dimanche © Carnaval Gascon |
Résultat des courses, un fort bon stage, dans une bonne
ambiance, avec un Jolivet qui ne dément pas sa réputation de virtuose,
de gars sympa, sans grosse tête, accessible et pédagogue. Un paratge
qui a justement montré son bon parage, au point que deux Toulousains,
forts motivés, sont prêts à venir nous voir un de ces mercredis
(l’une du conservatoire, l’autre de l’asso pour respecter la parité).
Sylvia, qui n’en rate pas une, est même arrivée à glisser l’idée à
Grégory de venir nous faire une petite session si d’aventure il était
dans le coin, en lui expliquant le paratge. Étant un peu marchand de
tapis à mes heures, j’ai pris la liberté de lui parler de la
bouillabaisse party qui se profilait à l’horizon. Pour finir, malgré
le fait qu’ils ne le liront pas, je tire mon chapeau aux organisateurs
qui avaient l’air de gérer un village gaulois gavé de potion magique
avant une romainade, en gros un joyeux bordel organisé, avec un
dévouement et une sympathie extraordinaires.
Lo Piero pour la paratge team.
N.B.
Dernière chose, sire Jolivet est sans commune mesure bien plus fort à
la vielle qu’il ne l’est en génétique, mais je laisse le soin à
Sylvia et Marine de vous expliquer pourquoi.
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