© Pierre Tissot |
Puisque
nous parlons coquille de noix, le pacha nous rejoignit en la personne
de Bruno. Noël !!! Qu'on mette le fûts en perce et saignons le cochon
!!! Mais par une perversité caractéristique du destin, point de Pascal
et encore moins de Patrice (à moins que ce soit : point de Patrice et
encore moins de Pascal, je me fais un vrai sac de nœuds avec les
prénoms). Il faut croire, que parmi nos trois figures de proue, règne
une malédiction, on a le plus souvent qu'un seul, jamais les trois, un
vaudevi[e]lle à roue en quelque sorte.
Pour
finir ce préambule, Jean Brice (Jibé pour les intimes) apportait un
enregistreur mp3 qui ne dépareillerait pas sur le tableau de bord du
Cap'tain Kirk :
« Tremblez feignassous qui attendez le paratge pour travailler coups et morceaux !!! Plus d'excuses !!! À présent, même en roots (dixit Bruno), tout est là pour bosser chez soi.
»
Le
conseil du docteur Priez, à ce propos, est de bosser à jeun au saut du
lit, avec la permission de la grosse commission pour ceux qui sont du
matin. D'après ses études, c'est à ce moment là qu'on atteint les
couches profondes du cerveau (Christian, il est interdit d'intervenir
sur les deux neurones ;-) laissant la partie reptilienne comme une
vieille peau.
Prima pars,
tourne, retourne, force répétition et rythmique il y eut. Mestre Bruno,
expliquant aux nouvelles éberluées que nous travaillons sur la
décomposition.
«
Quelle est donc cette secte ?,
se demandait Sylvia, où le chien ne suit pas forcément son maître mélodique ».
Elle fut rassurée, la nôtre à la différence de certaines aux gourous
dévastateurs, ne travaille que sur la décomposition rythmique. Temps,
contre temps, coup de 1 sur un, deux tours de roue... irréguliers de
deux sur du premier quart ou du dernier..., avec pour accompagner
quelques "Filles de l'aire". Notre intarissable Bruno nous expliqua la
provenance de ces hôtesses campagnardes, qui à défaut de talons hauts
n'en avaient peut être pas moins les fesses en l'air (je m'égare). En
Higgins des paratges (dobermann en moins et profil nettement plus
sympathique en plus), il nous régala de plusieurs histoires et
anecdotes, nous baladant de Madagascar au Maghreb, en passant par les
Wisigoths et autres Goths, Gnawas, Soufis... mais ceci fut après la
pause. Car, à la cloche, qu'un Jean-Pierre en coucou suisse des noires
forêts morvan... diotes, ...dielles, ...dioules, peut-être diouses, fit
sonner pour la récré, on n'avait à déplorer aucun mal de poignet, mais
une sortie de trompette en ré, déchaussée, ou plutôt délogée par rupture
de sillet sur la vielle de Serge. Tout le paratge team lui souhaite un
prompt rétablissement.
À
la récré, discussions diverses (concerts, cd, rencontres...),
conversations avec les nouvelles pour recueillir les premières
impressions. Sylvia discutait lutherie avec Bruno (la révision des
100.000), cependant que Marine s'enquerrait du diabolique coup de deux
rythmique sur un ternaire mélodique, du père Priez, qui vous cisaille le
cerveau en deux hémisphères bien distincts et après quelques salades de
doigts donne à vos mains de fortes velléités d'indépendance. Ceux qui
ne s'étaient pas pris à rêver sur le courriel de Pascal Lefeuvre et
Philippe Mousnier ont consulté les dépliants annonçant le stage de
vielle d'Arles-sur-Tech. On a le droit d'être nul, c'est proche, le menu
est très fourni, on nous a vanté la gentillesse, la pédagogie et la
sympathie des intervenants, foule de qualités en somme. Seuls les
agendas chargés, ou obligations diverses ne pourraient être qu'un
obstacle à ce qui s'annonce sous de si bons auspices.
Le
premier volet se fermait, nous passions au second. Pendant que certains
prenaient congé, petit travail sur "En el monte", que Jibé (voir plus
haut) valsise
à merveille, ça peut rajouter une belle difficulté à la version
syncopée de Pascal. Découverte de taille, nous apprenons que ce que nous
appelions par défaut de titre et excès d'ordinateur le "Patrice2.wma"
s'intitule "Tripoli". Long travail sur ce morceau, pour lequel Bruno
nous propose des rythmes à faire perdre le sommeil pour les six
prochains mois. Quentin lo bufaïre nous a rejoint pour la bouffe et le
bœuf. Pour la première, au traditionnel quatuor gastronomique français
miche, jaja, siflard, claquos, se sont ajoutées les succulentes pizze
du meastro Vietri (qui ont bien fait oublier, à certains, les petits
fours ingurgités en petit nombre du mois précédent) et une tarte à la
rhubarbe de Sylvia qui facilite la digestion et encourage les
digressions sur l'essence du fruit ou du légume (la noix de coco, fruit
ou légume ?). Pour le second, échanges de morceaux, propositions
rythmiques, discussions à bâtons rompus, j'y apprends que "La bourrée du
Rhin" n'est pas une version alsacienne mais une compo du Serge sans H,
Jibé lance des morceaux de son cd sur les encouragements cornemusesques
de Quentin, quelques bourrées... le tout nous menant, bien après l'heure
du crime, où nous nous séparâmes, prêts à remettre les couverts lors
des grandes transhumances de juillet-août. Ceux qui ne pourront y être,
partant avec des devoirs de vacances, quant aux autres... rendez-vous
est pris aux prochaines sirènes (le 7 juillet).
Pierre.
Pierre.
Le Paratge des Sirènes / Quentin
Bourrée à Aurore Sand
N.B. la chronique du paratge ne m'étant pas dévolue, toute personne voulant la faire est la bienvenue.
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