Rechercher dans Le Paratge des Sirènes

mercredi 30 juin 2010

L'Écho des sirènes, juin 2010

© Pierre Tissot
À l'appel des sirènes se sont réunis les compagnons de la vielle à poignée, dans la désormais coutumière Galerie de la Perle Noire (qui n'est pas une commodité architecturale pour pétomanes). Ce paratge fut marqué — pourvu qu'une fois soit coutume — par une présence féminine qui brillait depuis quelques sessions par son absence. Nous fûmes rejoint dans le bateau par Marine et Sylvia. Respectivement de Montpellier et de Nîmes.
Puisque nous parlons coquille de noix, le pacha nous rejoignit en la personne de Bruno. Noël !!! Qu'on mette le fûts en perce et saignons le cochon !!! Mais par une perversité caractéristique du destin, point de Pascal et encore moins de Patrice (à moins que ce soit : point de Patrice et encore moins de Pascal, je me fais un vrai sac de nœuds avec les prénoms). Il faut croire, que parmi nos trois figures de proue, règne une malédiction, on a le plus souvent qu'un seul, jamais les trois, un vaudevi[e]lle à roue en quelque sorte.
Pour finir ce préambule, Jean Brice (Jibé pour les intimes) apportait un enregistreur mp3 qui ne dépareillerait pas sur le tableau de bord du Cap'tain Kirk :  «  Tremblez feignassous qui attendez le paratge pour travailler coups et morceaux !!! Plus d'excuses !!! À présent, même en roots (dixit Bruno), tout est là pour bosser chez soi.  »
Le conseil du docteur Priez, à ce propos, est de bosser à jeun au saut du lit, avec la permission de la grosse commission pour ceux qui sont du matin. D'après ses études, c'est à ce moment là qu'on atteint les couches profondes du cerveau (Christian, il est interdit d'intervenir sur les deux neurones ;-) laissant la partie reptilienne comme une vieille peau.

Prima pars, tourne, retourne, force répétition et rythmique il y eut. Mestre Bruno, expliquant aux nouvelles éberluées que nous travaillons sur la décomposition.  «  Quelle est donc cette secte ?, se demandait Sylvia, où le chien ne suit pas forcément son maître mélodique ». Elle fut rassurée, la nôtre à la différence de certaines aux gourous dévastateurs, ne travaille que sur la décomposition rythmique. Temps, contre temps, coup de 1 sur un, deux tours de roue... irréguliers de deux sur du premier quart ou du dernier..., avec pour accompagner quelques "Filles de l'aire". Notre intarissable Bruno nous expliqua la provenance de ces hôtesses campagnardes, qui à défaut de talons hauts n'en avaient peut être pas moins les fesses en l'air (je m'égare). En Higgins des paratges (dobermann en moins et profil nettement plus sympathique en plus), il nous régala de plusieurs histoires et anecdotes, nous baladant de Madagascar au Maghreb, en passant par les Wisigoths et autres Goths, Gnawas, Soufis... mais ceci fut après la pause. Car, à la cloche, qu'un Jean-Pierre en coucou suisse des noires forêts morvan... diotes, ...dielles, ...dioules, peut-être diouses, fit sonner pour la récré, on n'avait à déplorer aucun mal de poignet, mais une sortie de trompette en ré, déchaussée, ou plutôt délogée par rupture de sillet sur la vielle de Serge. Tout le paratge team lui souhaite un prompt rétablissement.

À la récré, discussions diverses (concerts, cd, rencontres...), conversations avec les nouvelles pour recueillir les premières impressions. Sylvia discutait lutherie avec Bruno (la révision des 100.000), cependant que Marine s'enquerrait du diabolique coup de deux rythmique sur un ternaire mélodique, du père Priez, qui vous cisaille le cerveau en deux hémisphères bien distincts et après quelques salades de doigts donne à vos mains de fortes velléités d'indépendance. Ceux qui ne s'étaient pas pris à rêver sur le courriel de Pascal Lefeuvre et Philippe Mousnier ont consulté les dépliants annonçant le stage de vielle d'Arles-sur-Tech. On a le droit d'être nul, c'est proche, le menu est très fourni, on nous a vanté la gentillesse, la pédagogie et la sympathie des intervenants, foule de qualités en somme. Seuls les agendas chargés, ou obligations diverses ne pourraient être qu'un obstacle à ce qui s'annonce sous de si bons auspices.

Le premier volet se fermait, nous passions au second. Pendant que certains prenaient congé, petit travail sur "En el monte", que Jibé (voir plus haut) valsise à merveille, ça peut rajouter une belle difficulté à la version syncopée de Pascal. Découverte de taille, nous apprenons que ce que nous appelions par défaut de titre et excès d'ordinateur le "Patrice2.wma" s'intitule "Tripoli". Long travail sur ce morceau, pour lequel Bruno nous propose des rythmes à faire perdre le sommeil pour les six prochains mois. Quentin lo bufaïre nous a rejoint pour la bouffe et le bœuf. Pour la première, au traditionnel quatuor gastronomique français miche, jaja, siflard, claquos, se sont ajoutées les succulentes pizze du meastro Vietri (qui ont bien fait oublier, à certains, les petits fours ingurgités en petit nombre du mois précédent) et une tarte à la rhubarbe de Sylvia qui facilite la digestion et encourage les digressions sur l'essence du fruit ou du légume (la noix de coco, fruit ou légume ?). Pour le second, échanges de morceaux, propositions rythmiques, discussions à bâtons rompus, j'y apprends que "La bourrée du Rhin" n'est pas une version alsacienne mais une compo du Serge sans H, Jibé lance des morceaux de son cd sur les encouragements cornemusesques de Quentin, quelques bourrées... le tout nous menant, bien après l'heure du crime, où nous nous séparâmes, prêts à remettre les couverts lors des grandes transhumances de juillet-août. Ceux qui ne pourront y être, partant avec des devoirs de vacances, quant aux autres... rendez-vous est pris aux prochaines sirènes (le 7 juillet).

Pierre.

Le Paratge des Sirènes / Quentin
Bourrée à Aurore Sand

N.B. la chronique du paratge ne m'étant pas dévolue, toute personne voulant la faire est la bienvenue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire