© Pierre Tissot |
Comme certains autres, ce Paratge a son lot de nouveautés. Don Jibé, arrivé tout droit d’un stage vidéo, nous propose la confection de reportages au smartphone sur les temps forts, comiques, cocasses… du Paratge. Il profite de la deuxième nouveauté, pour se mettre à l’ouvrage : l’arrivée de Judith (cf. la rubrique Faire-parts du blòg), récupérée chez Denis Siorat dans le Morbihan profond.
Être gaucher suscite des jalousies : Pascal, David, Marie et Mathieu, devant Judith et Pierre © Jean-Brice |
Nous commençons le premier atelier, lorsque Sylvia, pourtant remise de sa toux en quintes (do-sol), nous fait un décollement de table… sur sa vielle, bien entendu (pour le listing des symptômes soignés, cf L'Écho des sirènes février 2011). Devant voir un maître luthier, nous lui souhaitons une bonne convalescence à roue.
Le clan Sophie (aîné, puiné et chienne) arrive presque au complet, ce qui donne un coup de jeune à notre cercle de vielles. Elle avoue, penaude, ne pas avoir bossé ; Don Jibé propose le fouet ou les fers, nous reprenons mélodies et exercices divers. Or, une arrivée de Sophie s’accompagne toujours de quelques bons mots ou délires. Elle lance les hostilités avec de la « tourte de pendue » de mestre François… Villon. Le coup d'envoi est donné, ça dérape sur les vertus d’avoir une housse molle… de vielle bien entendu. Housse molle, housse rigide ? Est-ce la seconde qui fait la vielle luth et la première la plate ? Vite rejoint en grivoiserie par le reste de l’équipe qui, sur ces sujets n’est pas en reste.
Pendant ces digressions extrapolées, arrive l’ami Pascal dont ce ne sont pourtant pas les horaires coutumiers d’arrivée. « Y a pas Bruno ? » On ne sait. Quoiqu’il en soit, Pascal s’assoit, sort sa vielle et nous tuyaute sur une formule de coup de chien qui s’accorde fort bien avec le morceau que nous travaillions avant de partir en vrille. Ce n’est qu’après trois bonnes heures, que nous remarquons le tee shirt singulier de Marie, sur lequel est écrit « Je suis une vraie sirène », promotion du Paratge on ne peut plus sympathique.
Marie, la "Vraie sirène" © Jean-Brice |
Nouvelle pause blagounettes (il y a des mercredis, comme ça). Comme nous commencions à avoir faim et que, d’habitude, Patrice est synchronisé sur l’apparition de nourriture, nous conclûmes qu’il ne serait pas là. On attaque la restauration à la bonne franquette, quand il débarque en léger décalage (sans doute le passage à l’heure d’été, à moins que ce ne soit le jet lag entre Montpellier et Agde). Suivi de près par Carina, die trotz der Schwierigkeit den franzosichen Sprache immer mit Lust bei uns kommt, Matthieu avec flûtes, cornemuse, et David. Joie des retrouvailles, bises par ci, par là, nous trinquons et revient la lancinante question : où est Bruno ? En dehors de Sylvia, qui eut une apparition, personne ne peut dire où est passé l’Ardéchois-cœur-fidèle. C’est après les vingt conversations simultanées, les vingt mets sortis de vingt musettes, les vins coulant à flots dans les verres et les gosiers, et alors que nous nous apprêtions à entamer le second atelier, qu’arrive, en barbichette et moustache, sire Bruno ! Et tout en emphase tempéré d’un coup d’œil malicieux, il nous annonce « les gars, au boulot, le 31 mai on vielle avec un orgue à feu ! » Qu'es aquo ? Les ignorants ont droit à quelque explication (va donc sur You Tube) et nous voilà partis pour la mise en place des deux morceaux.
Mathieu cornemuse un tantinet, avant de se rabattre sur les flûtes pour cause d’harmonie et de décibels, pendant que ça ferraille dur à ma gauche. Bruno devenu pour l’occasion du 31 mai Coquatrix, défend sa vision des choses — simplicité, efficacité —, cependant que Patrice propose des orchestrations qui fleureraient la perle (noire), les cochons, à moins qu’il ne soit question de confiture. Tout se fait de façon studieuse et appliquée avec, à chaque proposition, mise en pratique immédiate. Seul, le désormais légendaire fou-rire de Jibé vient ponctuer la préparation. Il semblerait que ce soit une non moins célèbre histoire du pèr’Priez qui en soit la cause, après le devin ardéchois botté de caoutchouc (cf. L’Écho des sirènes janvier 2012), c’est la prévision de chants chamaniques émanant de l’office du tourisme qui déchainèrent la jovialité du compère Jibé.
Si tout ça vous parait obscur, vielle, orgue à feu, chants chamaniques et j’en oublie, une solution : rejoignez-nous le 31 mai 2012, à Agde. Vous y entendrez ce qui fut travaillé ce mercredi.
J'allais écrire "dans la joie et la bonne humeur", ce qui serait oublier la tragique nouvelle qui, en fin de soirée, plongea Carina dans l’affliction, et pour laquelle nous lui présentons nos condoléances.
Pierre.
Le Paratge des Sirènes
Filage "Orgue à feu"
Pas la même vielle ce n'est pas possible bien qu'elle soit superbe, mais par contre je veux bien le même tee shirt.
RépondreSupprimerA ce que je voie, toujours y a bonne humeur et humour dans votre "atelier", que cela continue
P.S : es ce que cette charmante sirène est dispo (mdr)