Je prie la petite poignée d'échosirènophiles, qui se sont tués les mirettes à trouver
L'Écho de septembre 2013, sans résultat… nous avons décidé, pour ne pas faire une rentrée comme les autres, de sacrifier à la Rentrée, de proposer nos aménagements des rythmes circulaires : octobre serait le mois de la rentrée des Sirènes.
Dès 16h, l'ancien salon de coiffure résonnait à nouveau des conversations des "vacanciers", heureux de retrouver les bacs à shampooings, nos désormais bancs de nage du Paratge. En bon retardataire, j'y arrivai vers 17h, et fus surpris, dès les abords, par le timbre puissant d'un aérophone, sorte d'intrus dans le cercle des cordophones à roue résineuse. J'eus peine à entrer dans ce salon bourré comme une veille de fête, aux Sylvia, Marie, Jibé et Bruno, accompagnés du Sergio et sa schtroumpf à roue, s'ajoutaient deux nouvelles têtes : Thierry et Goody. Ce dernier, cabrette sous les aisselles, était le facteur de ce changement de timbre sur l'enveloppe sonore. Quant à Thierry, venu à Agde gde, de la lointaine Tarascon, non pour chasser le lion mais pour dompter le fauve à roue, il nous surprit d'avoir entrepris un si long périple pour rejoindre le Paratge des Sirènes. Nous n'étions, d'ailleurs, qu'au début, puisqu'il nous en réservait d'autres.
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Au Paratge, il y a ceux (Marie et Serge) qui partochent… © Pascal |
La
còla était attelée à une série de bransles languedociens, souvenirs du passage de certains d'entre-nous à
Cap' Découverte, dans le Tarn. J'en profite, d'ailleurs, pour remercier Danièl pour cette invitation et son accueil. Ce fut l'occasion, pour nous, outre d'enrichir le répertoire de nouveaux morceaux, de faire la connaissance de fort sympathiques vielleux de l'Albigeois. Espérons que nous pourrons mettre en place un échange, comme il en fut question, mais ceci est une autre histoire, revenons à nos cotons. Ce premier atelier était surtout l'occasion de se retrouver et d'accueillir les nouveaux venus.
Vers les 18h, Compèr' Bruno nous propose l'atelier déconstruction, que nous n'appellerons pas atelier détricottage, le mot étant usé jusqu'à la trame par le vocable journalisto-politique. Du cinq temps à la manivelle, et ça netour ! Pendant qu'on mouline, Bruno propose quelques notes qui finissent par se transformer en B.O. de "Mission Impossible".
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Et il y a les ceuss (Patrice, Jean-Brice et Bruno)… qui bullent © Pascal |
Pour faire mentir la tradition, notre estomac ténor, mestre Patrice, arrive bien avant la cloche du repas. Accompagné de son comparse, Pascal, les Starsky et Hutch du Paratge nous rejoignent. Désormais, nous sommes au complet, à la grande joie de Jean-François, dit Môsieur le président, qui regarde tout ça d'un œil riant. Dès lors, s'ouvre le troisième et dernier atelier de la session. Patrice propose un morceau, ça galèje à droite, ça déconne à gauche, ça discute et nous voilà enfin avec le dernier ingrédient qui manquait pour réussir notre bouillabaisse viellistique (n'en déplaise à Aymé, qui est le maître incontesté de celle aux poissons). Nous travaillons les premières phrases d'un des morceaux fil rouge de cette saison 2013/14.
Avant de clore cet Écho, je voudrais revenir sur nos nouveaux.
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Banc de nage, sous les bacs à shampooing : le vielleux est grégaire © Jean-Brice |
Goody, tout d'abord, qui, non content de nous régaler de cabrette, nous a montré une petite vidéo où il joue du uillean pipes, et là, je dois dire, que malgré toutes les blagounettes que le vielleux fielleux balance sur le cornemuseux musant, qui le lui rend bien, quand on cause uilllean, il y a trêve : à moins que Pascal nous en polisse une…
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Scalp, bouée, lorgnons : session « orange blossom », pour Goddy et Bruno © Jean-Brice |
Enfin, Thierry, qui nous a baladé de surprise en surprise, d'abord provenant d'Outre-Rhône, le périple mérite le respect, mais c'est bien peu lorsqu'on se rendit compte que sa vielle n'entrait dans aucune forme, aucun CX connus, et pour cause, l'homme est son propre luthier. Le bougre a lui-même fabriqué l'instrument…
L'adage dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Quand il s'agit de se construire une vielle, il faut de la patience et de l'habileté dans le service. Nous aurions pu en rester baba, si, en plus, Thierry n'avait pas présenté une trouvaille qui mérite un brevet.
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Thierry d'Outre-Rhône et sa vielle métronomique © Jean-Brice |
Après, le variateur du Pèr' Bruno, les divers systèmes de
tapping mis en place par plusieurs grand noms de la lutherie en vielle, et j'en passe, voici le
piercing sur roue, qui permet à notre luthier autodidacte de remplacer les bons coups de sabot sur scène par un coup de languette sur table d'harmonie. Par les temps qui courent et la raréfaction du sabot ou de la galoche — sauf pour ceux qui les roulent —, voilà une idée bienvenue, qui mériterait un article spécial sur le
Blog des Sirènes. Mais ceci est une autre histoire, et il semblerait que cette session va en être féconde.
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Une vielle avec des piercings… © Pascal |
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… ça mérite un brevet ! © Pascal |
N.B. Je réalise que je n'ai pas parlé de l'escapade dans l'Orléanais, tenté par quelques courageux paratgistes. Fête des canaux à eau et parfois urinaire, comme on dit dans le pays niçois, je laisse la chronique à d'autres paragistes à la plume bien pendue (je sais qu'on en regorge).
Pierre
Merci, Pascal pour le gde qui donne tout son sel à la phrase ;))
RépondreSupprimerSacré Pedro ! Qu'offrons-nous à l'heureux qui comprendra le premier ton espièglerie ?
SupprimerUn fusil pour partir à la chasse à la casquette.
SupprimerUn prochain article révèlera-t-il ce que les trois compères fourfouillaient dans cette BD ?
RépondreSupprimerÀ l'instant, je viens de terminer la rédaction de l'article qui fera toute la lumière sur ce moment où nos trois héros semblent se la couler douce à l'ombre des plumiers de leurs camarades. Dès qu'ils ont le dos tourné — et sauf scoop important dans la jet set viellistique —, on publie !
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