Rechercher dans Le Paratge des Sirènes

mercredi 9 septembre 2015

L'Écho des Sirènes, juin 2015

© Pierre Tissot
En lisant les lignes qui vont suivre, on comprend que deux mains supplémentaires doivent précéder les deux gauches de notre rédacteur en chaire. Collons-nous à l'exercice, afin que le lecteur ne se demande pas s'il a manqué un épisode.
Pour narrer les premiers sets de ce troisième de juin — jour où nous célébrions l'anniversaire d'un autre gaucher célèbre, Rafael Nadal  —, allons chercher dans les registres flottants du processeur quelques bribes de l'architecture complexe de cet ultime Paratge de printemps.

Alain, Sylvia, Marie, Max et Jean-Brice se pointèrent les premiers dans notre nouveau fief piscénois. Démêlant leurs cordages, ils travaillèrent quelques musiqueries, de celles que l'on joue joyeusement sur les places publiques où les balètis sont habituellement donnés, et prirent sérieusement tout ce temps pour parfaire l'interprétation et la technique de ces répertoires, sachant qu'après l'arrivée des autres vielleurs attendus, la rigueur ne serait plus qu'un souvenir (et encore, pour des mémoires défaillantes).


Patrice et Max, avec quelques partitions qui ne font pas rigoler © Pascal

Avec Patrice, nous arrivâmes vers dix-neuf heures. Le temps d'effectuer un créneau avec nos vielles alto et ténor, vingt minutes supplémentaires s'additionnèrent lentement avant d'entrer dans le réfectoire à bourdons.
Nous bavardâmes une petite heure, nous racontâmes quelques anecdotes, regardâmes la montre en se demandant si l'on jouait un peu ou si l'on passait de suite à table ; mais nos compagnons, très sérieusement, nous firent remarquer que la tablée ne serait mise qu'à l'instant où Pierre s'annoncerait. Du coup, nous ouvrîmes les flight cases, nous accordâmes (pour gagner un peu de temps), balançâmes un lot de partitions sur les pupitres (histoire de faire croire que nous n'étions pas là pour plaisanter), textâmes quelques infos audit Pierre pour lui signifier de se magner. Et de rapporter des chips et du saucisson.
Pierre se fît attendre, d'interminables minutes, peut-être même des quarts d'heure. C'était bien la première fois, qu'il était ainsi en retard. Nous nous inquiétâmes. Viendrait-il ? Mais seulement, penserait-il aux chips et au saucisson ?


Pascal



Il est en somme bien difficile d’avoir un Écho, lorsqu’il est lointain et c’est ce qui se passe : prévu pour être écrit à quatre mains, car étant arrivé sur le tard (NDLR : sans lard !), j’ai laissé filer le temps et ma mémoire qui va avec.
J’arrivai donc pour l’atelier confirmé, et retrouvai la ribambelle des rouets vielleux. Nous constations, une fois de plus, combien il était agréable de se réunir dans les stalles des Polinets (autrement plus salubres que celles bien réelles près desquelles nous dormîmes, Marie, Jibé et moi, lors du stage chabenatien).

Marie fait sauter les notes © Pascal

Il me semble — si mes synapses assurent encore la liaison —, que Thierry nous présentait une énième vielle : le bonhomme est frappé de T.O.C.A.R. (Trouble Obsessionnel Compulsif À Roue),   et il est loin d’en être un, le bougre. Puis, si Alois… Alzheimer, si mes souvenirs sont bons, me prêtent bonne mémoire, nous avons travaillé le morceau du Pat, et en particulier la seconde voix pour laquelle Marie intervint ferme afin de faire sauter une note ici ou là (anticipant en cela les directives de l’Education Nationale, chez qui on discute âprement sur la présence ou l’absence de notes).


Patrice et Pierre interprètent le thème "Dans le flou de la remembrance molle" © Pascal

Ma mémoire sélective doit oublier maints bons mots et autres saillies drolatiques qui caractérisent notre brochette estivale, mais, dans ce flou de la remembrance molle, surnage le souvenir d’une bien bonne rencontre, comme le Paratge en a désormais le secret.


Pierre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire