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lundi 4 mars 2019

L'Écho des Sirènes, février 2019


© Pierre Tissot
6 février 2019, à l'heure où les chiens se confondent avec les loups.
Alors qu'ils tracent vers de promises terres tourbaines, deux joueurs de vielle tombent en panne de bolide. Feux de détresse, triangle, gilets jaunes... les flights sont sortis en urgence de l'auto, garés avec icelle sur le bord de la route... Galère...

Vaseux après cette mésaventure — qui les aura conduits avec un certain retard auprès du reste de la troupe —, ils décident de ne plus circuler en auto. Et réussissent même à convaincre leurs amis de changer, eux aussi, leurs moyens de locomotion.

Feux de détresse, triangle, flights au bord de la route... galère ! © Pat

D'où l'annonce qui suit...



Mercredi 6 février 2019.
Ce message est un avertissement à la population de Tourbes concernant la journée du 1er mai prochain.

Ce jour-là, préparez-vous à une déferlante de roues crissantes, un vrombissement de bourdons sur l’asphalte, une invasion de bikers tonitruants. Eh oui, en direct du Country Hall, c’est bien eux : THE PARATGE OF THE SIRENS!

C’est l’acide d’ici, a hell of belles, les zizis au top, les tatoués du plumier, les fiers-à-bras de la manivelle, les mordus du chien, les riders déridés, les pirates à trompettes, ses majestés des mouches, les Harley Quinn et p’tites combines, les Bandidos piscenois en roue libre. La nationale 9, c’est leur route 66 à eux. Les Hell’s Angels n’ont plus qu’à aller raccrocher leurs soutanes…

Barbes et goggles de circonstance, les hanches bardées de larges ceintures de peaux de bêtes et des clous plein les bourses, comme une flash mob ils vont fondre sur Tourbes comme à Kansas City : les roues vont envahir les rues, saturer la place et l’espace sonore de leurs crissements, les chiens aboyer par-dessus, le cuir se répandre sur toutes les terrasses de café, et leurs engins rutiler au soleil.
Venant de tous les horizons sur leurs bécanes dûment astiquées pour l’occasion, John-Brice, Mary, Peter, Pat & Paul, Max, Ann, Alan, Terry (plus une fille avec un nom à coucher sous les ponts avec un billet de logement), et leurs guest stars vont débouler tout harnachés dans notre village. Soyez rassurés cependant : ces brailleurs carburent essentiellement au vin rouge, à la cire et au coton, et passent le plus clair de leur temps à se tordre les chevilles et à se tenir les côtes. Ne vous effarouchez donc point trop de cet abordage du 1er mai. Glissez-y même un œil et une oreille. Tout ce que vous risquez, c’est de vous mettre à tricoter des pinceaux jusqu’au bout de la fête…


Paul & The Girl With A Name To Sleep Under The Bridges

1 commentaire:

  1. Leopold von Sacher-Masoch5 mars 2019 à 09:40

    « Des clous plein les bourses », dites-vous ?
    L'idée est plaisante...

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