© Pierre Tissot |
Pour ceux qui y furent et ceux qui n'y furent pas, paratge vernis, paratge garni.
Pour ce mois d'octobre, retour du Jibé, de la dame du Morvan et de Marine ou plutôt de Michèle, Marine et Jibé, non pas pour le tiercé mais selon les codes de la galanterie. Paratge garni donc, puisque les attendaient domna Sylvia, lou Bruno, lou paure Christian et lou Pierrot. Joyeuse bande, joyeuses retrouvailles, même si on avait à déplorer les absents (ne suivez pas mon regard, je ne vise personne, je rends compte).
Pour la mise en bouche, nous prîmes du temps à être accordés et, comme le remarquait Bruno, ça fait du bien aux ouïes. Du coup, on recommencera la prochaine fois pour le plus grand plaisir de nos nerfs auditifs et ceux de celles qui nous subissent stoïquement (car...
«
gémir, pleurer, prier est également lâche, Fais énergiquement ta longue et lourde tâche...
»). Travail sur du 1-3, puis sur du 2-4 car moins évident à attraper. Nous eûmes l'occasion de parler de son éminence Thénar, qui est à la main ce que le mont de Vénus est à l'aine (une pensée paillarde passe...). Concernant Thénar, les avis des spécialistes divergent : certains y voient un certain Ménar qui, devenu jésuite, changea son nom pour échapper à ses créanciers, d'autres, le nom d'un lieu-dit, d'où le géographe Thénar voyait bien sa maison, et le dernier, un dicton éminemment picard qui dit qu'un Thénar vaut mieux que deux Thulaura. Quoiqu'il en soit, son éminence est plutôt utile pour caler un quatre sur un tour de roue.
Puisque j'en suis à parler de quatre-quart, venons en au paratge verni. En-effet, c'était jour de vernissage, et vernis nous le fûmes, puisque nous avons eu droit aux petits fours et petits vins. D'abord, le petit discours qui va bien, puis se fut ruade sur le buffet, je parle en particulier pour Jibé et ma pomme qui avions à venger notre honneur bafoué, et celui de Patrice, qui ne purent amuser leur gueule pour l'avoir trop ouverte en palabres lors du précédent vernissage. T'inquiète Patrice, on a piqué dans toutes les assiettes et piper de tous les vins.
Une fois le gosier arrosé et la panse repue, nous retournions à nos vielles pour la deuxième partie. Travail sur les 1-2, 2-3, 3-4 et 4-1, les 1-4-2... je vous renvoie aux enregistrements live de mestre Jibé. Exercice sur du deux rythmique et trois mélodique.
Notons une grande aide de Marine, quant à la régularité rythmique et les questionnements répétés des uns et des autres qui font ressembler ce paratge au lycée tel que le conçurent les philosophes grecs, ce qui est une bonne chose quand on répète au comptoir d'Agathe TIké. Pour une fois que la brève de comptoir est musicale, il faudra avertir qui de droit. Nous avons fixé trois morceaux sur les quatre qui vont servir de fil rouge à notre travail : "En el monte", "Gruchansko" et la "Mazurka Marine". Il en reste donc un autre à ajouter, je pense que ce sera l'un des objectifs du prochain paratge.
En conclusion, encore une bonne cuvée et des choses de plus en plus dynamiques (enregistrement, partitions, commande groupées pour des cordes prix de gros, idée de commande de Jibé d'ouvrages sur la vielle, Sylvia qui propose une journée au bord de la piscine pour le paratge de juin...). Pour le prochain Paratge et pour compléter si l'un ou l'une d'entre vous a la possibilité d'apporter un métronome sonore pour pouvoir bosser en cadence de ci de là, je crois, cependant, que Jibé a l'instrument de torture adéquat.
Longue vie aux paratges 2010-2011, que les courants soient propices aux sirènes !
Pierre.
Pierre.
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